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A lire | Gregg G. Tallas - Les sirènes d'Atlantis (1949)


En 1919, Pierre Benoit publie L'Atlantide, qui rencontre un immense succès. Le cinéma s'en empare et on ne compte pas moins de cinq adaptations du roman, sans compter un téléfilm réalisé en 1972. Les sirènes d'Atlantis est l'une d'entre elles. Si sa paternité compliquée - pas moins de quatre metteurs en scène dont John Brahm et peut-être Douglas Sirk, se sont ainsi succédé - laisse craindre un naufrage, le film ne souffre pas de cette gestation chaotique. Que ce soit son monteur (Greg Tallas) qui ait été chargé par la United Artists de coller les morceaux, peut expliquer la bonne tenue générale d'un métrage qui reste malgré tout plutôt homogène. Ceci étant, l'oeuvre reste mineure, souffrant d'un manque de moyens évident qui l'oblige à circonscrire le récit entre les murs du royaume de la reine Antinea. Face à des comédiens assez ternes, dont son époux d'alors, Jean-Pierre Aumont, Maria Montez magnétise l'écran, trouvant dans le rôle de cette cruelle souveraine aux allures de mante religieuse, un des plus beaux rôles de sa courte carrière. Sans elle et de belles images finales où l'on devine le corps du lieutenant André Saint-Avit enseveli sous le sable, cette version de l'Atlantide n'aurait pas la même saveur. (vu le 19.01.2019)






Douglas Sirk | Les ailes de l'espérance (1957)


Si Douglas a réalisé de grands et flamboyants mélodrames (Ecrit sur du vent, la ronde de l'aube, Le temps d'aimer, le temps de mourir), force est de reconnaître que Les ailes de l'espérance n'en fait pas partie. Situé pendant la guerre de Corée, c'est un drame larmoyant qui prouve encore une fois que les bons sentiments ne font pas les bons films. La photo de Russell Mety est belle comme toujours mais ce qui se passe à l'écran est plat malgré un beau sujet fourni par le colonel Hess lui-même. Il faut dire que Sirk est cette fois-ci handicapé par un Rock Hudson bien incapable d'exprimer tous les regrets et le désarroi de son personnage. Restent le plaisir de voir Dan Duryea dans un rôle sympathique (ce qui est rare) et la beauté furtive de Martha Hyer...