Gros ménage de printemps chez Stream Of Passion que la plupart ont découvert en 2005 avec son premier galop d'essai, Embrace The Storm : line-up totalement remanié autour de la chanteuse Marcela Bovio, nouveau label (Napalm Records après Inside Out) et surtout nouvelle direction musicale, ce que les deux premiers changements cités laissaient deviner. De fait, c'est quasiment un nouveau groupe que The Flame Within nous donne à contempler. Corollaire de ce remue-ménage, il y a donc deux façons d'aborder cette seconde cuvée : soit on l'appréhende individuellement, pour ce qu'elle est, soit on la replace dans un cadre plus large et on la compare à sa devancière. L'angle n'est alors plus tout à fait le même. Explication.
Fort de treize ritournelles des plus agréables, The Flame Within est un excellent album sillonnant les plaines d'un metal gothic rehaussé de quelques touches symphoniques. Ca joue bien, ça ne possède certes pas une très grande personnalité mais grâce à la voix exceptionnelle de Marcela Bovio, dont on a découvert le charme et le talent sur le Human Equation de Ayreon en 2004 et sur certaines complaintes du Madre, Protegenos de Ion, le projet de Duncan Patterson (ex-Anathema) deux ans plus tard (sans compter sa participation au dernier album de The Gathering), ces titres se trouvent littéralement transcendés. Son chant, tour à tour puissant, aérien ou fragile, a la capacité rare de vous filer des frissons ("Run Away"). Nonobstant leur incontestable qualité d'écriture, "The Art Of Loss", "Now Of Never" ou bien encore "Games We Play" auraient très certainement perdu de leur superbe sans la présence ensorcelante de la jeune femme. Comme souvent dans le genre, elle constitue la clé de voûte de l'édifice... Ce qui n'était pas le cas autrefois... Ou du moins, elle partageait ce rôle avec quelqu'un d'autre. Et ce quelqu'un était Arjen Anthony Lucassen, véritable pygmalion qui avait pris le groupe sous son aile au point de lui imprimer son identité, son sens de la composition. Embrace The Storm portait ainsi sa griffe. Aujourd'hui, le cerveau d'Ayreon est donc parti et cela s'entend non en terme qualité mais au niveau du style, dorénavant plus symphonique, plus pompeux. Voilà pourquoi je distingue deux manières d'apprécier ce The Flame Within qui ne noue que des liens lointains avec son prédécesseur, hormis bien sur, la voix de Marcela. A ses débuts, le groupe ne s'éloignait pas tant que cela du progressif si cher au coeur de Lucassen. Or il n'en reste plus rien désormais. Ceux qui ont aimé - à raison - Embrace The Storm, risquent à l'arrivée de ne pas complètement retrouver leurs petits avec cette seconde offrande qui demeure toutefois, je le répète, un très bon cru. Seulement, ce n'est plus vraiment le même groupe ! La déesse sud-américaine permet la continuité entre le passé et le présent car sa voix divine et non stéréotypée - il est important de la préciser - est reconnaissable entre mille, ce qui confère au projet sa (maigre) particularité mais Stream Of Passion en choisissant de ne pas poursuivre tout à fait le chemin que son protecteur lui avait fait prendre, rentre dans le rang de la kyrielle de faiseurs de metal gothico symphonique à chanteuse, ce que renforce encore un peu plus la signature chez cette usine opportuniste qu'est devenu Napalm Records. Dommage mais, encore une fois, un très bon disque néanmoins. 3/5 (2009) | Facebook
Fort de treize ritournelles des plus agréables, The Flame Within est un excellent album sillonnant les plaines d'un metal gothic rehaussé de quelques touches symphoniques. Ca joue bien, ça ne possède certes pas une très grande personnalité mais grâce à la voix exceptionnelle de Marcela Bovio, dont on a découvert le charme et le talent sur le Human Equation de Ayreon en 2004 et sur certaines complaintes du Madre, Protegenos de Ion, le projet de Duncan Patterson (ex-Anathema) deux ans plus tard (sans compter sa participation au dernier album de The Gathering), ces titres se trouvent littéralement transcendés. Son chant, tour à tour puissant, aérien ou fragile, a la capacité rare de vous filer des frissons ("Run Away"). Nonobstant leur incontestable qualité d'écriture, "The Art Of Loss", "Now Of Never" ou bien encore "Games We Play" auraient très certainement perdu de leur superbe sans la présence ensorcelante de la jeune femme. Comme souvent dans le genre, elle constitue la clé de voûte de l'édifice... Ce qui n'était pas le cas autrefois... Ou du moins, elle partageait ce rôle avec quelqu'un d'autre. Et ce quelqu'un était Arjen Anthony Lucassen, véritable pygmalion qui avait pris le groupe sous son aile au point de lui imprimer son identité, son sens de la composition. Embrace The Storm portait ainsi sa griffe. Aujourd'hui, le cerveau d'Ayreon est donc parti et cela s'entend non en terme qualité mais au niveau du style, dorénavant plus symphonique, plus pompeux. Voilà pourquoi je distingue deux manières d'apprécier ce The Flame Within qui ne noue que des liens lointains avec son prédécesseur, hormis bien sur, la voix de Marcela. A ses débuts, le groupe ne s'éloignait pas tant que cela du progressif si cher au coeur de Lucassen. Or il n'en reste plus rien désormais. Ceux qui ont aimé - à raison - Embrace The Storm, risquent à l'arrivée de ne pas complètement retrouver leurs petits avec cette seconde offrande qui demeure toutefois, je le répète, un très bon cru. Seulement, ce n'est plus vraiment le même groupe ! La déesse sud-américaine permet la continuité entre le passé et le présent car sa voix divine et non stéréotypée - il est important de la préciser - est reconnaissable entre mille, ce qui confère au projet sa (maigre) particularité mais Stream Of Passion en choisissant de ne pas poursuivre tout à fait le chemin que son protecteur lui avait fait prendre, rentre dans le rang de la kyrielle de faiseurs de metal gothico symphonique à chanteuse, ce que renforce encore un peu plus la signature chez cette usine opportuniste qu'est devenu Napalm Records. Dommage mais, encore une fois, un très bon disque néanmoins. 3/5 (2009) | Facebook
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire