Avant-dernière collaboration entre le réalisateur Budd Boetticher et l'acteur Randolph Scott, La chevauchée de la vengeance s'impose même comme le meilleur des sept films qu'ils ont tournés ensemble sur une période très courte, entre 1956 (Dix hommes à abattre) et 1960 (Comanche Station).
AU PIF
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John Guillermin | Mr. Patman (1980)
Mr. Patman est un film très curieux, autant pour John Guillermin que pour James Coburn, tous les deux restant associés à un cinéma plutôt musclé et populaire. Tournée au Canada, c'est une oeuvre froide et intimiste à petit bugdet, au ton et aux teintes presque désincarnés. Coburn interprète un infirmier travaillant dans un hôpital psychiatrique, homme sensible aimé de ses patients, qui entretient une double relation amoureuse mais qui peu à peu déraille à son tour. Pas de pathos ni de gros effet mais un film pudique empreint d'une grande tristesse. Malgré l'échappatoire offert par miss Peabody (Kate Nelligan), on devine qu'il est déjà trop tard pour Patman. La fin est belle et déchirante lorsqu'il euthanasie son chat, sachant que celui-ci ne pourra pas le suivre là où il va. Il préfère ainsi lui ôter la vie plutôt que de l'abandonner. Un très joli film à (re)découvrir. (Vu le 26/02/2018 / Source : VHS)
Walter Hill | Le bagarreur (1975)
Le bagarreur vaut mieux que son titre français franchement facile. Bien qu'il soit effectivement question d'un boxeur (à poings nus) et que plusieurs combats l'émaille, le film est plus qu'un simple véhicule pour Charles Bronson. Le fait qu'il se soit rasé la moustache, affichant un visage vieilli et plus buriné que jamais, tend à prouver que le comédien voyait en lui plus que cela. Enfermé dans un mutisme minéral, son personnage, sur lequel on ne sait rien, traverse le récit avec une tension rentrée et une profonde mélancolie, héros westernien qui disparaît comme il est arrivé. Mystérieusement. Bronson trouve là un ses plus beaux rôles. Si la mise en scène de Walter Hill est impeccable (ce n'est que sa première expérience derrière la caméra !), l'oeuvre tire avant tout sa force de son superbe duo d'acteurs qui se complète à merveille.
Déroulant son numéro, James Coburn y apparaît aussi hâbleur et baratineur que Bronson est taiseux. Mentionnons enfin la belle photo de Philip Lathrop au service d'une reconstitution soignée de l'Amérique de la Grande Dépression. Bref, on n'est pas loin un chef-d'oeuvre !
Déroulant son numéro, James Coburn y apparaît aussi hâbleur et baratineur que Bronson est taiseux. Mentionnons enfin la belle photo de Philip Lathrop au service d'une reconstitution soignée de l'Amérique de la Grande Dépression. Bref, on n'est pas loin un chef-d'oeuvre !
Paul Schrader | Affliction (1997)
Chez Paul Schrader, l'argument policier n'est le plus souvent qu'un prétexte à une mise en abyme psychologique, que l'on songe à Hardcore ou a American Gigolo. Et il en va ainsi de Affliction, d'ailleurs un de ses meilleurs films. La vague intrigue, née d'un banal accident de chasse, disparaît vite, ensevelie sous la neige, énigme dont on comprend à la fin qu'elle n'a en réalité jamais existé ailleurs que dans le cerveau de plus en plus ravagé de son personnage principal, joué par un Nick Nolte qui retrouve enfin un rôle à sa (dé)mesure.
Adapté d'un roman de Russell Banks, le film se veut avant tout le portrait d'un homme meurtri, un péquenot qui s'agite dans une petite bourgade enneigée du New Hampshire, lequel croit trouver dans la mort d'un notable une issue, une échappatoire à sa vie qui fout le camp, qui prend l'eau de toute part. Mais à peu, il ne fait que s'enfoncer sans aucun espoir de retour. Naturaliste, Affliction est un film sur la fatalité, sur une hérédité à laquelle on ne peut échapper, sur le besoin de tuer le père, de façon symbolique ou pas. Si elle n'est pas totalement aboutie, parasitée par une voix off qui ne s'imposait pas, l'oeuvre tire sa force de sa sécheresse de trait, de sa justesse de ton, évitant le misérabilisme et surtout du jeu brutal d'un James Coburn étonnant.
Adapté d'un roman de Russell Banks, le film se veut avant tout le portrait d'un homme meurtri, un péquenot qui s'agite dans une petite bourgade enneigée du New Hampshire, lequel croit trouver dans la mort d'un notable une issue, une échappatoire à sa vie qui fout le camp, qui prend l'eau de toute part. Mais à peu, il ne fait que s'enfoncer sans aucun espoir de retour. Naturaliste, Affliction est un film sur la fatalité, sur une hérédité à laquelle on ne peut échapper, sur le besoin de tuer le père, de façon symbolique ou pas. Si elle n'est pas totalement aboutie, parasitée par une voix off qui ne s'imposait pas, l'oeuvre tire sa force de sa sécheresse de trait, de sa justesse de ton, évitant le misérabilisme et surtout du jeu brutal d'un James Coburn étonnant.
Paul Wendkos | Le salaire de la haine (1959)
Face Of A Fugitive vient nous rappeler que Fred McMurray ne fut pas seulement l'interprète poussif d'inoffensives comédies mais l'acteur d'Assurance sur la mort, Du plomb pour l'inspecteur ou de La garçonnière.
Bref, un comédien au jeu plus épais qu'on ne croit, dont le caractère monolithique s'apparente davantage à une forme de hiératisme. Ce film nous rappelle aussi que Paul Wendkos mérite mieux que sa réputation de (solide) artisan télévisuel. Le cambrioleur (1957), Satan, mon amour (1971) ou sur un mode mineur, Les canons de Cordoba (1970) témoignent d'une maîtrise technique certaine. De fait, loin de la petite série B, inédite en France, qu'il semble être, Le salaire de la haine confirme qu'il s'agit bien d'un vrai technicien. On sent en le regardant qu'il y a un vrai metteur en scène derrière la caméra : cadrages audacieux (pour l'époque et ce type de production), profondeur de champs, utilisation de l'obscurité lors d'un final emballé avec sécheresse... Du coup et nonobstant un scénario intéressant et la présence conjointe de McMurray et d'un jeune James Coburn qui bouffe déjà l'écran, ces qualités, ces trouvailles de mise en scène, paraissent presque trop ambitieuses pour un métrage modeste quoique franchement sympathique, lequel forme avec Terre de violence, également inédit et édité en même temps par Sidonis, une doublette à (re)découvrir.
Bref, un comédien au jeu plus épais qu'on ne croit, dont le caractère monolithique s'apparente davantage à une forme de hiératisme. Ce film nous rappelle aussi que Paul Wendkos mérite mieux que sa réputation de (solide) artisan télévisuel. Le cambrioleur (1957), Satan, mon amour (1971) ou sur un mode mineur, Les canons de Cordoba (1970) témoignent d'une maîtrise technique certaine. De fait, loin de la petite série B, inédite en France, qu'il semble être, Le salaire de la haine confirme qu'il s'agit bien d'un vrai technicien. On sent en le regardant qu'il y a un vrai metteur en scène derrière la caméra : cadrages audacieux (pour l'époque et ce type de production), profondeur de champs, utilisation de l'obscurité lors d'un final emballé avec sécheresse... Du coup et nonobstant un scénario intéressant et la présence conjointe de McMurray et d'un jeune James Coburn qui bouffe déjà l'écran, ces qualités, ces trouvailles de mise en scène, paraissent presque trop ambitieuses pour un métrage modeste quoique franchement sympathique, lequel forme avec Terre de violence, également inédit et édité en même temps par Sidonis, une doublette à (re)découvrir.
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