Après le confidentiel "Heavy", James Magold obtient ses galons de réalisateur à suivre de près avec ce Copland ambitieux qui louche vers le polar à la Sidney Lumet (pour le sujet) voire à la Martin Scorsese (pour certains de acteurs et son caractère choral). Bétonné ainsi par un casting quatre étoiles, le film est avant tout un véhicule pour un Sylvester Stallone alors désireux de s'éloigner du pur cinéma d'action et ce faisant d'afficher des talents de comédiens que ses détracteurs refusent toujours de lui reconnaître. En cela, le pari est réussi tant il compose un personnage attachant de shérif quasi autiste considéré comme un abruti par la communauté de flics dont il ne fait pas partie. Il est du coup tentant de faire un parallèle entre Stallone, l'acteur moqué et ce Freddy Heflin un peu balourd. Tout d'abord spectateur admiratif et endormi, il choisira finalement son camp, mû par un sursaut rédempteur, s'opposant alors à ces policiers dont il a compris qu'ils ne sont que des ripoux sous l'influence de la Mafia... (vu le 03/11/2018)
AU PIF
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Dick Richards | Adieu ma jolie (1975)
En quelques mots : Seconde adaptation du roman de Raymond Chandler, cette version fidèlement embrouillée, réalisée, par Dick Richards, dont on avait aimé "La poussière, la sueur et la poudre" (1972) ne vaut pas celle livrée par Edwards Dmytryk en 1944. Si, plus charismatique de Dick Powell, Robert Mitchum, pourtant franchement vieillissant campe un bon Marlowe, le film possède moins de charme. Le fait d'être en couleur n'est peut-être pas étranger à cette (relative) déception. Bien que soigné, "Adieu ma jolie" semble totalement anachronique au milieu du cinéma des années 70 et il faut alors tout le talent d'un Robert Altman ("Le privé") pour adapter le personnage quitte à s'en éloigner. Reste, comme pour "Le grand sommeil" mis en scène en 1978 par Michael Winner et toujours avec Mitchum, une oeuvre plaisante mais académique sauvée par un séduisant casting. Aux côtés d'un autre vétéran, John Ireland, Charlotte Rampling brûle la pellicule tandis que Stallone et son pote Joe Spinell jouent les gros bras.
Chez Francomac
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