Après dix années d'abstinence discographique, Edge Of Forever accouche enfin d'un quatrième album.
Son nom ne vous évoquera peut-être rien mais, outre le fait que ses trois premiers efforts, certes un peu oubliés aujourd'hui, n'étaient pas dénués de belles qualités dans un registre énergique et mélodique, ce groupe italien embarque le chanteur et claviériste Alessandro Del Vecchio qui, lui, n'est pas inconnu des fidèles du label Frontiers avec lequel, de Jorn à Revolutions Saints, il ne cesse d'être associé. La liste de ses collaborations, passées ou présentes, est grosse comme le bottin. Parmi celles-ci se trouvent notamment Silent Force ou Voodoo Circle, deux groupes avec lesquels Edge Of Forever noue une proximité qui n'est pas seulement humaine mais surtout artistique. Si vous ne connaissez pas encore ces Italiens, vous aurez donc compris sur quelle terre ils braconnent, avec un talent certain d'ailleurs. Entre AOR puissant et hard rock classieux aux couleurs de l'arc-en-ciel balance ainsi leur inspiration. A ce sujet, le mimétisme avec Rainbow ne peut que sauter aux oreilles, comme lorsque le chanteur semble se confondre avec Doogie White sur 'Take Your Time' par exemple. Avec sa voix chaude et sensuelle, Del Vecchio impressionne tout du long, au point de se demander pourquoi Alex Beyrodt l'a réduit au rôle de simple claviériste alors qu'il serait parfait comme frontman de Silent Force et de Voodoo Circle.
S'il en a pris les commandes il y a dix ans à l'époque de "Another Paradise", Alessandro peut compter sur de solides gaillards pour l'épauler, entre le bassiste de Labÿrinth, Nick Mazzucconi, le batteur Marco Di Salvia (Hardline) et surtout Aldo Lonobile, guitariste de Death SS et Secret Sphere qui, pour les deux derniers, viennent de le rejoindre. Le quatuor se fend avec "Native Soul" d'un pur produit estampillé hard mélo, racé et élégant. De Whitesnake ('Ride With The Wind') à Deep Purple ('I Made Myself What I Am'), les influences font plus qu'affleurer à la surface mais n'embarrassent jamais des compositions impeccables qu'aucune faiblesse ne vient grever. Guitare rutilante, claviers généreux, vocalises rugissantes et coverdaliennes ('War') alimentent un ensemble nourri aux années 80 ('Promised Land'), un temps où les chansons alignaient pour notre plus grand plaisir refrains indélébiles et soli virtuoses sur un lit de mélodies finement ciselées. Edge Of Forever en est le digne héritier, artisan d'une musique vigoureuse dont l'habileté technique ne l'exonère pas d'une agréable simplicité. Et tant pis si le tout exhale par moment un air de déjà-entendu ('Dying Sun', 'Carry On'), c'est tellement bien fait qu'on pardonne aux Italiens des conventions auxquels ils n'échappent pas. Ce qu'ils ne cherchent pas à faire de toute façon ! Avec ce "Native Soul" aussi vitaminé que brillant, Edge Of Forever écrit un nouveau chapitre de sa carrière aux allures de nouveau départ. Gageons que le soutien de Frontiers Records devrait lui conférer l'exposition qui lui manquait jusque là et permettre à cet album de toucher un plus large public. Il le mérite et le groupe aussi. (08.01.2020 | Music Waves)
Son nom ne vous évoquera peut-être rien mais, outre le fait que ses trois premiers efforts, certes un peu oubliés aujourd'hui, n'étaient pas dénués de belles qualités dans un registre énergique et mélodique, ce groupe italien embarque le chanteur et claviériste Alessandro Del Vecchio qui, lui, n'est pas inconnu des fidèles du label Frontiers avec lequel, de Jorn à Revolutions Saints, il ne cesse d'être associé. La liste de ses collaborations, passées ou présentes, est grosse comme le bottin. Parmi celles-ci se trouvent notamment Silent Force ou Voodoo Circle, deux groupes avec lesquels Edge Of Forever noue une proximité qui n'est pas seulement humaine mais surtout artistique. Si vous ne connaissez pas encore ces Italiens, vous aurez donc compris sur quelle terre ils braconnent, avec un talent certain d'ailleurs. Entre AOR puissant et hard rock classieux aux couleurs de l'arc-en-ciel balance ainsi leur inspiration. A ce sujet, le mimétisme avec Rainbow ne peut que sauter aux oreilles, comme lorsque le chanteur semble se confondre avec Doogie White sur 'Take Your Time' par exemple. Avec sa voix chaude et sensuelle, Del Vecchio impressionne tout du long, au point de se demander pourquoi Alex Beyrodt l'a réduit au rôle de simple claviériste alors qu'il serait parfait comme frontman de Silent Force et de Voodoo Circle.
S'il en a pris les commandes il y a dix ans à l'époque de "Another Paradise", Alessandro peut compter sur de solides gaillards pour l'épauler, entre le bassiste de Labÿrinth, Nick Mazzucconi, le batteur Marco Di Salvia (Hardline) et surtout Aldo Lonobile, guitariste de Death SS et Secret Sphere qui, pour les deux derniers, viennent de le rejoindre. Le quatuor se fend avec "Native Soul" d'un pur produit estampillé hard mélo, racé et élégant. De Whitesnake ('Ride With The Wind') à Deep Purple ('I Made Myself What I Am'), les influences font plus qu'affleurer à la surface mais n'embarrassent jamais des compositions impeccables qu'aucune faiblesse ne vient grever. Guitare rutilante, claviers généreux, vocalises rugissantes et coverdaliennes ('War') alimentent un ensemble nourri aux années 80 ('Promised Land'), un temps où les chansons alignaient pour notre plus grand plaisir refrains indélébiles et soli virtuoses sur un lit de mélodies finement ciselées. Edge Of Forever en est le digne héritier, artisan d'une musique vigoureuse dont l'habileté technique ne l'exonère pas d'une agréable simplicité. Et tant pis si le tout exhale par moment un air de déjà-entendu ('Dying Sun', 'Carry On'), c'est tellement bien fait qu'on pardonne aux Italiens des conventions auxquels ils n'échappent pas. Ce qu'ils ne cherchent pas à faire de toute façon ! Avec ce "Native Soul" aussi vitaminé que brillant, Edge Of Forever écrit un nouveau chapitre de sa carrière aux allures de nouveau départ. Gageons que le soutien de Frontiers Records devrait lui conférer l'exposition qui lui manquait jusque là et permettre à cet album de toucher un plus large public. Il le mérite et le groupe aussi. (08.01.2020 | Music Waves)
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