Tout a déjà été dit sur Tueurs de dames, classique de la comédie britannique des années 50, à commencer par son extrême modernité et son ton parodique, expliquant sans doute pourquoi un remake en a été tourné cinquante ans plus tard, les frères Coen signant pourtant alors un de leurs plus mauvais films.
Sa manière malicieuse, également, de jouer avec les codes du polar qu'il détourne dans le cadre poussiéreux de la comédie sentant bon la naphtaline et les bonbons. Le film s'amuse ainsi de la menace que doit représenter l'irruption d'une bande de gangsters (aux allures de pieds nickelés soit dit en passant) dans le quotidien bien ordonné et un brin ennuyeux d'une inoffensive vieille dame. La façon dont surgit Alec Guinness, qui compose un irrésistible chef de gang au physique à la fois inquiétant et cocasse avec ses dents de lapin et sa silhouette voûtée digne de la créature de Frankenstein, résume à elle seule le propos de Mackendrick et son désir de réaliser une comédie noire et gentiment immorale. On ne manquera pas non plus de souligner le brillant d'une distribution judicieusement élaborée. De Alec Guinness donc, à Kathy Johnson, qui trouve là son meilleur (et avant-dernier) rôle, de Herbert Lom à Peter Sellers, de Cecil Parker à Jack Warner, tous se révèlent parfaits. Citons également l'importance des décors et notamment de la maison de madame Wilberforce, dont les lignes biscornues semblent l'extraire d'un conte de fée. Plantée au fond d'une impasse, la bicoque parait être au bout du monde, prête à basculer dans le gouffre charbonneux des voies de chemins de fer qui ont quelque chose d'un enfer enfumé. N'oublions pas davantage l'utilisation de la musique de Boccherini comme un leitmotiv et une foultitude de petits détails (les perroquets, la courte-paille, la manière dont les bandits disparaissent les uns après les autres, la cabine téléphonique comme un clin d'oeil aux Marx brothers...). Etonnamment alors qu'il rencontre un succès immense faisant de lui un des films anglais les plus célèbres, Tueurs de dames incarne pourtant le champ du cygne des Ealing Studios...
Sa manière malicieuse, également, de jouer avec les codes du polar qu'il détourne dans le cadre poussiéreux de la comédie sentant bon la naphtaline et les bonbons. Le film s'amuse ainsi de la menace que doit représenter l'irruption d'une bande de gangsters (aux allures de pieds nickelés soit dit en passant) dans le quotidien bien ordonné et un brin ennuyeux d'une inoffensive vieille dame. La façon dont surgit Alec Guinness, qui compose un irrésistible chef de gang au physique à la fois inquiétant et cocasse avec ses dents de lapin et sa silhouette voûtée digne de la créature de Frankenstein, résume à elle seule le propos de Mackendrick et son désir de réaliser une comédie noire et gentiment immorale. On ne manquera pas non plus de souligner le brillant d'une distribution judicieusement élaborée. De Alec Guinness donc, à Kathy Johnson, qui trouve là son meilleur (et avant-dernier) rôle, de Herbert Lom à Peter Sellers, de Cecil Parker à Jack Warner, tous se révèlent parfaits. Citons également l'importance des décors et notamment de la maison de madame Wilberforce, dont les lignes biscornues semblent l'extraire d'un conte de fée. Plantée au fond d'une impasse, la bicoque parait être au bout du monde, prête à basculer dans le gouffre charbonneux des voies de chemins de fer qui ont quelque chose d'un enfer enfumé. N'oublions pas davantage l'utilisation de la musique de Boccherini comme un leitmotiv et une foultitude de petits détails (les perroquets, la courte-paille, la manière dont les bandits disparaissent les uns après les autres, la cabine téléphonique comme un clin d'oeil aux Marx brothers...). Etonnamment alors qu'il rencontre un succès immense faisant de lui un des films anglais les plus célèbres, Tueurs de dames incarne pourtant le champ du cygne des Ealing Studios...
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