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KröniK | Blackfield - NYC Live In New York City (2007)


En 2007, Blackfield, fruit du duo composé de Steven Wilson et du chanteur israëlien Aviv Geffen délivre son deuxième opus. Peu après le groupe concocte une petite tournée qui s'arrête à New York le 16 mars. Ce concert, tout d'abord gravé pour un DVD publié quelques temps après, a aujourd'hui droit à son pendant audio. Gainé dans un beau digibook réunissant aussi la version visuelle, NYC Live In New York City est un témoignage fidèle de ce qu'est Blackfield, théâtre d'une pop légèrement progressive où la mélancolie chère à Wilson fait souvent plus qu'affleurer ("Epidemic", "Someday"). Un peu plus d'une heure, seul vrai bémol d'une performance de haute volée, où le bon goût et la grâce s'additionnent, les deux compères accompagnés de musiciens dont la discrétion ne les empêche pas d'être solides, revisitent la quasi intégralité de leur (maigre) répertoire, piochant parmi les perles, diaphanes le plus souvent ("Blackfield", "The Hole In Me", "Pain", "Glow"), plus musclées parfois ("Once", "Miss U") de deux albums remarquables. Seuls "Scars", "Lullaby", "Summer" et "This Killer" n'ont pas droit de cité. Tout est parfait, de la prise de son, chaleureuse, à l'interprétation, merveille d'équilibre et de justesse. Beaucoup de sobriété et de pureté dans cette musique qui a la simplicité d'une mélodie qui s'accroche à la mémoire. Ce live se veut aussi une confirmation, celle que Blackfield reste, malgré un recentrage ajusté avec la seconde offrande, la chose de Steven Wilson, lequel tient d'une main ferme le gouvernail, imprimant sa signature sur chaque parcelle, sur chaque note. Sans être un faire-valoir, on est bien obligé d'admettre que l'Israëlien est presque cantonné au rôle de figurant, quand bien même il tient lui aussi le micro. Rien à jeter sinon, tous les titres ayant droit à une relecture fidèle. Si le groupe devait s'arrêter là, ce qui serait fort dommage, il ne saurait cependant trouver plus beau testament que cet instantané automnal. Encore une bonne pioche parmi la pléthore de sorties estampillées Steven Wilson même si son contenu est déjà connu des fans qui pardonneront aisément l'absence de bonus ou d'inédit. 3.5/5 (2009)


                                     

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