Si la vie de Vincent Van Gogh a attisé les convoitises à Hollywood, on se demande pourtant qui d'autre que Vincente Minnelli, maître du technicolor flamboyant, aurait pu peindre ce portrait tragique et tourmenté. Son film est pensé comme un tableau. Les toiles du Hollandais prennent ainsi vie devant sa caméra, qu'il fait se confondre avec la réalité selon une thématique qui lui est chère. D'où l'ambivalence de Lust For Life, oeuvre puissante à la fois solaire et sombre, irradiante et funèbre. S'il parle bien entendu de peinture et de création, il brosse un personnage torturé, incapable de trouver le repos de l'âme, constamment rongé par son art qu'il explore avec une dévorante frénésie. Possédé par son rôle, Kirk Douglas y est formidable, tout comme Anthony Quinn dans la peau de Gauguin. Les séquences où ils se côtoient et s'affrontent, sont d'une grande force.
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