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Stanley Donen | Ailleurs l'herbe est plus verte (1960)


Passé un amusant générique peuplé de bébés, Ailleurs l'herbe est plus verte commence assez mal. On se dit alors que nous allons avoir droit à une heure et demi de théâtre filmé poussiéreux et désuet, qui donnera raison à ceux qui estiment que, privé de Gene Kelly avec lequel il a (co)réalisé ses meilleurs films, Stanley Donen n'a que peu de talent. Pourtant, peu à peu, le charme opère et on se prend au jeu de cet époux trompé qui ourdit un plan pour reconquérir sa femme. Car derrière le masque de la comédie pointet le drame et la solitude de celui qui est trahi par sa moitié. Il va sans dire que ce n'est pas grâce à la mise en scène de Donen, élégante au demeurant, que The Grass Is Greener reste agréable à regarder mais à sa délicieuse distribution, derrière laquelle s'efface le réalisateur.
Cary Grant est parfait en époux rusé, tout comme Mitchum qui selon son habitude, n'en fait pas de trop. Deborah Kerr, qui avait déjà partagé l'affiche avec ses deux partenaires masculins (Elle et lui pour le premier, Dieu seul le sait pour le second), trouve le ton juste dans la peau de cette épouse tentée par l'infidélité tandis que Jean Simmons apporte un peu de folie à un ensemble toutefois bien statique....

















Goddess | Jean Simmons


Roy Rowland | Commérages (1953)


En quelques mots : Réputé pour ses solides westerns (The Moonlighter, Le convoi maudit ou L'aventure fantastique, qui n'en est pas vraiment un), ses polars (Solo pour une blonde et surtout Sur la trace du crime) de (grande) série B et Les 5 000 doigts du Dr. T, Roy Rowland parait moins à l'aise dans le registre de la comédie dramatique, comme l'illustre Affair With A Stranger (Commérages en français) dont le seul intérêt réside dans sa construction morcelée, série de flash-backs qui se succèdent au gré des souvenirs de ceux qui ont côtoyé le couple au centre du récit. N'oublions pas cependant de saluer l'interprétation toute en justesse de Jean Simmons, plus convaincante que Victor Mature dont le jeu monolithique se prête mal au drame, quand bien même La poursuite infernale (1946) a prouvé qu'il valait mieux que sa réputation de colosse sans finesse. Un conseil enfin, évitez la version française qui, comme souvent avec la RKO, est récente et catastrophique !



Goddess | Jean Simmons


George Cukor | The Actress (1953)


En quelques mots : L'affiche était prometteuse : de grands comédiens devant la caméra du maître Cukor et un scénario autobiographique de Ruth Gordon dont on se souvient surtout des tardives prestations dans Rosemary's Baby, Harold et Maude ou la doublette Doux, dur et dingue / Ca va cogner ! Mais, statique, bavard et presque théâtral (c'est son origine), The Actress déçoit et ne passionne guère. On a connu le réalisateur plus inspiré et surtout plus concerné, même si sa direction d'acteurs demeure impeccable. De fait, seule sa distribution sauve le film de l'ennui sinon de l'oubli. Si Anthony Perkins, dont c'est le premier rôle au cinéma, prouve déjà que les personnages de jeune homme sain et inoffensif ne lui conviennent pas, Jean Simmons se veut piquante à souhait en fille de la campagne désireuse de devenir actrice face à un père bourru, parfaitement campé par Spencer Tracy, épais et écrasant mais pourtant capable de faire rire, témoin l'hilarante séquence de gymnastique où il perd plusieurs fois son pantalon ! Gageons que cette oeuvre, bien tenue quoique mineure dans la carrière de Cukor (il va sans dire que Madame porte la culotte et mademoiselle gagne tout, écrits aussi par Ruth Gordon, sont d'un autre niveau), lui doit beaucoup.


Pin-up | Jean Simmons


Harold French | Adam and Evelyne (1949)


En quelques mots : Aujourd'hui, on appellerait ça une comédie romantique mais "Adam an Evelyne" (ou Evalyne aux Etats-Unis) est une romance que d'aucuns jugeront un brin désuète mais qui s'élève pourtant grâce à la complicité du couple formé par Stewart Granger et Jean Simmons, qu'ils ne tarderont pas à poursuivre hors de l'écran et à cette patine typique du cinéma anglais d'alors, classique plus que académique, où tout est dit avec peu. Harold French signe une mise en scène élégante et appliquée mais qui n'est pas dépourvue d"idées. Un grand succès en son temps qui se regarde avec un plaisir qui l'est tout autant.