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Vincente Minnelli | La vie passionnée de Vincent Van Gogh (1956)


Si la vie de Vincent Van Gogh a attisé les convoitises à Hollywood, on se demande pourtant qui d'autre que Vincente Minnelli, maître du technicolor flamboyant, aurait pu peindre ce portrait tragique et tourmenté. Son film est pensé comme un tableau. Les toiles du Hollandais prennent ainsi vie devant sa caméra, qu'il fait se confondre avec la réalité selon une thématique qui lui est chère. D'où l'ambivalence de Lust For Life, oeuvre puissante à la fois solaire et sombre, irradiante et funèbre. S'il parle bien entendu de peinture et de création, il brosse un personnage torturé, incapable de trouver le repos de l'âme, constamment rongé par son art qu'il explore avec une dévorante frénésie. Possédé par son rôle, Kirk Douglas y est formidable, tout comme Anthony Quinn dans la peau de Gauguin. Les séquences où ils se côtoient et s'affrontent, sont d'une grande force. 


















Jack Lee Thompson | Passeur d'hommes (1979)


Entre deux bronsoneries (Le bison blanc, Cabo Blanco), Jack Lee Thompson signe ce Passeur d'hommes dont le rôle principal devait d'ailleurs être tenu par Bronson. L'intérêt premier de ce film de guerre tient dans la composition gourmande de Malcolm McDowell qui s'en donne à coeur joie dans la peau d'un SS à la cruauté délicieuse. A ses côtés, les autres acteurs tentent d'exister entre un Anthony Queen taciturne et un James Mason qui accepte alors tout ce qui passe, traînant alors sans trop se fatiguer sa distinction naturelle dans toutes sortes de productions européennes, sans oublier Christopher Lee, impayable en chef gitan. Peu à l'aise avec l'émotion, le réalisateur sait par contre faire monter une tension paroxysmique lors de séquences de torture ou de viol. Malgré une fin ratée, voilà donc en définitive un spectacle très efficace. | IMDb









Henri Verneuil | La 25ème heure (1966)


En quelques mots : Henri Verneuil s'est toujours montré plus à l'aise dans le polar serré (Peur la ville, Le casse...) que dans la grosse production internationale, comme le prouve cette 25ème heure qui promettait pourtant beaucoup car adaptée d'un beau livre de Gheorgiu. Mais on ne retient rien de ce film très dense où les personnages sont réduits à des coquilles vides, peu aidés il est vrai par une distribution trop hétéroclite pour être juste. S'il porte le récit sur ses épaules, Anthony Quinn n'en est pas pour autant convaincant. En solide technicien, Verneuil assure un spectacle honnête qui malgré - ou à cause - de gros moyens, ne parvient jamais à atteindre la dimension d'une fable... 

Robert Parrish | Marseille contrat (1974)


En quelques mots : Bien sûr, Marseille contrat n'est pas French Connection. Il manque de personnalité et repose sur un scénario on ne peut plus mince et sans grande finesse. Mais Robert Parrish, qui venait de réaliser le quant à lui très insolite Les brutes dans la ville (1971), connaît son métier et emballe avec toute la nervosité nécessaire cette histoire de règlement de compte sur fond de trafic de drogue. Surtout, outre la musique de Roy Budd, on retient bien entendu du film sa fabuleuse distribution qui le rend jubilatoire et sans laquelle il ne serait qu'un banal polar. Aux côtés d'un James Mason qui cachetonne alors en Europe et un Anthony Quinn usé, Michael Caine bouffe l'écran, fort de ce charme british qui n'appartient qu'à lui. Maurice Ronet et l'immense Marcel Bozzuffi complètent une affiche où les femmes ne sont pas en reste, de Maureen Kerwin à Alexandra Stewart. Indispensable, certainement pas mais franchement agréable à regarder !