Les Américains se sont fait une spécialité des films de Noël qui, entre la dinde et les marrons, accompagnent leurs fêtes de fin d'année. Le classique des classiques de ce genre de productions reste bien entendu l'adaptation du Chant de Noël de Charles Dickens dont on ne compte plus les transpositions cinématographiques mais aussi théâtrales aussi bien que télévisuelles.
AU PIF
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Mark Sandrich | Amanda (1938)
En 1938, les meilleurs films du couple Fred Astaire / Ginger Rogers sont déjà derrière lui et chacun commence à voler de ses propres ailes (Pension d'artistes pour elle, Une demoiselle en détresse pour lui) au point que la séparation du couple est quasiment officialisée après L'entreprenant Mr Petrov. La situation financière critique que connait alors RKO pousse le tandem a remettre le couvert le temps de deux films, Amanda puis La grande farandole, qui rencontreront un succès bien moindre que leurs devanciers. On comprend pourquoi en visionnant ce Carefree où les deux vedettes semblent s'exécuter sans s'investir réellement. Le film est d'ailleurs très court (83 minutes), signe que l'inspiration n'est pas au rendez-vous. Et seuls quatre numéros dansés sont proposés. Mais la magie opère pourtant toujours et il y a cette séquence féerique brillant d'un éclat onirique. Et puis voir Ginger Rogers en train de faire du vélo en short, cela n'a pas de prix ! (vu le 01/11/2018)
Sergueï Eisenstein | Alexandre Nevski (1938)
Après une aventure occidentale restée sans lendemain, ne débouchant que sur l'inachevé "Que Viva Mexico" (1932), Sergueï Eisenstein est de retour au bercail pour réaliser cette commande des autorités staliniennes, sous l'oeil soupçonneux du Parti qui lui impose, comme plus tard sur Ivan le terrible, l'acteur Nikolaï Tcherkassov. Au-delà de l'évidente oeuvre de propagande qu'il est, où l'on doit voir Staline à travers la figure de ce héros national et l'Allemagne Nazie à la place des chevaliers teutoniques, Alexandre Nevski reste surtout un formidable livre d'images, porté par la musique de Prokofiev. L'apparition menaçante des Teutons, le costume entre le KKK et les Templiers, demeure inoubliable comme la bataille sur la glace qui occupe à elle seule près d'un tiers du film, véritable symphonie d'une puissante modernité, que drape un noir et blanc lumineux et profond.
Eisenstein délivre un ballet sombrement féerique auquel on pardonnera son manichéisme et une histoire d'amour dispensable. (Vu le 19/05/2018 : Source : enregistré sur Ciné Classic en 2016)
______________________________________________________________________________________Eisenstein délivre un ballet sombrement féerique auquel on pardonnera son manichéisme et une histoire d'amour dispensable. (Vu le 19/05/2018 : Source : enregistré sur Ciné Classic en 2016)
Sidney Landfield | Adieu pour toujours (1938)
En quelques mots : A sa mesure, modeste, Adieu pour toujours est un modèle qui devrait être montré aux réalisateurs d'aujourd'hui pour lesquels, plus c'est long plus c'est bon. Ici, 75 minutes à peine suffisent à Sidney Landfield pour raconter son histoire, sans scènes inutiles, sans longueur et sans effets larmoyants alors que l'émotion se trouve pourtant bien présente. Bien entendu, magnifique dans ce rôle d'une femme qui sacrifie son amour pour rester aux côtés de l'enfant dont elle a dû se séparer à sa naissance, Barbara Stanwyck porte le film sur ses épaules, sauvant un scénario qui n'évite pas certaines facilités. Si Cesar Romero en fait des caisses en latin lover, Herbert Marshall séduit par son jeu triste, donnant toujours l'impression de s'emmerder alors qu'il réussit à faire passer quelque chose avec sa voix, un regard, un geste... Oubliée, c'est une comédie dramatique à (re)découvrir.
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