Les tenants de la Nouvelle Vague ont toujours refusé de reconnaître à Henry Hathaway une importance égale à celle des John Ford, Raoul Walsh et autre Howard Hawks, lui reprochant sa servilité à l'égard des grands studios pour lesquels il a touché à tous les genres (sauf peut-être la comédie), avec une prédilection pour l'action et le suspense.
Le stakhanovisme dont il fait preuve en cette année 1951 couplé à la variété des genres qu'il aborde, qui le voit enchaîner un film d'espionnage (Courrier diplomatique), un thriller (14 heures), un western (L'attaque de la malle-poste) et un film de guerre (Le renard du désert) semble leur donner raison. Pourtant, on ne s'ennuie jamais avec Hathaway, certes technicien habile plus qu'auteur. Bien moins réputé que Les trois lanciers du Bengale, Le carrefour de la mort ou Le jardin du diable, 14 heures mérite néanmoins d'être (re)découvert. D'abord proposé à Hawks qui le refusa, le projet échut à Hathaway qui renoue là avec la veine réaliste de Appelez Nord 777. Le films reste intéressant pour plusieurs raisons. D'une part pour cette mise en scène très serrée qui s'installe dans ce lieu quasi unique, oscillant entre l'intérieur de la chambre d'hôtel et la corniche de l'immeuble où un suicidaire est perché. D'autre part pour son scénario qui à la fois nous révèle par petites touches la vie et les motivations de son personnage principal tout en prenant soin de s'en échapper pour croquer la destinée d'autres protagonistes périphériques qui suivent le drame depuis la rue. Ce faisant, il dénonce déjà le drame-spectacle et la manière dont la société s'en empare avec une gourmandise morbide, un peu comme dans Le gouffre aux chimères que Billy Wilder réalise la même année, avec plus de force et de noirceur cependant. Enfin, 14 heures est peuplé d'acteurs en devenir, de Grace Kelly à Jeffrey Hunter sans oublier John Cassavetes (non crédité) et Debra Paget qui toutefois avait déjà tourné dans La proie, La maison des étrangers et surtout La flèche brisée. A leurs côtés, d'autres visages familiers défilent tels ceux de Howard Da Silva, Robert Keith, Agnes Moorehead et Barbara Bel Geddes. Mais celui qui domine la distribution n'est pas le pale Richard Baseheart mais Paul Douglas en policier plein d'humanité que l'on charge de dialoguer avec le désespéré. (vu le 30.06.2019)
Le stakhanovisme dont il fait preuve en cette année 1951 couplé à la variété des genres qu'il aborde, qui le voit enchaîner un film d'espionnage (Courrier diplomatique), un thriller (14 heures), un western (L'attaque de la malle-poste) et un film de guerre (Le renard du désert) semble leur donner raison. Pourtant, on ne s'ennuie jamais avec Hathaway, certes technicien habile plus qu'auteur. Bien moins réputé que Les trois lanciers du Bengale, Le carrefour de la mort ou Le jardin du diable, 14 heures mérite néanmoins d'être (re)découvert. D'abord proposé à Hawks qui le refusa, le projet échut à Hathaway qui renoue là avec la veine réaliste de Appelez Nord 777. Le films reste intéressant pour plusieurs raisons. D'une part pour cette mise en scène très serrée qui s'installe dans ce lieu quasi unique, oscillant entre l'intérieur de la chambre d'hôtel et la corniche de l'immeuble où un suicidaire est perché. D'autre part pour son scénario qui à la fois nous révèle par petites touches la vie et les motivations de son personnage principal tout en prenant soin de s'en échapper pour croquer la destinée d'autres protagonistes périphériques qui suivent le drame depuis la rue. Ce faisant, il dénonce déjà le drame-spectacle et la manière dont la société s'en empare avec une gourmandise morbide, un peu comme dans Le gouffre aux chimères que Billy Wilder réalise la même année, avec plus de force et de noirceur cependant. Enfin, 14 heures est peuplé d'acteurs en devenir, de Grace Kelly à Jeffrey Hunter sans oublier John Cassavetes (non crédité) et Debra Paget qui toutefois avait déjà tourné dans La proie, La maison des étrangers et surtout La flèche brisée. A leurs côtés, d'autres visages familiers défilent tels ceux de Howard Da Silva, Robert Keith, Agnes Moorehead et Barbara Bel Geddes. Mais celui qui domine la distribution n'est pas le pale Richard Baseheart mais Paul Douglas en policier plein d'humanité que l'on charge de dialoguer avec le désespéré. (vu le 30.06.2019)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire