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Romolo Guerrieri | L'adorable corps de Deborah (1968)


En quelques mots : A la fin des années 60, les codes du giallo sont déjà fixées, notamment par quelques uns des meilleurs Bava (La fille qui en savait trop ou Six femmes pour l'assassin) mais le genre commence à muter, en plongeant les intrigues dans des machinations de plus en plus tortueuses. Réalisé en 1968 par Romolo Guerrieri, auteur avant cela de quelques westerns (Le temps des vautours) et plus tard du polar La police au service du citoyen, L'adorable corps de Deborah est un des premiers à incarner cette mutation sous l'impulsion des scénaristes chevronnés Ernesto, Castaldi et Luciano Martino, également producteur. S'il distille très vite un charme vénéneux, qu'il doit autant à ses décors qu'à son séduisant casting où se croisent Carroll Baker et Ida Galli pour les femmes, Jean Sorel, George Hilton et Luigi Pistilli pour les hommes, le film nous laisse malgré tout sur notre faim à cause de son rythme lent et son manque de tension. Et il faut attendre la dernière partie où se succèdent les coups de théâtre, pour voir le récit s'emballler enfin. Mais il est déjà trop tard pour en faire un vrai classique du genre... 




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