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Soon | Whyzdom - As Time Turns To Dust


"As Time Turns To Dust", le nouvel opus de Whyzdom (Metal sympho), verra le jour le 6 avril chez Scarlet Records.




KröniK | Cadaveria - Silence (2014)


On l'avait presque oubliée, cette chanteuse (?) répondant au doux sobriquet de Cadaveria, que les plus vieux d'entre nous ont d'abord découverte chez Opera IX, vénérable ancêtre de la chapelle noire italienne, avant de suivre son aventure en solitaire, qui n'a malheureusement pas tenu les promesses d'un galop d'essai, "The Shadows' Madame", de plutôt bonne mémoire et laissant alors croire que sa génitrice avait bien fait de larguer les amarres de son ancien port d'attache qui ne lui survivra vraiment que sur le papier.
Les jambes écartées entre Black et Gothic Metal, drapée dans des habits horrifiques, cette front-woman de choc a donc vite déçu, peu aidée par le look façon nu-metal des musiciens l'accompagnant. Si "Far Away From Conformity" faisait encore illusion, notamment grâce à une reprise intéressante du 'Call Me' de Blondie, que dire de "In Blood", qui scellait pourtant une alliance (éphémère) avec Season Of Mist ? Et on ne parle même pas de "Horror Metal", son tardif successeur, déjà oublié. Nous en étions donc là avec cette italienne qui semblait tout doucement s'enfoncer dans les limbes promises par une morne décennie. Cinquième offrande inespérée, "Silence" n'en a que plus de saveur. Indice qui ne trompe finalement pas, le groupe a troqué ses apparats de foire dignes de Coal Chamber, signe d'une maturité enfin acquise. La maturité, c'est ce qui frappe d'emblée à l'écoute de cet album. Maturité de compositions plus élaborées. Maturité d'une palette sonore proposant nappes de claviers brumeux, notes de piano, chant clair... Maturité d'un style qui s'est affranchi des genres auxquels il a été rattaché, offrant une musique sombrement dynamique. Maturité enfin d'une voix féminine certes reconnaissable entre mille mais qui a (bien) vieilli à la manière d'un bon vin, oscillant entre agressivité et douceur sournoise. Les gros riffs épais comme des jambons sont toujours là ('Free Spirit') mais l'ensemble sonne tout simplement plus Rock, débarrassé de ses verrues d'un mauvais goût trop appuyé. Et si Cadaveria  n'a soudainement pas muté en grand groupe, restant cet éternel artisan de série B (ce n'est pas péjoratif, bien au contraire), il tutoie avec cet opus un succès artistique dont on ne le croyait pas capable, même dans ses meilleurs moments. C'est dire. Du coup, parler à son endroit de retour réussi semble à la fois juste mais inexact en cela que "Silence" fait plus que dominer ses prédécesseurs, même le séminal "The Shadows' Madame". Nous faisant soupçonner l'absorption de quelque substance dopante, le groupe se montre à l'aise dans tous les registres, catchy parfois ('Velo (The Other Side Of Hate)', 'Out Loud'), presque thrash ('Exercise1'), souvent lent ('Carnival Of Doom') sinon vicieusement plombé, témoin le sinistre 'The Soul That Doesn't Sleep' ou le quasi doom 'Death, Again'. Bref, alors que nous n'en attendions rien, cet album résurrectionnel balaie en moins de cinquante minutes les inodores souvenirs laissés par "In Blood" et "Horror Metal". Cadaveria, on t'aime. 3/5 (2015) | Facebook






KröniK | Whyzdom - Symphony For A Hopeless God (2015)


Troisième album pour Whyzdom et quatrième chanteuse, sans compter l'ex-Xandria, Lisa Middlehauve qui l'a dépannée sur scène en 2010. Espérons que la stabilité qu'on croyait acquise avec l'arrivée de Elvyne Lorient deux ans plus tard, le soit enfin désormais. L'avenir nous le dira. Ces problèmes récurrents en terme de ressources humaines pourraient être fâcheux et grever l'inspiration du groupe. Or il n'en est rien, celui-ci poursuivant sa route à son rythme. De fait, en l'espace de quelques années, les Français ont imposé leur nom parmi les valeurs sûres du Metal symphonique. Et s'ils ne font pas encore de l'ombre aux ténors du genre, Nigthwish et Within Temptation en tête, force est de reconnaître qu'ils sont maintenant aux portes de la cour des grands. "Symphony For A Hopeless God" sera-t-il leur Sésame ? Encore une fois, tout a été mis en œuvre pour cela. Production énorme, arrangements soignés, interprétation hors-pair ... On ne saurait émettre la moindre réserve à l'encontre d'un menu dont la teneur à nouveau pantagruélique (plus d'une heure de musique au compteur quand même) ne rime pourtant jamais avec ennui ni longueurs ou pompeuses boursouflures. Le sens de la mélodie accrocheuse intact, Whyzdom nous gratifie encore une fois d'excellentes compositions qui d'emblée font mouche. Là réside d'ailleurs une de ses grandes forces, dans cette faculté à privilégier une écriture d'orfèvre aux enluminures symphoniques certes généreuses quoique toujours mises au service de chansons solidement charpentées, lesquelles déroulent une trame souvent étirée sans heureusement l'être trop. "Symphony For A Hopeless God" enchaîne les hymnes, les morceaux de bravoure. Onze titres, onze joyaux qui tous mériteraient d'être cités, de 'Theory Of Life' à 'Tears Of A Hopeless God', sombrement orchestral, de 'Don't Try To Blind Me' à 'Asylum Of Eden'. Le groupe puise dans une palette souvent lourde ('Let's Play With Fire'), toujours noire et grave. Le recours à des growls participe en outre de cette dimension tragique. Ce qui nous amène à évoquer les lignes vocales de cet album et donc l'autre grande force de Whyzdom, sa capacité à découvrir à chaque fois des chanteuses aussi puissantes que talentueuses. Avec Marie Rouyer,  dont on souhaite qu'elle ne la quittera pas de sitôt, la formation ne déroge pas à la règle, ayant déniché la perle rare, la pièce maîtresse qui manquait à son univers. La belle ne cesse d'impressionner tout du long, brillant d'un éclat envoûtant et dans tous les registres, n'ayant absolument rien à envier aux Castafiore plus renommées. Sans elle, ces compositions n'auraient tout simplement pas le même charme. Maîtrisant parfaitement son propos, Whyzdom franchit avec "Symphony For A Hopeless God", une étape supplémentaire vers la perfection d'un art qui ne pardonne pas la médiocrité. Et toujours avec ce désenchantement plus personnel qu'il n'y paraît et qui le distingue des simples suiveurs. 3/5 (2015)


                                   

KröniK | Timo Tolkki - Saana Warrior Of Light Pt 1 (2008)


- Oups, je crois que j'ai marché dans une merde, patron !
- Fais-voir. Ah oui, t'as raison p'tit, c'est le nouveau Timo Tolkki...
- Age Of Aquarius de Revolution Renaissance, patron ?
- Non non, c'est son opéra rock, Saana quelque chose...
- Saana - Warrior Of Light Part I - Journey To The Crystal Island, patron.
- A tes souhaits, p'tit.
- Puis-je me permettre une remarque patron ?
- Vas-y...
- Vous êtes dur, je trouve. Ce n'est pas de la merde quand même...
- Ah bon ? C'est quoi alors ?
- Bon je vous concède, chef, qu'on est loin des grandes heures de Stratovarius...
- C'est le moins qu'on puisse dire, p'tit !
- Oui, mais tout n'est pas à jeter au vide ordure...
- Quoi, par exemple ?
- La production est énorme, la chanteuse se débrouille pas mal...
- Mouais.
- Et le tout se laisse écouter avec plaisir. Et il y a même quelques touches celtiques comme sur "Silence Of Night".
- Je te trouve bien gentil, p'tit. On voit que tu es encore un bleu : tu trouves du positif même là où il n'y en a pas. Bon, je reconnais que tes remarques sont pertinentes mais tu ne vas pas dire que ça manque pas un peu de couilles ! J'ai l'écouté, et qu'est-ce que je me suis fais chié ! Mon dieu, ses orchestrations pompeuses ! Mais où il est passé le Timo qui composait le génial Elements Pt 1 ? Ca c'était du grandiose, c'était épique et ça sonnait pas aussi cheap ! Là on dirait la mauvaise BO d'une série Z d'heroic fantasy.
- Oui, mais il y a quelques jolis passages. Je pense notamment au thème de "Crystal Island"...
- Peut-être, p'tit, mais justement l'album ne semble être qu'une succession de courts intermèdes d'un symphonique de bas étage. Tu vas pas me contredire là-dessus, p'tit !
- Non patron.
- Bon. Je préfère ça. Je parie ce que tu veux qu'il fera jamais la suite. N'est pas Helloween qui veut !
- Je tiens le pari, patron !
- Tu peux déjà faire des économies p'tit... 2/5 (2009)





KröniK | Necrodeath - Phylogenesis (2009)


Malgré son statut enviable de dinosaure de la scène extrême, nationale ou pas, Necrodeath n'est jamais réellement parvenu à quitter les méandres de la série B. Son black metal enrobé d'une bonne couche de thrash/death n'est pourtant pas désagréable et certains de ses méfaits, s'ils ne peuvent prétendre se faire passer pour des classiques du genre, ne sont pas sans charme (100% Hell). Seulement voilà, les Italiens en ont laissé par mal sur le bord de la route avec Draculea, concept horrifique à moitié réussi que d'aucuns ont trouvé bien trop mélodique et maladroit, jugement injuste car cet album était plutôt efficace.
Sans doute les Italiens ont-ils compris la leçon, c'est pourquoi, ils reviennent deux ans après avec ce Phylogenesis, au visuel splendide, à leurs racines. De fait, ces neuf saillies ne devraient, cette fois, pas décevoir les amateurs. Les plans parfois assez heavy sont toujours là (le superbe "Namnlöst Spar 3") mais ils fusionnent avec sauvagerie avec un substrat bien plus brutal que sur Draculea. Très mélodique certes, la musique de Necrodeath semble avoir repris de la vigueur. Ses auteurs ont dû avalé du Viagra par boîte de douze. Résultat, on s'envoie avec plaisir ces cartouches d'une durée plutôt courte qui oscillent entre agressions implacables, telles que le puissant "Awakening Of Dawn", manière pour le groupe de signifier d'entrée de jeu qu'il n'a pas encore l'intention de ramollir du zizi et moments davantage portés sur les ambiances, souvent sombres d'ailleurs, témoins "I.N.R.I.", propulsé après une très longue intro plombée ou bien "Extreme Emotional Shock" et ses arpèges en guise de préliminaires, avant que le chant s'enfonce dans la fente humide d'atmosphères malsaines. Si le nostalgique - on a l'impression d'avoir basculé à son écoute à l'époque bénie du thrash des années 80 - Time Never Dies" et "Propitiation Of The Gods", piloté par des riffs obsédants et insidieux entrent dans la première catégorie, tout comme le rapide "Cloned World", une enclume rampante telle que "Persuasive Memory" intègre sans hésiter la seconde. A cheval entre les deux, le bien nommé "Final War", belle pièce vrillée par des parties de six cordes pas piquées des vers, achève Phylogenesis sur une note empreinte d'une pesanteur à rendre jaloux Newton. Un disque honnête, qui porte incontestablement la signature de Necrodeath mais qui ne devrait guère lui apporter de nouveaux adeptes. Au moins les anciens s'y retrouveront... (16/07/2009)

3/5