Vitrine musicale en quelque sorte du M.L.O. (Misanthropic Luciferian Order), Dissection est mort en 2006 avec son leader Jon Nödtveidt. La secte peut toujours néanmoins compter sur Arckanum, son frère d’armes et de sang (la présence sur cet opus du guitariste Set Teitan n’est à ce titre, pas anodine), pour répandre sa philosophie. Précédé d’un EP du même nom publié un peu plus tôt dans l’année, Antikosmos est une œuvre noire à la gloire de cet ordre à l’idéologie fumeuse axée sur la notion de chaos gnostique sur laquelle nous ne nous étendrons pas davantage.
Mais au-delà de son prosélytisme, auquel on est libre d’adhérer ou pas, cet album, alors le premier longue durée depuis dix ans ( !), période d’abstinence seulement rompue par quelques signes de vie (ou de mort ?) sous la forme d’une multitude de splits et de EP, mérite tous les éloges. Parfaitement produit au Sunlight Studios par son gourou Tomas Skogsberg (ceux qui ont vécu l’âge d’or du Death-Metal suédois vont verser une larme de l’évocation de ces deux noms), qui a su lui conférer un son brut et rugueux, Antikosmos est un concentré organique de négativité, exsudant une urgence palpable que sa courte durée vient encore renforcer. Il déverse huit prêches aux allures d’incantations sulfureuses qui confinent à un rituel ésotérique étouffant ("Blota Loka"). Le ténébreux "Svarti", dont les premières mesures résonnent comme une invite, ouvre d’entrée les portes conduisant au sabbat. Il possède la capacité rare de plonger dans une obscurité opaque tout ce qui l’entoure, de vous happer dans un tourbillon d’une noirceur infinie. Rapide et âpre, vénéneux ("Su Vitran") ou lancinant ("Formala"), le Black-Metal d’Arckanum à quelque chose d’une cérémonie religieuse invertie, baignant dans un climat de magie noire et occulte. Mais contrairement à toutes ces pseudos gargouilles satanistes du dimanche grimées à la truelle qui polluent la chapelle, Shamaatae, dont le chant habité se pare d’une profondeur incantatoire, laquelle participe beaucoup du caractère spirituel de son art, est un homme qui croit dans ses convictions et sa sincérité transparait dans chaque recoin de cette messe anti-cosmique intense. Etonnamment, Antikosmos reste très mélodique, grâce à ces riffs, ces soli accrocheurs ("Rokulfargnyr", "Eksortna" en témoignent), avec ce sens de la mélodie à la suédoise imparable. Il s'agit alors très certainement du travail le plus réussi d’Arckanum car le plus abouti, quand bien même quelques titres supplémentaires n’auraient pas été pour nous déplaire. 3/5 (2008)
Mais au-delà de son prosélytisme, auquel on est libre d’adhérer ou pas, cet album, alors le premier longue durée depuis dix ans ( !), période d’abstinence seulement rompue par quelques signes de vie (ou de mort ?) sous la forme d’une multitude de splits et de EP, mérite tous les éloges. Parfaitement produit au Sunlight Studios par son gourou Tomas Skogsberg (ceux qui ont vécu l’âge d’or du Death-Metal suédois vont verser une larme de l’évocation de ces deux noms), qui a su lui conférer un son brut et rugueux, Antikosmos est un concentré organique de négativité, exsudant une urgence palpable que sa courte durée vient encore renforcer. Il déverse huit prêches aux allures d’incantations sulfureuses qui confinent à un rituel ésotérique étouffant ("Blota Loka"). Le ténébreux "Svarti", dont les premières mesures résonnent comme une invite, ouvre d’entrée les portes conduisant au sabbat. Il possède la capacité rare de plonger dans une obscurité opaque tout ce qui l’entoure, de vous happer dans un tourbillon d’une noirceur infinie. Rapide et âpre, vénéneux ("Su Vitran") ou lancinant ("Formala"), le Black-Metal d’Arckanum à quelque chose d’une cérémonie religieuse invertie, baignant dans un climat de magie noire et occulte. Mais contrairement à toutes ces pseudos gargouilles satanistes du dimanche grimées à la truelle qui polluent la chapelle, Shamaatae, dont le chant habité se pare d’une profondeur incantatoire, laquelle participe beaucoup du caractère spirituel de son art, est un homme qui croit dans ses convictions et sa sincérité transparait dans chaque recoin de cette messe anti-cosmique intense. Etonnamment, Antikosmos reste très mélodique, grâce à ces riffs, ces soli accrocheurs ("Rokulfargnyr", "Eksortna" en témoignent), avec ce sens de la mélodie à la suédoise imparable. Il s'agit alors très certainement du travail le plus réussi d’Arckanum car le plus abouti, quand bien même quelques titres supplémentaires n’auraient pas été pour nous déplaire. 3/5 (2008)
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