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Gilles Grangier | Archimède le clochard (1959)
























Jean Gabin et Gilles Grangier ont bossé douze fois ensemble, entre 1953 (La vierge du Rhin) et Sous le signe du taureau (1969). Tourné en 1959 et succédant au Désordre et la nuit, Archimède le clochard marque leur sixième collaboration.

Gilles Grangier | Gas-oil (1955)


S'il permet à Jean Gabin de tourner pour la deuxième fois sous la houlette de Gilles Grangier après La vierge du Rhin, Gas-oil scelle surtout la collaboration fructueuse entre le comédien et Michel Audiard qui en assure les dialogues et l'adaptation du roman de Georges Bayle, Du raisin dans le gaz-oil. Le résultat est un solide polar de série B même s'il parait un un peu pantouflard. Ca manque de jus et sans être bâclé, l'ensemble laisse une impression d'inachevé à d'un dénouement vite expédié. Mais le film lie le charme rustique d'une France disparue à celui d'un cinéma qui l'est tout autant, avec ces camions d'un autre âge, ces routiers qui sentent le bon graillon et le pinard et ces toutes trognes qu'on aime tant croiser. 















Gilles Grangier | L'âge ingrat (1964)


L'âge ingrat marque la rencontre de deux monstres sacrés du cinéma français, Jean Gabin et Fernandel, amis à la ville qui en sont aussi les producteurs via leur éphémère société Gafer. Bien sûr, c'est du cinéma à "papa" à faire hurler les Cahiers et les penseurs de la Nouvelle Vague. Mais on a le droit prendre du plaisir à regarder du vrai cinéma populaire, drôle et sans prétention. Témoin d'une France qui n'existe malheureusement, plus, ce film est tout entier construit autour de ses deux vedettes, sacrifiant les seconds rôles et un scénario pour le moins limité. Dommage que le rôle de Noël Roquevert ne soit pas plus développé et Marie Dubois pas mieux utilisée.
Partageant alors avec Henri Verneuil la plupart des réalisations des Gabin, Gilles Grangier s'efface derrière les deux cabotineurs. Malgré un résultat plus anecdotique que La traversée de Paris par exemple, leur rencontre demeure savoureuse, grâce à l'évidente complicité qui les lie. Et c'est toujours mieux que Le tatoué !












Gilles Grangier | Le rouge est mis (1957)


En quelques mots : Vieux de la vieille, Jean Gabin aimait s'entourer des mêmes personnes des deux côtés de la caméra. En cela, Le rouge est mis est très représentatif de sa façon de fonctionner, ce qui a pu agacer les tenants de la Nouvelle Vague pour lesquels un acteur n'avait pas à imposer ses choix. L'acteur confie donc cette adaptation d'Auguste Le Breton (déjà auteur de Razzia sur la chnouf) à au fidèle Gilles Grangier tandis que Michel Audiard assure scénario et dialogue. Lino Ventura (Touchez pas au grisbi), Marcel Bozzuffi (Gas-oil) ou Paul Frankeur ont tous déjà partagé l'affiche avec le patron, cependant que la jeune Annie Girardot le retrouvera dès l'année suivante dans Maigret tend un piège. Cette série noire peut compter sur le métier de chacun d'entre eux, film efficace que sa fin tragique élève au-dessus de la simple histoire de gangsters. Ajoutons à cela les dialogues percutants d'Audiard, taillés sur mesure pour les Gabin et Ventura et la vision d'un Paris à jamais disparu et vous obtenez un classique du polar des années 50 à la française.