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Soon | Arkona - Lunaris


Date | 04/11/2016
Label | Debemur Morti
Genre | Black Metal

Soon | In The Woods... - Pure


Date : 16/09/2016
Label : Debemur Morti
Genre : Avant-garde Dark atmo


Soon | Blut Aus Nord / Ævangelist - Codex Obscura Nomina


Date : 17/06/2016
Label : Debermur Morti Productions
Genre : Black Metal

Soon | Behexen - The Poisonous Path


Date : 27/05/2016
Label : Debemur Morti Productions
Genre : Black Metal

Soon | Throane - Derrière-nous, la lumière


Date : 27/05/2016
Label : Debemur Morti
Genre : Black Metal / Ambient / Postcore

(V.E.G.A.) | Alienforest - A Sick Mind's Hologram (2008)



















(V.E.G.A.). Vacuum Era Gelid Atmosphere. Ce trio italien né en 1998 forge une musique singulière qui n’appartient qu’à lui où copulent black metal et nappes électroniques.

Hell Militia | Last Station on the Road to Death (2010)


Sorte de dream-team agglomérant quelques activistes aussi chevronnés que passionnés de la scène Black Metal hexagonale (Willy Ronis aka Meyhnach de Mutiilation, Hellsukkubus de Vokreist, Secrets Of The Moon, T. Persecutor de Arkhon Infaustus ou bien Arkdaemon de Temple Of Baal), Hell Militia tenait plus jusqu'à présent du fantasme que du projet sérieux, la faute au planning chargé de ses divers membres et ce, en dépit d’un premier méfait prometteur, Canonisation Of The Foul Spirit, il y a cinq ans. Cette situation pourrait changer car Last Station On The Road To Death se présente enfin comme le calice ensanglanté que l’on était en droit d’attendre de cette cohorte de mercenaires démoniaques. Portant l’incontestable signature du Black Metal à la française, pour ne pas dire à la parisienne, cette seconde offrande égrène avec un ravissement morbide une ambiance sinistre et croupissante, grisâtre et fantomatique, à l’image de son très réussi visuel. Entre une intro ("Always The Same") et une reprise curieuse mais habile de l’artiste punk JC Allin ("Shoot Knife Strangle Beat & Crucify"), Hell Militia aligne une série de mortifications fiévreuses souvent tendues comme le foc d'un navire, malsaines et rugueuses. Au déglingué et véloce "Born Without Light", qui installe en ouverture un climat délétère aux relents d’interdit, succède le lugubre "Unshakable Faith" où vibre la basse mortifère de Hellsukkubus dont on reconnaît immédiatement les attaques. Ces deux titres posent en quelque sorte le canevas de l’album, alternance entre compositions lancinantes au tempo suicidaire ("The Ultimate Deception") et viols plus rapides ("Fili Diaboli"), quand bien même "Et Inferno Ego" adopte ces deux visages faits de brutalité épidermique et de fractures saignantes. Il va sans dire que c’est bien entendu lorsqu’ils serrent le frein à main et appuient sur l'interrupteur que les Français se montrent le plus impérial, comme l’illustre le sombre et décadent "The Pig That Became A God". Last Station On The Road To Death suit clairement une trajectoire funeste, qu’incarne également la terminale piste éponyme, dont on sent bien que rien ne peut lui faire suite, si ce n’est la mort elle-même. Le chant de Meyhnach y suinte un profond désespoir tandis que les riffs maladifs sont comme autant de coups de scalpel dans la peau. A l’arrivée, un bon disque de Black Metal. Ce n’est sans doute pas un chef-d’œuvre absolu du genre, toutefois il transpire le professionnalisme et le travail bien fait de la part de musiciens qui n’ont aucune leçon à recevoir en terme de noirceur blasphématoire et de décrépitude. Corollaire peut-être de cet évident savoir-faire, il manque à Last Station On The Road To Death ce grain de folie vicieuse, que l’on croise chez Arkhon Infaustus par exemple, et qui lui aurait permis d’accéder au cran supérieur sur l’échelle de Richter de l'art noir. Ne boudons pas notre plaisir cependant face à ces scarifications dont certaines sont de dégueulasses petites perles lépreuses. (2010)


October Falls | A Collapse Of Faith (2010)


Après plusieurs essais passés à façonner son art entre Black métal païen et déambulations plus acoustiques, on sentait bien qu’avec The Womb Of Primordial Nature, October Falls avait enfin atteint son but, soit l’équilibre majestueux entre les deux formes d’expressions qui le tiraillaient depuis ses débuts.De fait, A Collapse Of Faith reprend les bases fixées, sans doute durablement par son glorieux prédécesseur. Avec bonheur, on croise donc de nouveau ce métal noir dont les pauses sèches et forestières qui l’irriguent ne musellent pas le caractère abrasif et un peu austère aussi. Par ailleurs, familier désormais des longs développements, P. Lehto n’hésite pas cette fois-ci à s’aventurer sur le terrain de l’unique piste que divisent toutefois plusieurs tronçons. En trois segments, dont les deux premiers voisinent chacun avec les 20 minutes, le Finlandais dessine le tracé d’une musique dont l’accent a été mis sur la beauté pastorale, un peu la même que celle que magnifiaient Ulver avec son Kvelssanger (1996) ou Empyrium. La première partie de A Collapse Of Faith débute par le crépitement de la pluie très vite accompagné par des arpèges osseux avant que des aplats purement Black métal se répandent. Et déjà ces accords mélancoliques et entêtants, fil conducteur de tout l’album, font leur apparition, drainant une beauté presque contemplative. Le titre est le théâtre de multiples passages acoustiques qui sont comme autant de respirations diaphanes entre les coups de griffes plus sauvages qu’incarnent notamment des lignes vocales frottées avec du papier de verre tandis que les guitares saturées s’envolent parfois très haut. Le second pan respire la forêt éternelle et les sapins séculaires. Après une introduction à l’identique dans l’esprit, les riffs surgissent, guide gonflé d’une tristesse infinie et lancinante, entraînant l’auditeur au fond d’un sentier sinueux au milieu d’une nature vierge et indomptée dont aucun kyste humain ne vient parasiter la pureté. Le canevas est le même que celui de la piste d’ouverture, fait de traversées grésillantes bien qu’assez lentes et de bruissements boisés entre lesquels serpentent des lignes de guitares mélodiques et belles à vous tirer toutes les larmes du corps, à l’instar également de ces notes de piano qui font mourir cette deuxième partie sur une touche grave et dramatique. Ces couleurs désenchantées se poursuivent avec la dernière piste, plus ramassée et que pilotent des accords déchirants. Le résultat, il va sans dire, dépasse de la tête et des épaules tout ce que October Falls a enfanté depuis Tuoni. Plus que jamais, il demeure un projet singulier dans sa façon d’exalter la nature et de s’inscrire dans une longue tradition païenne dont il respecte les fondements tout en leur apportant sa propre et dépouillée touche. (2010)


KröniK | Tenebrae In Perpetuum / Krohm - Split (2010)


De toutes les récentes sorties du label Debemur Morti, au demeurant toutes excellentes, le split qui réunit deux membres de l’écurie française désormais basée en Finlande (?), Tenebrae In Perpetuum et Krohm s’impose pourtant comme la plus essentielle. Cette réussite, il la doit surtout il est vrai à la contribution des Italiens. Leurs trois saignées à la dimension cryptique sont en effet de petites perles noires et suicidaires qui synthétisent tout ce que l’on aime dans ce genre de chapelle impie. Les cris écorchés et possédés, les riffs pollués et grésillants (« II »), les ambiances sépulcrales forment les arc-boutants sur lesquels reposent l’édifice avalé par la brume.
Gravées entre 2008 et 2009, ces longues compositions s’avèrent en réalité déjà assez anciennes (2006 pour deux d‘entre elles), n’ayant jamais été capturées auparavant. Chantre d’un black metal dont la rapidité ne l'empêche pas d’être malsain, Tenebrae In Perpetuum étonne d’entrée de jeu avec  le mortifère « I », et son tempo lancinant tout du long. Bien que plus classique dans leur forme, « II » et « III » se révèlent tout aussi intéressants. Le son est tranchant comme une lame. Scarifiés par des passages plus lents et pétrifiés, ils s’abîment dans un marécage funéraire d’une morbidité délicieuse (le final hypnotique de la troisième complainte que rehaussent des chœurs fantomatiques). On tient là probablement le travail le plus lugubre - et donc le plus convaincant - des Italiens. Après un The Haunting Presence, certes agréable mais toutefois nettement inférieur à ses prédécesseurs, Krohm nous rassure avec ses trois excavations funèbres. Ainsi, « The Black Bridge » est une lente montée en puissance vers la mort. Numinas y déverse ses riffs maladifs, prisonniers d’un corset de tristesse, comme il ne l’a pas fait depuis longtemps, cependant que « Toccato Dalla Desecratzione » est fissuré par ces lignes de guitares à la Katatonia des débuts, vigie guidant le naufragé dans le brouillard drapant ce cimetière. Ceci dit, on préfère à ce dernier le terminal « Sentinel Monolith », à l’entame entêtante et dont les atours modèlent à nouveau leurs teintes sur celles du groupe d’Anders Nyström, influence matricielle évidente de l’entité américaine. Voilà donc un split hautement recommandable, théâtre d’un black doomy que les deux protagonistes exploitent d’une manière différente, rapide et aux multiples modelés pour Tenebrae In Perpetuum, plus monolithique pour Krohm. Indispensable. 3.5/5 (2010)


KröniK | Blood Of Kingu - De Occulta Philosophia (2007)


Activiste de l’ombre, Roman Saenko reste une énigme. Ni photos ni interview, l’homme n’existe qu’à travers son art, un art noir, décrié par toute une brochette de pisse-copies bien pensants mais révéré par beaucoup d’autres qui se moquent pas mal de l’idéologie ouvertement nationaliste et païenne dont chacun de ses groupes se parent, bien que celle-ci ait sans doute aussi attiré à eux certains autres. Hate Forest, Drudkh et Dark Ages résonnent comme des interdits, des noms impies entourés d’une aura de mystère. Au faîte du culte que nombreux vouent à ce groupe dans l’underground, l’Ukrainien a pourtant décidé de saborder Hate Forest en 2005 pour donner vie à un nouveau projet à la fois proche et différent : Blood Of Kingu.
Désormais seul à la barre, Saenko y laisse de côté l’imagerie et la philosophie aryennes qui irriguaient les offrandes de Hate Forest pour se tourner vers des thèmes plus mystiques, touchant à la spiritualité de l’Orient sumérien et égyptien. Sur un plan strictement musical, De Occulta Philosophia reprend par contre le flambeau du black metal rapide, haineux, brutal et profondément mélancolique honoré par Sorrow, l’ultime méfait de son entité défunte, qu’il accompagne, par le biais d’une intro (“ Incoarika Incognita ”) dont les sonorités ethniques semblent tout droit sorties de L’homme qui voulait être roi de John Huston et de deux intermèdes instrumentaux (“ Slaughter Of Shudras ” et “ Vajtarani ”), d’éléments empruntés au folklore oriental. Mais loin des canons en vigueur sur Purity ou Battlefields, les six agressions agglomérées sur ce premier galop d’essai sont de véritables boules de haine et de violence, très courtes et ne répondant qu’à un seul mode, celui de la vitesse sans prendre réellement le temps de souffler (hormis “ Lair Of Night Of Abzu ”). Pas de temps pour les préliminaires ici. Tribal et ritualiste, “ Your Blood, Nubia !, Your Power, Egypt ! ” libère des relents à la Drudkh, la vélocité en plus, tandis que le chant, chamanique et volontairement en retrait, bouillonne d’ondes négatives. Toujours noyé sous des riffs habités d’une tristesse infinie, celui-ci se révèle d’ailleurs tout du long incompréhensibles et participent du caractère instrumental d’une œuvre aux allures de magma incandescent qu’il rythme de ses rares interventions à la façon d’un instrument à part entière. Blood Of Kingu poursuit donc le travail entamé avec Hate Forest dans lequel il injecte de nouvelles influences, quand bien même il ne suinte pas encore autant que son aîné ce mal absolu unique qui faisait de lui un des plus malfaisants défenseurs de l’art Noir. Un début très convaincant cependant et qui devrait ravir tous ceux qui estiment (à raison) que Roman Saeko est un génie inconnu. (11/07/2009)


Ars Diavoli | Pro Nihilo Esse (2008)


Le génie, c’est de créer un cliché, disait en substance Charles Baudelaire. Au regard de tous les misanthropes qui se réclament de l’œuvre de Burzum, on peut donc affirmer que Varg Vikernes est bien un génie. On ne compte plus en effet les escadrons qui se nourrissent de sa semence. Ainsi, portugais de sol, Ars Diavoli se veut par contre norvégien de cœur tant le sang noir du Count coule dans ses veines. Ce premier cri de haine envers le conformisme qui gangrène la société et la nature humaine plonge dans les méandres d’un Black sinistre et lancinant, forgé autour de longues complaintes morbides polluées par des guitares dissonantes et un chant écorché (forcément) inaudible qui surnage avec peine de ce maelström visqueux.

Il illustre surtout que cette musique échappera toujours aux critères d’appréciation auxquels on se réfère en temps normal pour juger un disque. Ici, ce n’est pas l’originalité ou la virtuosité technique qui priment, bien au contraire, mais plutôt la capacité que possède ou non l’artiste à exprimer sa souffrance, à ériger des paysages sonores suicidaires, à matérialiser une décrépitude absolue. Voilà ce que l’on attend de ce type de production, voilà ce que l’on recherche en bon masochiste lorsque on s’y abîme. C’est pourquoi Pro Nihilo Esse s’impose déjà comme une des meilleures offrandes dans ce créneau pourtant O combien encombré. C’est là toute la magie du Black metal suicidaire : rien d’original à l’horizon, que du déjà entendu, du mille fois régurgité par d’autres avant lui (au hasard : Xasthur, Forgotten Tomb…) et pourtant ces longues agonies maladives vous prennent immédiatement aux tripes ; elles laisseront longtemps encore d’épais résidus dans votre mémoire. La majorité ne verra en elles que laideur, saleté et lenteur insupportable. Dans leurs entrailles ruissellent néanmoins une incontestable beauté obscure…pour qui saura la ressentir. Il y a un tel désespoir qui exsude de ces pistes hypnotiques qui avancent à la vitesse d’une limace ayant fait une indigestion de valium, un tel mal de vivre qu’on ne peut qu’être touché au plus profond de son âme par leur écoute de préférence nocturne et hivernale. Répétitifs à l’extrême, ces titres finissent tous par se confondre les uns avec les autres au point d’ériger un seul et unique Golgotha de souffrance. Vraiment, on ne peut sorti indemne d’une telle œuvre dont on se demande comment elle a pu être enfantée dans une contrée aussi ensoleillée que le Portugal. Quoique Moonspell et Ava Inferi par exemple illustrait déjà que ce pays peut être enténébré par une vraie noirceur crépusculaire en dépit de la lumière qui l’écrase. (07/06/2009)


KröniK | Arckanum - Antikosmos (2008)


Vitrine musicale en quelque sorte du M.L.O. (Misanthropic Luciferian Order), Dissection est mort en 2006 avec son leader Jon Nödtveidt. La secte peut toujours néanmoins compter sur Arckanum, son frère d’armes et de sang (la présence sur cet opus du guitariste Set Teitan n’est à ce titre, pas anodine), pour répandre sa philosophie. Précédé d’un EP du même nom publié un peu plus tôt dans l’année, Antikosmos est une œuvre noire à la gloire de cet ordre à l’idéologie fumeuse axée sur la notion de chaos gnostique sur laquelle nous ne nous étendrons pas davantage.
Mais au-delà de son prosélytisme, auquel on est libre d’adhérer ou pas, cet album, alors le premier longue durée depuis dix ans ( !), période d’abstinence seulement rompue par quelques signes de vie (ou de mort ?) sous la forme d’une multitude de splits et de EP, mérite tous les éloges. Parfaitement produit au Sunlight Studios par son gourou Tomas Skogsberg (ceux qui ont vécu l’âge d’or du Death-Metal suédois vont verser une larme de l’évocation de ces deux noms), qui a su lui conférer un son brut et rugueux, Antikosmos est un concentré organique de négativité, exsudant une urgence palpable que sa courte durée vient encore renforcer. Il déverse huit prêches aux allures d’incantations sulfureuses qui confinent à un rituel ésotérique étouffant ("Blota Loka"). Le ténébreux "Svarti", dont les premières mesures résonnent comme une invite, ouvre d’entrée les portes conduisant au sabbat. Il possède la capacité rare de plonger dans une obscurité opaque tout ce qui l’entoure, de vous happer dans un tourbillon d’une noirceur infinie. Rapide et âpre, vénéneux ("Su Vitran") ou lancinant ("Formala"), le Black-Metal d’Arckanum à quelque chose d’une cérémonie religieuse invertie, baignant dans un climat de magie noire et occulte. Mais contrairement à toutes ces pseudos gargouilles satanistes du dimanche grimées à la truelle qui polluent la chapelle, Shamaatae, dont le chant habité se pare d’une profondeur incantatoire, laquelle participe beaucoup du caractère spirituel de son art, est un homme qui croit dans ses convictions et sa sincérité transparait dans chaque recoin de cette messe anti-cosmique intense. Etonnamment, Antikosmos reste très mélodique, grâce à ces riffs, ces soli accrocheurs ("Rokulfargnyr", "Eksortna" en témoignent), avec ce sens de la mélodie à la suédoise imparable. Il s'agit alors très certainement du travail le plus réussi d’Arckanum car le plus abouti, quand bien même quelques titres supplémentaires n’auraient pas été pour nous déplaire. 3/5 (2008)






Archgoat | The Light-Devouring Darkness (2009)



















Heureusement, il y aura toujours des affreux vilains pour forniquer avec la putain de Bethléem. Heureusement, le black metal crade comme de flot menstruel, blasphématoire et primitif existera toujours.