AU PIF

Jonathan Kaplan | Les accusés (1988)


En quelques mots : Hollywood raffole de ce genre de films, associant scènes de procès, rôle à Oscars et dénonciations des maux de la société avec une volonté souvent trop évidente de jouer sur la corde sensible. Et encore une fois, ça marche, même si Jonathan Kaplan, réalisateur de Violences sur la ville (1979) ou plus tard des Filles de l'Ouest (1994), ne fait pas toujours dans la finesse. Crue, la séquence du viol est amenée avec intelligence  car tardivement dans le récit, et Kelly McGillis, auquel son personnage tenait particulièrement à coeur, ayant elle-même été victime de violences sexuelles dans sa jeunesse, livre une interprétation excellente, manière de rappeler qu'elle comptait alors parmi les actrices les plus populaires des années 80, grâce à Witness et Top Gun. En revanche, Jodie Foster, dont il s'agit du premier film important depuis Taxi Driver, agace quelque peu, ce qui ne l'empêchera pas de rafler l'Oscar de la meilleur actrice, cependant que les scènes de procès paraissent convenues quoique efficaces. Les accusés est un bon film, difficile à critiquer mais qui ne parvient pourtant pas à susciter tout à fait l'émotion ni l'empathie recherchées...


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