En quelques mots : Exploité en France sous le titre La tête d'un innocent, Sierra reste un western mineur mais attachant, trop propret et conventionnel pour marquer les esprits sans être pour autant dénué d'intérêt, ce qu'il doit à plusieurs facteurs. Parce qu'il est réalisé par Alfred E. Green, metteur en scène à la curieuse carrière, déjà auteur d'un atypique Four Face West en 1948 avec Joel McCrea. Parce qu'il marque les quasi débuts de Audie Murphy et de Tony Curtis, lequel n'y a toutefois qu'un rôle très secondaire. Ils se recroiseront d'ailleurs la même année dans le plus vigoureux Kansas en feu de Ray Enright. Le héros de la Seconde Guerre mondiale ne semble pas encore très à l'aise, même face à son épouse d'alors, Wanda Hendrix, du coup, le toujours impeccable Dean Jagger et Burl Ives lui volent aisément la vedette. Parce qu'il y a ce flamboyant technicolor, magnifiant de superbes paysages et d'amples scènes de chevaux. A cette époque, Universal ne regardait pas encore à la dépense, soignant décors et casting, ce qui explique la bonne tenue de ce western sympathique à défaut d'être inoubliable.
AU PIF
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Jack Sher | Le bagarreur solitaire (1959)
En quelques mots : Héros de la Seconde Guerre mondiale, Audie Murphy a rapidement été récupéré par Hollywood, devenant une star dans les années 50. A part deux John Huston dont La charge victorieuse (1951), un Don Siegel (Duel sans merci) ou un Mankiewicz (Le vilain américain), il a essentiellement prêté son talent mineur quoique sympathique aux westerns de série B. Si aucun d'entre-eux peuvent passer pour des chefs-d'oeuvre, certains ne sont pas sans éclat ni réussite. Réalisé en 1959 par Jack Sher, Le Bagarreur solitaire compte parmi ses (très) bons films lequel, encore une fois, vaut mieux que son titre français sans finesse auquel on préférera l'orignal et beau The Wild and The Innocent, qui reflète plus justement son sujet. Ainsi et pour reprendre une expression chère à Patrick Brion, il s'agit d'une production très curieuse car plus proche de la comédie sentimentale que du western. Contrairement à d'autres séries B, les femmes y tiennent un rôle important, à commencer par la craquante Sandra Dee, dont la relation avec Murphy constitue tout le sel d'un scénario qui aurait mérité d'être plus étoffé. Joanne Dru et Gilbert Roland, toujours impeccable en méchant magnifique, complètent avantageusement ce casting plein de charme. Une bonne surprise.
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