Après d'être fait la main avec toute une série de polars de série B survoltés et bénis des cinéphiles tels que L'assassin sans visage (1949) et surtout L'énigme du Chicago Express (1952), Richard Fleischer accède la première division grâce au fameux 20 000 lieues sous les mers.
Si, succédant à La fille sur la balançoire, Les inconnus dans la ville semble le voir renouer avec la veine noire de ses débuts, le film se révèle en réalité plus audacieux dans son approche du genre qui mêle à la fois les codes du western (les méchants qui arrivent par le train, l'attente avant le braquage de la banque..) et le drame. Malgré son titre, aussi bien original (Violent Saturday) que français, promesse d'un spectacle brutal, il faut en fait attendre le dernier tiers du récit pour que la tension et la violence surgissent dans cette petite bourgade dont le scénario prend tout son temps à en ausculter les drames, les rivalités et la mélancolie. Là réside la prouesse de Fleischer (et de Sydney Boehm qui a adapté le roman de William L. Leath), filmer pendant près d'une heure, sans jamais ennuyer, la ronde de personnages tous liés les uns aux autres et dont on découvre les mésaventures personnelles, le mal-être intime. Le film possède dans sa première partie des accents minnelliens (les couleurs et cette psychologie plus fouillée qu'à l'accoutumée dans ce type de production) avant de basculer lors du hold-up qui prend du coup une épaisseur inédite. Le dénouement n'en paraît donc que plus sec, permettant au réalisateur de démontrer sa maîtrise des scènes d'action extrêmement nerveuses. Si le nom de Victor Mature trône en haut de l'affiche, héros qui révélera son courage lors du dernier quart d'heure, aucun protagoniste n'a plus d'importance qu'un autre. Pour les incarner, une formidable brochette de comédiens a été réunie, tous impeccables dans leur rôle respectif, de Richard Egan en mari cocu à Ernest Borgnine en honnête père de famille amish sans oublier Stephen McNally et bien entendu Lee Marvin en brute enrhumée qui n'aime pas les enfants. Les inconnus dans la ville est un polar adulte. (vu le 21.05.2019)
Si, succédant à La fille sur la balançoire, Les inconnus dans la ville semble le voir renouer avec la veine noire de ses débuts, le film se révèle en réalité plus audacieux dans son approche du genre qui mêle à la fois les codes du western (les méchants qui arrivent par le train, l'attente avant le braquage de la banque..) et le drame. Malgré son titre, aussi bien original (Violent Saturday) que français, promesse d'un spectacle brutal, il faut en fait attendre le dernier tiers du récit pour que la tension et la violence surgissent dans cette petite bourgade dont le scénario prend tout son temps à en ausculter les drames, les rivalités et la mélancolie. Là réside la prouesse de Fleischer (et de Sydney Boehm qui a adapté le roman de William L. Leath), filmer pendant près d'une heure, sans jamais ennuyer, la ronde de personnages tous liés les uns aux autres et dont on découvre les mésaventures personnelles, le mal-être intime. Le film possède dans sa première partie des accents minnelliens (les couleurs et cette psychologie plus fouillée qu'à l'accoutumée dans ce type de production) avant de basculer lors du hold-up qui prend du coup une épaisseur inédite. Le dénouement n'en paraît donc que plus sec, permettant au réalisateur de démontrer sa maîtrise des scènes d'action extrêmement nerveuses. Si le nom de Victor Mature trône en haut de l'affiche, héros qui révélera son courage lors du dernier quart d'heure, aucun protagoniste n'a plus d'importance qu'un autre. Pour les incarner, une formidable brochette de comédiens a été réunie, tous impeccables dans leur rôle respectif, de Richard Egan en mari cocu à Ernest Borgnine en honnête père de famille amish sans oublier Stephen McNally et bien entendu Lee Marvin en brute enrhumée qui n'aime pas les enfants. Les inconnus dans la ville est un polar adulte. (vu le 21.05.2019)
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