AU PIF

Gilles Grangier | L'âge ingrat (1964)


L'âge ingrat marque la rencontre de deux monstres sacrés du cinéma français, Jean Gabin et Fernandel, amis à la ville qui en sont aussi les producteurs via leur éphémère société Gafer. Bien sûr, c'est du cinéma à "papa" à faire hurler les Cahiers et les penseurs de la Nouvelle Vague. Mais on a le droit prendre du plaisir à regarder du vrai cinéma populaire, drôle et sans prétention. Témoin d'une France qui n'existe malheureusement, plus, ce film est tout entier construit autour de ses deux vedettes, sacrifiant les seconds rôles et un scénario pour le moins limité. Dommage que le rôle de Noël Roquevert ne soit pas plus développé et Marie Dubois pas mieux utilisée.
Partageant alors avec Henri Verneuil la plupart des réalisations des Gabin, Gilles Grangier s'efface derrière les deux cabotineurs. Malgré un résultat plus anecdotique que La traversée de Paris par exemple, leur rencontre demeure savoureuse, grâce à l'évidente complicité qui les lie. Et c'est toujours mieux que Le tatoué !












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