AU PIF

Lindsay Anderson | If... (1968)


Trois ans avant Orange mécanique, il y eu pour Malcolm McDowell ce If... grâce auquel Stanley Kubrick l'a d'ailleurs repéré pour le futur rôle d'Alex DeLarge. Palme d'or à Cannes en 1969 (dont le jury aura su apprécier l'hommage final au Zéro de conduite de Jean Vigo), on comprend aisément pourquoi en ces temps de contestation et de révolution étudiante. Peinture au vitriol de l'institution scolaire britannique, le film de Lindsay Anderson ne manque pas d'égratigner d'autres piliers de la société anglaise, que ce soit l'armée ou l'Eglise cependant que la sexualité et ses tabous ne sont pas plus épargnés. If... commence comme la simple illustration de la vie d'un collège britannique où, entre les études, le sport, la cantine, se multiplient brimades, humiliation et punition.
Mais très vite, la forme se veut expérimentale, symbole d'un cinéma libre dont Anderson est un des artisans les plus emblématiques avec Karel Reisz et Tony Richardson, alternant, d'une scène à l'autre, la couleur et le noir et blanc, ce qui accentue le caractère poétique de l'ensemble. Peu à peu, le récit glisse de la contestation à la révolte, de la farce à la violence, au fur à mesure que les antagonismes se dessinent et que la trame se resserre autour d'un trio d'élèves anticonformistes, mené par McDowell. Dans la peau de Mick Travis, il impose déjà sa présence entre insolence et ironie. L'entente entre le réalisateur et le comédien est telle que deux autres films mettront en scène ce personnage, Le meilleur des mondes possibles (197) puis Britannia Hospital (1982) | IMDb























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