Jean Gabin et Gilles Grangier ont bossé douze fois ensemble, entre 1953 (La vierge du Rhin) et Sous le signe du taureau (1969). Tourné en 1959 et succédant au Désordre et la nuit, Archimède le clochard marque leur sixième collaboration.
Si l'acteur aimait s'entourer d'une équipe fidèle, ce film porte encore davantage sa marque, non seulement car l'idée de départ vient de lui (qu'il signe sous son vrai nom de Jean Moncorgé) et parce qu'il y apparaît totalement en roue libre, cabotinant comme jamais. Flanqué des habituels seconds rôles du cinéma français des années 50 (de Noël Roquevert à Marcel Pérès sans oublier Paul Frankeur), il fait donc son Gabin pour le bonheur de ses fans et le malheur des autres. Le film est entièrement construit autour de lui. Mais le voir, les répliques concoctées par Michel Audiard, plein la bouche, reste un plaisir qui n'a pas de prix et que l'on déguste avec gourmandise, surtout lorsqu'il se frotte à Bernard Blier. Franchement lâche, le scénario tient cependant sur une feuille de tabac à rouler et les autres personnages semblent avoir été sacrifiés.Mais, tourné en partie à Maisons-Alfort dans l'ancien domaine de Charentonneau, le métrage témoigne en outre de la mutation urbaine qui commence alors à défigurer la banlieue parisienne où se mettent à pousser d'immenses et laides barres d'immeubles. Archimède le clochard rencontrera un gros succès et l'interprétation de Jean Gabin sera couronnée d'un Ours d'argent au festival de Berlin. (vu le 08.06.2019)
Si l'acteur aimait s'entourer d'une équipe fidèle, ce film porte encore davantage sa marque, non seulement car l'idée de départ vient de lui (qu'il signe sous son vrai nom de Jean Moncorgé) et parce qu'il y apparaît totalement en roue libre, cabotinant comme jamais. Flanqué des habituels seconds rôles du cinéma français des années 50 (de Noël Roquevert à Marcel Pérès sans oublier Paul Frankeur), il fait donc son Gabin pour le bonheur de ses fans et le malheur des autres. Le film est entièrement construit autour de lui. Mais le voir, les répliques concoctées par Michel Audiard, plein la bouche, reste un plaisir qui n'a pas de prix et que l'on déguste avec gourmandise, surtout lorsqu'il se frotte à Bernard Blier. Franchement lâche, le scénario tient cependant sur une feuille de tabac à rouler et les autres personnages semblent avoir été sacrifiés.Mais, tourné en partie à Maisons-Alfort dans l'ancien domaine de Charentonneau, le métrage témoigne en outre de la mutation urbaine qui commence alors à défigurer la banlieue parisienne où se mettent à pousser d'immenses et laides barres d'immeubles. Archimède le clochard rencontrera un gros succès et l'interprétation de Jean Gabin sera couronnée d'un Ours d'argent au festival de Berlin. (vu le 08.06.2019)
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