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Rudolph Maté | Les années sauvages (1956)
























Les années sauvages appartient à ces séries B que l'on pouvait découvrir dans La dernière séance ou le lundi après-midi sur la 3. Il n'existe malheureusement plus aujourd'hui de chaînes diffusant ce genre de petites productions.

C'est un western emballé par Rudolph Maté, très grand chef opérateur mais réalisateur inégal capable du très bon (Midi gare centrale, Passion sous les tropiques) ou au contraire du très décevant (Horizons lointains). The Rawhide Years se situe quant à lui dans la bonne moyenne. Par son Technicolor rutilant et le cadre offert par les bateaux à roues, on pense au Gentilhomme de la Louisiane (déjà mis en scène par Maté) ou à La maîtresse de fer. L'histoire est classique, sans grands enjeux psychologiques ou dramatique mais on ne s'ennuie à aucun moment tout du long de ce film troussé avec un rythme trépidant, où Tony Curtis n'est pas loin de se faire dominer par un Arthur Kennedy dans un rôle comme il l'affectionne, un peu crapule mais sympathique. Face au tandem efficace qu'ils forment, Peter Van Eyck compose un méchant assez antipathique. Il ne manque qu'un personnage féminin un peu plus étoffé que la transparente Colleen Miller ne parvient pas du reste à épaissir.  Il ne faut certes pas trop en attendre mais l'action est au rendez-vous ainsi que le style et le métier des studio Universal dont Les années sauvages est un produit pur jus. De la série B mais de qualité. (vu le 26.02.19)


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