Publié en 2003 chez Steamhammer, "Hooray ! It's A Deathtrip" a droit aujourd'hui, comme "Voodoo Caravan", à sa réédition grâce à Metalville, lequel serait d'ailleurs bien inspiré d'en faire autant avec le plus obscur "In Triumph", gravé trois ans plus tard. Mais ceci est une autre histoire.
AU PIF
Affichage des articles dont le libellé est 2003. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est 2003. Afficher tous les articles
Jackie Bastide | Ourasi, le roi fainéant (2003)
Bien qu'il soit signé Jackie Bastide, Ourasi, le roi fainéant est surtout le film de Homeric, narrateur d'un texte inspiré de son propre livre du même nom.
KröniK | Windir - Likferd (2003)
Les qualités de cet album laissaient augurer encore de grandes choses de la part de Windir, mais le destin en a décidé autrement.
Du temps de son vivant, Windir n’était adulé que par une poignée de fans. Depuis la mort prématuré de son chanteur et leader, Valfar, le groupe jouit d’une sorte de culte et passe pour avoir été un des ténors de la scène viking norvégienne. On peut gloser longtemps sur l’importance des drames dans la reconnaissance d’un artiste, mais il faut bien admettre qu’il s’agissait effectivement d’un groupe prometteur, à défaut d’être réellement novateur, comme le démontre son quatrième et dernier album, Likeferd.
Sans avoir l’ampleur de celle d’Enslaved, ni son exceptionnelle réussite, la musique façonnée par Windir reste fidèle au canons du genre, mêlant avec brio la brutalité la plus échevelée (le furieux “ Resurrection Of The Wild ”) et la mélodie, sans négliger non plus les atmosphères. Le génial “ Blodssvik ” peut résumer à lui tout seul l’art de Valfar et de sa bande pour pondre des hymnes vikings grandioses et épiques qui sentent bon le drakkar, l’hydromel et les fjords éternels. Le morceau alterne parties déchaînées avec une batterie qui va à 200 à l’heure et passages atmosphériques planants, avant de s’achever sur des chœurs majestueux qui semblent tout droit sortis d’Hammerheart de Bathory (le référence ultime dans le genre). Chaque instrument a un rôle bien défini : les claviers plantent le décor, tandis que les guitares conduisent les chansons en tissant des mélodies entêtantes, à l’instar du monumental “ Fagning ”, véritable morceau de bravoure de ce Likferd qui pourtant n’en manque pas (“ Martyrium ”, “ Despot ”). Les qualités de cet album laissaient augurer encore de grandes choses de la part de Windir ; mais le destin en a décidé autrement. (06/04/06)
Du temps de son vivant, Windir n’était adulé que par une poignée de fans. Depuis la mort prématuré de son chanteur et leader, Valfar, le groupe jouit d’une sorte de culte et passe pour avoir été un des ténors de la scène viking norvégienne. On peut gloser longtemps sur l’importance des drames dans la reconnaissance d’un artiste, mais il faut bien admettre qu’il s’agissait effectivement d’un groupe prometteur, à défaut d’être réellement novateur, comme le démontre son quatrième et dernier album, Likeferd.
Sans avoir l’ampleur de celle d’Enslaved, ni son exceptionnelle réussite, la musique façonnée par Windir reste fidèle au canons du genre, mêlant avec brio la brutalité la plus échevelée (le furieux “ Resurrection Of The Wild ”) et la mélodie, sans négliger non plus les atmosphères. Le génial “ Blodssvik ” peut résumer à lui tout seul l’art de Valfar et de sa bande pour pondre des hymnes vikings grandioses et épiques qui sentent bon le drakkar, l’hydromel et les fjords éternels. Le morceau alterne parties déchaînées avec une batterie qui va à 200 à l’heure et passages atmosphériques planants, avant de s’achever sur des chœurs majestueux qui semblent tout droit sortis d’Hammerheart de Bathory (le référence ultime dans le genre). Chaque instrument a un rôle bien défini : les claviers plantent le décor, tandis que les guitares conduisent les chansons en tissant des mélodies entêtantes, à l’instar du monumental “ Fagning ”, véritable morceau de bravoure de ce Likferd qui pourtant n’en manque pas (“ Martyrium ”, “ Despot ”). Les qualités de cet album laissaient augurer encore de grandes choses de la part de Windir ; mais le destin en a décidé autrement. (06/04/06)
KröniK | While Heaven Wept - Of Empires Forlorn (2003)
Avec ce premier pavé, While Heaven Wept se fait le chantre d’un doom romantique et inspiré.
Of Empires Forlorn est le premier album des Américains de While Heaven Wept, vieux briscars de la scène doom US, emmenés par l’ancien chanteur de Solstice, Todd Phillips et son gosier de feu. De fait, cette première offrande était attendue comme le messie par toute une frange de la communauté doom, celle qui vénère Black Sabbath et tous les groupes suédois de doom épique et lyrique. On est donc plus proche ici de Candlemass, de Solitude Aeternus, vous l’aurez compris, que de Saint Vitus ou de Thergothon. Dès l’inaugural “ The Drowning Years ”, le ton est donné : la musique allie la lourdeur à la mélodie, la tristesse à la beauté et on comprend mieux pourquoi ce disque était tant attendu, d’autant que la plupart des titres ont déjà quelques années au compteur.
La première mouture de “ Voice In The Wind ” remonte même à 1977 ! Si Of Empires Forlorn semble parfois un peu trop mélodique et se traîne en longueur vers la fin, les sommets ne manquent pourtant pas, à commencer par le terrassant morceau éponyme et surtout le monumental et labyrinthique “ In Aeternum ” et sa furieuse accélération finale lequel justifie à lui seul l’achat de cet album à réservé en priorité aux amateurs de doom le plus accessible, ce qui ne veut pas dire mou du genou. Le groupe sait être très heavy (les voix caverneuses, certes parcimonieuses, le prouvent), tout en privilégiant néanmoins la mélodie et l’émotion. Avec ce premier pavé, While Heaven Wept se fait le chantre d’un doom romantique et inspiré. A suivre. (2006)
Of Empires Forlorn est le premier album des Américains de While Heaven Wept, vieux briscars de la scène doom US, emmenés par l’ancien chanteur de Solstice, Todd Phillips et son gosier de feu. De fait, cette première offrande était attendue comme le messie par toute une frange de la communauté doom, celle qui vénère Black Sabbath et tous les groupes suédois de doom épique et lyrique. On est donc plus proche ici de Candlemass, de Solitude Aeternus, vous l’aurez compris, que de Saint Vitus ou de Thergothon. Dès l’inaugural “ The Drowning Years ”, le ton est donné : la musique allie la lourdeur à la mélodie, la tristesse à la beauté et on comprend mieux pourquoi ce disque était tant attendu, d’autant que la plupart des titres ont déjà quelques années au compteur.
La première mouture de “ Voice In The Wind ” remonte même à 1977 ! Si Of Empires Forlorn semble parfois un peu trop mélodique et se traîne en longueur vers la fin, les sommets ne manquent pourtant pas, à commencer par le terrassant morceau éponyme et surtout le monumental et labyrinthique “ In Aeternum ” et sa furieuse accélération finale lequel justifie à lui seul l’achat de cet album à réservé en priorité aux amateurs de doom le plus accessible, ce qui ne veut pas dire mou du genou. Le groupe sait être très heavy (les voix caverneuses, certes parcimonieuses, le prouvent), tout en privilégiant néanmoins la mélodie et l’émotion. Avec ce premier pavé, While Heaven Wept se fait le chantre d’un doom romantique et inspiré. A suivre. (2006)
Clint Eastwood | Mystic River (2003)
Après plusieurs années qui l'ont vu enchaîner les (bons) films au succès relatif, exception faite de Space Cowboys (2000), Clint Eastwood renoue enfin avec la réussite tant commerciale que critique grâce à Mystic River. Le point de départ est un roman de Dennis Lehane dont il confie l'adaptation à Brian Helgeland avec lequel il avait déjà collaboré pour Créance de sang mais pour résultat bien inférieur et surtout moins fidèle au texte d'origine, ceci expliquant sans doute cela. Lehane affirmera plus tard que, parmi tous les films adaptés de son travail, celui de Eastwood demeure son préféré.
Il faut dire que Clint a parfaitement su retranscrire l'ambiance et la psychologie du bouquin. Sous la couche du polar se développe en réalité une histoire tragique où les personnages ne peuvent échappés à une funeste fatalité. Le récit explore avec pudeur et justesse les conséquences que peut avoir un drame dans la vie de plusieurs personnes. Le film brasse de nombreux thèmes : la vengeance, la justice, la religion, avec en toile de fond un traumatisme profond vécu par Danny quand il était enfant et dont le nom incomplet gravé à jamais dans le bitume, symbolise une vie brisée. L'échec de Blood Work incite le réalisateur à commencer à mettre en retrait sa carrière devant la caméra. Il se concentre ici sur la mise en scène, ample et fluide où il alterne plans d'ensemble en plongée et cadres resserrés, aidé par la photo froide du fidèle Tom Stern. Il soigne comme toujours sa direction d'acteurs, tirant le meilleur de sa triplette de comédiens, Tim Robbins, Kevin Bacon et Sean Penn, quand bien même ce dernier n'est parfois pas loin de trop en faire. Derrière chacun de leur rôle se dresse une femme, forte (Annabeh, jouée par Laura Liney), faible (Celeste, qu'interprète Marcia Gay Harden) ou mutique (Lauren), qui toutes les trois interviennent à leur manière dans la destinée de l'homme dans l'ombre duquel elles vivent. La Mystic River, où les péchés et les secrets sont lavés, forme un dernier personnage, omniprésent, qui coule le long de ses vies anéanties. On notera enfin la présence de Eli Wallach en épicier, savoureux clin d'oeil au Bon, la brute et le truand. Triomphe couronné de prix, pour ses comédiens notamment, Mystic River ouvre pour Clint un nouveau chapitre, celui de la consécration durable et définitive.
Il faut dire que Clint a parfaitement su retranscrire l'ambiance et la psychologie du bouquin. Sous la couche du polar se développe en réalité une histoire tragique où les personnages ne peuvent échappés à une funeste fatalité. Le récit explore avec pudeur et justesse les conséquences que peut avoir un drame dans la vie de plusieurs personnes. Le film brasse de nombreux thèmes : la vengeance, la justice, la religion, avec en toile de fond un traumatisme profond vécu par Danny quand il était enfant et dont le nom incomplet gravé à jamais dans le bitume, symbolise une vie brisée. L'échec de Blood Work incite le réalisateur à commencer à mettre en retrait sa carrière devant la caméra. Il se concentre ici sur la mise en scène, ample et fluide où il alterne plans d'ensemble en plongée et cadres resserrés, aidé par la photo froide du fidèle Tom Stern. Il soigne comme toujours sa direction d'acteurs, tirant le meilleur de sa triplette de comédiens, Tim Robbins, Kevin Bacon et Sean Penn, quand bien même ce dernier n'est parfois pas loin de trop en faire. Derrière chacun de leur rôle se dresse une femme, forte (Annabeh, jouée par Laura Liney), faible (Celeste, qu'interprète Marcia Gay Harden) ou mutique (Lauren), qui toutes les trois interviennent à leur manière dans la destinée de l'homme dans l'ombre duquel elles vivent. La Mystic River, où les péchés et les secrets sont lavés, forme un dernier personnage, omniprésent, qui coule le long de ses vies anéanties. On notera enfin la présence de Eli Wallach en épicier, savoureux clin d'oeil au Bon, la brute et le truand. Triomphe couronné de prix, pour ses comédiens notamment, Mystic River ouvre pour Clint un nouveau chapitre, celui de la consécration durable et définitive.
Clint Eastwood | Piano Blues (2003)
Piano Blues représente le dernier segment de la collection The Blues regroupant sept réalisateurs qui, à l’initiative de Martin Scorsese, décrivent différentes facettes du blues. Clint Eastwood et la musique, c’est une longue histoire d’amour, débutée dès sa jeunesse quand l’acteur gagnait de l’argent en jouant du piano dans des clubs et autres bastringues.
La musique, jazz et blues en particulier, occupe une place prépondérante dans son œuvre. Elle est au cœur de certains de ses films, tels que Un frisson dans la nuit, Honkytonk Man, dont on peut voir ici quelques images, et Bird bien sûr. Il compose fréquemment une partie, ou l’intégralité des bandes originales de ses longs métrages, surtout depuis Impitoyable, le plus bel exemple étant sa création dépouillée et mélancolique pour Million Dollar Baby. Enfin, il a produit plusieurs documentaires sur le jazz : The Last Of The Blue Devils de Bruce Ricker (1979, sorti en 1988) et Thelonious Monk : Straight No Chaser de Charlotte Zwerin (1989). La présence de Clint Eastwood au sein de cette collection n’est donc pas fortuite. Ce vingt-cinquième film du cinéaste aborde donc le rôle du piano dans le blues, instrument qui lui est donc très cher (d’ailleurs un des ses rêves n’aurait-il pas été d’en jouer comme Art Tatum ?). Piano Blues prend la forme d’une enquête menée par Clint qui croise la route de pianistes célèbres, comme Ray Charles ou Dr. John, auxquels il pose diverses questions (comment se sont-ils mis au piano ? Quelles étaient leurs influences ?), le tout entrecoupé de nombreuses images d’archives nous permettant d’admirer les talents de Duke Ellington, Tatum ou Fats Domino. Ce documentaire se révèle vite passionnant, même pour qui ne goûte pas au blues. On ne peut en effet qu’être séduit par cette musique faussement simple et d’une grande beauté. Qui plus est, ce film se pare d’une valeur historique certaine, car il s’agit de la dernière apparition filmée du Genius, Ray Charles. L’entendre de sa voix inimitable, converser avec Clint autour d’un piano constitue un très grand moment : la rencontre de deux géants. Leur amitié date du film Ca va cogner (Buddy Van Horn) pour lequel ils interprétaient ensemble la chanson Beers To You.
La musique, jazz et blues en particulier, occupe une place prépondérante dans son œuvre. Elle est au cœur de certains de ses films, tels que Un frisson dans la nuit, Honkytonk Man, dont on peut voir ici quelques images, et Bird bien sûr. Il compose fréquemment une partie, ou l’intégralité des bandes originales de ses longs métrages, surtout depuis Impitoyable, le plus bel exemple étant sa création dépouillée et mélancolique pour Million Dollar Baby. Enfin, il a produit plusieurs documentaires sur le jazz : The Last Of The Blue Devils de Bruce Ricker (1979, sorti en 1988) et Thelonious Monk : Straight No Chaser de Charlotte Zwerin (1989). La présence de Clint Eastwood au sein de cette collection n’est donc pas fortuite. Ce vingt-cinquième film du cinéaste aborde donc le rôle du piano dans le blues, instrument qui lui est donc très cher (d’ailleurs un des ses rêves n’aurait-il pas été d’en jouer comme Art Tatum ?). Piano Blues prend la forme d’une enquête menée par Clint qui croise la route de pianistes célèbres, comme Ray Charles ou Dr. John, auxquels il pose diverses questions (comment se sont-ils mis au piano ? Quelles étaient leurs influences ?), le tout entrecoupé de nombreuses images d’archives nous permettant d’admirer les talents de Duke Ellington, Tatum ou Fats Domino. Ce documentaire se révèle vite passionnant, même pour qui ne goûte pas au blues. On ne peut en effet qu’être séduit par cette musique faussement simple et d’une grande beauté. Qui plus est, ce film se pare d’une valeur historique certaine, car il s’agit de la dernière apparition filmée du Genius, Ray Charles. L’entendre de sa voix inimitable, converser avec Clint autour d’un piano constitue un très grand moment : la rencontre de deux géants. Leur amitié date du film Ca va cogner (Buddy Van Horn) pour lequel ils interprétaient ensemble la chanson Beers To You.
KröniK | Woods Of Belial - Deimos XIII (2003)
On peut faire confiance dans les têtes chercheuses du label Firefox pour dénicher des groupes de doom talentueux, originaux et… suicidaires. Né à la maison (comprendre en Finlande), Woods Of Belial forge un doom cauchemardesque, aux confins de l’indus ; véritable peinture sonore d’une urbanité pourrissante et prolifératrice de tous les maux. Un peu à la manière de Void Of Silence, la beauté tragique en moins, le trio responsable de ce cauchemar arpente des chemins peu balisés qui le voit s’enfoncer corps et âme (l’âme surtout) dans un abyme de noirceur infinie sans espoir de retour. Un souffle terrifiant parcourt Deimos XIII, dont les 5 titres qui le composent, sont comme une course en avant vers une mort programmée. Il débute par une intro énigmatique, se poursuit par trois morceaux (« Desolate », justement, « Halla » et « The 13thHorror ») en forme de labyrinthe, qui en constitue l’épicentre, portés par des voix d’outre–tombe ou trafiquées et des mélodies ( ?) et des riffs hallucinés, tandis qu’un orgue salutaire vient parfois se faire entendre ; et s’achève par une longue complainte ambiant, dont les sons telluriques donnent à penser qu’ils illustrent la rencontre entre deux plaques tectoniques ; et semble annonciatrice de l’Apocalypse à venir. Terrible, éprouvant, mais tellement beau pour qui se laisse séduire par cette symphonie de la putréfaction urbaine. Il est regrettable que le groupe ait disparu depuis lors des écrans radars car son doom oppressant promettait encore de grandes choses. 3.5/5 (2006)
KröniK | Marduk - World Funeral (2003)
Au moment de graver son huitème méfait longue durée, Marduk commence à être considéré comme le Cannibal Corpse du Black Metal, soit un groupe toujours au taquet dont les hosties sont l'assurance d'un bon coup de savate dans la gueule, indéniablement efficaces mais de plus en plus vierges de la moindre surprise, de la moindre prise de risque. Bref, sans être en pilotage automatique, les Suédois ronronnent, semblent être sur des rails éprouvés qu'ils ne paraissent pas avoir envie de quitter, ce qu'illustre "World Funeral", album de plus dans une discographie déjà bien garnie. Le groupe étant ce qu'il est, son menu n'est pas mauvais, bien au contraire, concentré d'une violence (trop) millimétrée, à l'image du jeu de batterie d'Emil Dragutinovic, véritable lapin Duracel qui blaste aux quatre vents. La recette est connue, à base de saillies rapides qui font saigner les muqueuses entre deux reptations plus malsaines où les Suédois serrent le frein à main, dressant alors une turgescence aussi pesante qu'implacable et gonflée d'une vermine malfaisante. Ce sont d'ailleurs ces mid-tempos vicieux qui offrent à cet opus ses moments les plus jouissifs, témoins les 'Beached Bones', 'To The Death's Head True' et autre 'Bloodletting', excavatrices mortifères fouaillant la terre jusqu'aux ténèbres. Marduk sait toujours composer des morceaux qui suintent des ambiances sinistres par tous les pores. A ce titre, loin d'être anecdotique, l'instrumental final, hommage à la BO d'Orange Mécanique, trouve naturellement sa place au sein de ce torrent de fiel dont on retient moins en revanche les cavalcades infernales car elles se révèlent moins originales, plus convenues bien qu'hyper carrées. Œuvre mineure dans le parcours du groupe, "World Funeral" est pourtant un album charnière en cela qu'il annonce justement, par son écriture plus nuancée, ses successeurs qui ne feront qu'affirmer cette évolution. Album charnière enfin parce qu'il est aussi le dernier du chanteur Legion et du bassiste B. War. Leur départ coïncidera avec ce glissement vers un art noir plus glauque, plus funèbre également, que permettra l'embauche d'un nouveau vocaliste en la personne de Mortuus de Funeral Mist. Cet apport de sang frais sera salvateur pour Marduk, pour qui un troisième chapitre va s'ouvrir, le plus intéressant peut-être de sa carrière, quand bien même les fans purs et durs regretteront toujours l'époque de "Nightwing" et "Panzer Division Marduk"... 3/5 (2015)
KröniK | Wyrd - Vargtimmen Pt. 1 (2003)
Premier volet, sous–titré The Inmost Night, d’un diptyque se voulant à la fois un hommage à la nature, au loup (varg en norvégien) et à Burzum, comme l’indiquent certains visuels qui renvoient aux pochettes du groupe de Varg Vikerness (Filosofem notamment), ce nouvel album de Wyrd s’inscrit comme de bien entendu dans la lignée de Heathen, et surtout de Huldrafolk. Au menu, quatre chansons, auquel il convient d’ajouter une cinquième non–mentionnée dans le livret ; et avec bonheur, mais sans surprise, nous retrouvons donc ces longs titres de black pagan et atmosphérique, comme les affectionne Narqath, lesquels savent toutefois s’accéler quand il le faut, même si Marduk ne risque d’être détrôner au niveau de la vitesse. Les ingrédients sont donc bien connus des amateurs : mélodies répétitives, chœurs vikings à la Bathory, arpèges à la six cordes… Toutefois, il nous faut bien admettre et ce, en dépit de la qualité, purement subjective, de ce premier segment, que le Finlandais peine à se renouveler : ainsi l’épique et grandiose « Sad Song Of The Woods », qui ressemble aussi d’ailleurs à si méprendre à du Empyrium, période Where At Night The Wood Groose Plays, semble tout droit issue de Huldrafolk, qui lui-même… Bref, Narqath n’a pas peur de se répéter. Enfin, reproche inhérent à la plupart des one man band (mais pas toujours), le disque souffre d’avoir été bricolé dans un home studio par un seul gonze responsable de tous les instruments comme de la production. Il lui manque de fait ce son organique, cette dynamique, que seul un véritable groupe peut conférer à un album. Mais, lorsque l’on est fan de Wyrd, toutes ces remarques se révèlent sans effet, et nous empêchent nullement de savourer ce Vargtimmen dont nous attendons avec impatience la suite. 3.5/5 (2006)
Renzo Martinelli | L'affaire des cinq lunes (2003)
En quelques mots : Même si Renzo Martinelli ne saurait passer pour un grand metteur en scène, L'affaire des cinq lunes était prometteur. Donald Sutherland, en juge fraîchement à la retraite, qui mène une enquête sur la mort de Aldo Moro, cela laissait augurer de bonnes choses. Mais à l'arrivée, entre une réalisation digne d'une série TV et un récit embrouillé pour qui connaît mal cette exécution de l'ancien président du conseil en 1978 par les Brigades rouges, le résultat déçoit. Sutherland et Giancarlo Giannini semblent qui plus est peu concernés. Et au final, on ne retient de ce film que la musique de Paolo Buonvino, sombrement pulsative.
Chez Zone-Téléchargement
KröniK | Xandria - Kill The Sun (2003)
Suite au succès de formations telles que The Gathering, Nightwish, Within Temptation et autre After Forever, les groupes à chanteuse se sont multipliés à vitesse grand V depuis quelques années, chaque label essayant de dégoter la poule aux œufs d’or qui permettra de faire cracher le tiroir–caisse. Drakkar Records a donc décidé de miser sur un jeune groupe, Xandria. Bien lui en a pris car, loin de tous ces combos opportunistes qui n’ont pas manqué de s’engouffrer dans la brèche, les Allemands possèdent un réel potentiel qui ne demande qu’à s’extraire de sa gangue, comme le démontre avec brio cette première offrande déjà impressionnante de maîtrise. C’est bien simple, toutes les chansons sont des hits en puissance, de l’imparable « Kill The Sun » à l’efficace « Mermaids », sans oublier les touchants et sublimes « Ginger » et « Forever Yours ». C’est certes calibré et peut-être encore sans grande personnalité, mais l’ensemble est suffisamment en place pour faire mouche. Surtout Xandria possède dans ses rangs un atout de poids (et de charme), en la personne de Lisa, remarquable chanteuse au timbre agréable et heureusement différent de celui de ses rivales. C’est d’ailleurs là que réside la condition sine qua non pour qu’un groupe oeuvrant dans ce que l’on appelle aujourd’hui le gothic metal (très éloigné du vrai gothic d’ailleurs) ait une chance de s’imposer. Kill The Sun est donc un premier essai des plus convaincants, auquel il ne manque qu’une identité davantage affirmée, ce que les années devraient pouvoir lui conférer. 3/5 (2006)
Krönik | Xasthur - The Funeral Of Being (2003)
Comment une musique aussi noire et suicidaire peut-elle voir le jour dans une région aussi ensoleilée que la Californie ? Que la Norvège et ses forêts enneigées aient pu être le berceau du black metal, cela peut se comprendre, mais dans le cas de Xasthur, comme de Leviathan d’ailleurs, on a plus de mal à imaginer des musiciens grimés entrain d’enregistrer des albums aussi désespérés et misanthropiques, enfermés dans leur cave à l’ombre d’un palmier ! Pourtant, suite à la disparition de la plus part des seigneurs du genre (Burzum, Emperor, Immortal…) et à la perte de l’esprit orginel, le salut semble aujourd’hui venir de la côte ouest américaine. Enchaînant les albums comme si sa vie en dépendait, le mystérieux Malefic incarne quasiment à lui tout seul cette nouvelle vague du metal noir. The Funeral Of Being s’inscrit dans la droite lignée de ses prédécesseurs et ne cherche nullement à révolutionner le style créé par Xasthur (ce n’est pas le but). Sans surprise mais avec brio, il régurgite donc ce black metal haineux et dépressif, lent comme une procession funéraire, construit autour de longs titres lancinants et répétitifs qui distillent des atmosphères mortifères, lugubres et oppressantes. Malefic hurle comme si on lui arrachait la peau des os et crache sa haine pour la race humaine et le conformisme qui la ronge. En cela, la Californie, temple du paraître et de la futilité, apparaît finalement comme le terreau idéal propice à l’émergence d’une scène black metal aux Etats-Unis. Encore un grand disque à mettre au profit de Xasthur, lequel, s’il demeure fidèle à une recette dont il ne se départira probablement jamais, parvient à chaque fois à ne pas se répéter, quand bien même la patte du groupe est identifiable et ce, dès la première note versée. 4/5 (2006)
KröniK | Y&T - Unearthed Vol. 1 (2003)
Depuis la récente reformation de Y & T pour une poignée de festivals d’été, les fans attendent de pied ferme un nouvel album (qui ne sortira peut-être jamais d’ailleurs). Afin de les faire patienter et pour les remercier de leur soutien toutes ces années durant, les Américains ont gratté leur fond de tiroir et mettent à jour le résultat de leur recherche. Unearthed Vol. 1 regroupe donc 17 morceaux restés jusqu’alors inédits et datant essentiellement de la seconde moitié des années 80. Si aucun d’entre eux ne peut prétendre détrôner les classiques intemporels que le groupe a écrit, tels que « Open Fire », « Forever », « Meanstreak » et autres « Winds Of Change », leur qualité ne fait cependant pas l’ombre d’un doute. Tous sont solides et auraient amplement mérité de figurer sur les albums de Y &T. Citons notamment les énergiques « Standing In the Fire », « Play By Play », « Short Arms », « Love Gone Wrong ». La curiosité réside dans le dernier titre, très rock psychédélique, datant de 1974, « Rockazoid Rollaroid ». Chanté par le batteur Leonard Haze et le bassiste Phil Kennemore, il nous montre un Y & T méconnaissable, si n’est ce son de guitare déjà si caractéristique de Dave Meniketti. Un disque sympathique mais combien nous eussions préféré un véritable nouvel opus. 3/5 (2006)
Max Cortés | 7 petites salopes (2003)
En quelques mots : Un homme (Max Cortés) est attiré par une femme dans un bâtiment aux allures de cathédrale, à l'intérieur duquel se cache en fait un labyrinthe de dépravation. Le héros est le témoin de scènes toutes plus chaudes les unes que les autres où les femmes ne sont que des jouets entre les mains (entre autres) des hommes. Deux heures de sexe non-stop avec des actrices souvent superbes, dont Sarah O'Neil dont on ne se lasse pas ! Bref, un excellent porno !
Chez Vivlajeunesse
Inscription à :
Articles (Atom)