Découvert par le grand public au début des années 90 grâce à ses collaborations avec Quentin Tarantino (Reservoir Dogs, Pulp Fiction) et Abel Ferrara (Bad Lieutenant) sans oublier La leçon de piano de Jane Campion, Harvey Keitel a alors pourtant déjà derrière lui une longue carrière que les succès pré-cités tendent à occulter.
AU PIF
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Arthur Penn | La fugue (1975)
Réalisé par Arthur Penn, La fugue est un curieux film en cela qu'il débute comme une banale histoire de privé embauché pour retrouver une fugueuse, se termine en recherche d'une vérité avec entre les deux une pause presque intimiste.
John Trent | Self Defense (1974)
Connu sous son titre original (Sunday In The Country) ou alternatif (Vengeance Is Mine), Self Defense bénéficie aujourd'hui d'une très belle édition (Mediabook avec DVD + BluRay....) mitonnée par l'indispensable Artus Films.
Jesus Franco | Le cri d'amour de la déesse blonde / Voodoo Passion (1977)
Quand Jesus Franco s'acoquine avec le producteur Erwin C. Dietrich, le résultat bascule naturellement davantage dans le stupre que dans le sang. Du coup, lorsque ce duo de coquins s'empare du thème du vaudou, pourtant riche en frissonnantes promesses, c'est pour en exploiter le potentiel forcément érotique.
Henry Hathaway | 14 heures (1951)
Les tenants de la Nouvelle Vague ont toujours refusé de reconnaître à Henry Hathaway une importance égale à celle des John Ford, Raoul Walsh et autre Howard Hawks, lui reprochant sa servilité à l'égard des grands studios pour lesquels il a touché à tous les genres (sauf peut-être la comédie), avec une prédilection pour l'action et le suspense.
Louis King | Mission périlleuse (1954)
Frère de Henry King, Louis King possède une filmographie aussi pléthorique que mal connue d'où émergent quelques petits westerns tels que La femme sans loi (1950) avec Joel McCrea ou La rivière de la poudre (1953) avec Rory Calhoun et surtout ce Mission périlleuse de bonne mémoire, thriller habile même s'il ne s'élève jamais au-dessus de la série B.
Pierre Granier-Deferre | La cage (1975)
J'ai vu La cage une première fois, il y a quelques années. L'oeuvre m'avait alors déçu. J'en attendais peut-être trop ou autre chose, un thriller psychologique étouffant et non pas un drame conjugal. Statique, le film m'a paru ennuyeux et creux.
Claude Pinoteau | L'homme en colère (1979)
Troisième des quatre films réalisés par Claude Pinoteau avec Lino Ventura, L'homme en colère est aussi le plus faible du lot. S'il louche vers Le silencieux, le scénario est trop confus, la mise trop impersonnelle et parfois maladroite (les flash-backs) pour partager la même réussite. On cherche en vain la marque du grand Jean-Claude Carrière dans ce simple véhicule pour un Lino qui multiplie alors les productions internationales (La grande menace, Les séducteurs...) cependant qu'autour de lui, la belle Angie Dickinson joue les utilités. Dans un rôle inquiétant comme il les a additionnés durant toute sa carrière, Donald Pleasence ne force pas trop son talent non plus. Bref, l'ensemble parait bien pantouflard comme si personne dans l'équipe ne s'était vraiment investi. S'il se suit toutefois sans ennui, le film le doit quasi exclusivement à Ventura dans la peau - encore une fois - d'un personnage solitaire et mutique, égaré dans une histoire qui le dépasse.
Malgré toute l'admiration qu'on a pour lui, on se demande quand même pourquoi le comédien a renoncé au registre humoristique (Les tontons flingueurs, Ne nous fâchons pas...) dont il ne voulait pas être prisonnier, pour finalement s'enfermer dans des thrillers, certes toujours efficaces, dans lesquels il déclinera souvent le même rôle bourru et fermé... (vu le 24/11/2018)
Malgré toute l'admiration qu'on a pour lui, on se demande quand même pourquoi le comédien a renoncé au registre humoristique (Les tontons flingueurs, Ne nous fâchons pas...) dont il ne voulait pas être prisonnier, pour finalement s'enfermer dans des thrillers, certes toujours efficaces, dans lesquels il déclinera souvent le même rôle bourru et fermé... (vu le 24/11/2018)
Suzi Ewing | 10x10 (2017)
Un film avec Kelly Reilly, cela ne se refuse pas, même s'il est mineur, qu'il n'a pas rencontré un franc succès et qu'il se fait assassiner par les critiques. Tel est le cas de 10x10, Outfall en anglais. S'il n'est pas sans défauts, celui-ci tient néanmoins en haleine et surtout n'est pas inintéressant dans sa manière de jouer avec les codes du thriller claustrophobique, ce qui est d'ailleurs son seul intérêt. A première vue, rien de nouveau donc avec cette intrigue qui voit une jeune femme être kidnappée par un homme qui la retient ensuite prisonnière d'une pièce (d'où le titre français) à l'intérieur de sa maison isolée. Pourtant très vite, on devine que les motivations du ravisseur ne sont ni sexuelles ni sadiques. On sent de la douleur dans ce personnage tout en tension rentrée. On comprend que Cathy cache en réalité un lourd secret. Et les rôles finissent pas s'inverser.
De victime, toutefois assez retors, la belle se transforme en folle meurtrière et celui qui devait être le bourreau, devient la proie. Une mise en scène quasi inexistante, un démarrage un peu trop long et à contrario, une fin qui parait avoir été avortée, embarrassent cependant ce petit film qui, tout en prenant une autre direction que celle qui lui était promise, ne parvient pas non plus à s'élever au-dessus de la série B. Agréable à tout le moins. (vu le 10/11/2018)
De victime, toutefois assez retors, la belle se transforme en folle meurtrière et celui qui devait être le bourreau, devient la proie. Une mise en scène quasi inexistante, un démarrage un peu trop long et à contrario, une fin qui parait avoir été avortée, embarrassent cependant ce petit film qui, tout en prenant une autre direction que celle qui lui était promise, ne parvient pas non plus à s'élever au-dessus de la série B. Agréable à tout le moins. (vu le 10/11/2018)
Scott Michell | Témoin innocent (1996)
On aurait aimé trouver dans ce film les germes du cinéma à venir de Matthew Vaughan, qui l'a produit, maître du néo polar british heavy et désinvolte. Las, Témoin innocent n'est qu'un morne thriller à l'image terne, tourné comme un téléfilm pour dimanche pluvieux, sans tension ni émotion. Semble-t-il inspirée d'un fait divers, l'histoire n'est pas inintéressante et un bon casting que domine Michael Gambon, aurait pu faire de lui une honnête cartouche... Ce qu'il n'est pas. On comprend pourquoi son réalisateur, Scott Michell a ensuite disparu des écrans radars... Bref aussitôt vu aussitôt oublié ! (vu le 04/11/2018)
Roy Rowland | Témoin de ce meurtre (1954)
Habile suspense concocté par Chester Erskine, Témoin de ce meurtre mérite pourtant le coup d'oeil davantage pour sa forme que pour son fond. Celui-ci nous montre une femme (Barbara Stanwyck) qui assiste, depuis sa fenêtre, à un meurtre commis par un homme (George Sanders). Dès le départ, l'identité de l'assassin est révélée et c'est autour d'un affrontement psychologique que le récit se noue, non sans éviter certaines facilités (l'appartement qu'elle visite est comme par hasard celui de Richter !) et invraisemblances (alors qu'elle est pourchassée, Cheryl ne trouve rien de mieux que de grimper au sommet d'un immeuble en construction !). Mais avec sa voix suave et sa présence aussi écrasante que raffinée, Sanders se glisse avec son aisance coutumière dans la peau de ce soi-disant ex nazi qui compte en réalité sur un mariage d'argent pour conquérir le monde.
En réalité, Witness To Murder doit une bonne part de sa réussite à la photographie de John Alton qui offre un travail époustouflant. Habillé d'un noir et blanc expressionniste, l'écran est constamment avalé par l'obscurité. Les ombres, les silhouettes se répandent à la manière de flaques menaçantes. Les escaliers se découpent comme d'interminables échafauds. Une banale visite médicale où un docteur questionne l'héroïne, se transforme en moment irréel, presque fantasmagorique. Au final, le film porte davantage la marque d'Alton que de Rowland. (Vu 18/08/2018)
En réalité, Witness To Murder doit une bonne part de sa réussite à la photographie de John Alton qui offre un travail époustouflant. Habillé d'un noir et blanc expressionniste, l'écran est constamment avalé par l'obscurité. Les ombres, les silhouettes se répandent à la manière de flaques menaçantes. Les escaliers se découpent comme d'interminables échafauds. Une banale visite médicale où un docteur questionne l'héroïne, se transforme en moment irréel, presque fantasmagorique. Au final, le film porte davantage la marque d'Alton que de Rowland. (Vu 18/08/2018)
Henri-Georges Clouzot | Les diaboliques (1954)
Tiré d'un roman de Boileau et Narcejac, auxquels Alfred Hitchcock demandera d'écrire Sueurs froides après avoir vu cette adaptation, Les diaboliques est une oeuvre fascinante qui permet à Henri-Georges Clouzot de continuer à explorer les recoins les plus sombres et tourmentés de l'âme humaine. Il s'agit d'un film d'ambiance qui joue autant sur les décors pesamment sinistres que sur des personnages tous plus négatifs et veules les uns que les autres. De fait, à la cruauté d'un Paul Meurisse antipathique à souhait répondent la lâcheté de sa femme (Vera Clouzot) et la froideur calculatrice de sa maîtresse (Simone Signoret). Autour de ce trio diabolique gravitent des êtres pathétiques dont on ne retient que les travers. Seul, peut-être, l'ancien commissaire de police, campé par Charles Vanel, échappe à cette noirceur de trait.
Le suspense est habile, le coup de théâtre pour le moins surprenant et il ne manque aux Diaboliques qu'une interprète féminine plus convaincante que l'épouse du réalisateur. Meurisse et Signoret forment en revanche un couple machiavélique et dénué de tout romantisme. Il n'y a aucune flamboyance ici mais seulement le pessimiste cher au metteur en scène qui livre un travail formel impeccable. A noter la présence d'une réjouissante galerie de seconds rôles, de Noël Roquevert à Michel Serrault, de Robert Dalban à Jean Lefebvre en passant même par un tout jeune Johnny Halliday ! (Vu le 22/04/2018 : Source : enregistré sur Ciné Classic en 2012)
Le suspense est habile, le coup de théâtre pour le moins surprenant et il ne manque aux Diaboliques qu'une interprète féminine plus convaincante que l'épouse du réalisateur. Meurisse et Signoret forment en revanche un couple machiavélique et dénué de tout romantisme. Il n'y a aucune flamboyance ici mais seulement le pessimiste cher au metteur en scène qui livre un travail formel impeccable. A noter la présence d'une réjouissante galerie de seconds rôles, de Noël Roquevert à Michel Serrault, de Robert Dalban à Jean Lefebvre en passant même par un tout jeune Johnny Halliday ! (Vu le 22/04/2018 : Source : enregistré sur Ciné Classic en 2012)
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