La Lorraine possède l’humus, tant géographique qu’historique, propice pour accueillir une scène black metal active. Dernier exemple en date, Marthyr qui vidange avec Doom Nearly Comes une démo séminale des plus professionnelles. Apre et écaillé par une pollution grésillante, le vernis sonore honore un black metal cru et rapide qui décharge une négativité cryptique. On sent clairement à l’écoute de cette courte rondelle que les musiciens, dont le choix de ne pas se barbouiller la gueule comme le voisin est à relever, ont du métier et ne tombent pas de la dernière pluie du diable (clin d‘œil destiné aux amateurs de série B).
A la quatre corde, on reconnait par exemple Funestra, ancien chanteur des doomeux de Inborn Suffering. Bref, les gars connaissent sur le bout des doigts leur Bible Satanique. Artisanal et seulement guidé par l’envie de se faire plaisir en exaltant le fluide noir d’une chapelle orthodoxe, Doom Nearly Comes ne révolutionne en rien le genre mais reste un travail solide quand bien même on aurait aimé que Marthyr privilégie davantage les mid-tempo mortifères (« Fallen Angels », certaines cassures sur "Backstab"… ) plutôt que les saignées à fond les manettes (« Butterfield »). Dommage donc, néanmoins il est évident que les Lorrains abritent un certain potentiel que l’avenir dépucèlera peut-être s’ils survivent assez longtemps pour enregistrer un premier album. Combien de groupes, ainsi, ne dépassent jamais le stade de la démo ? Espérons que cela ne leur arrive pas… 3/5 (2010)
A la quatre corde, on reconnait par exemple Funestra, ancien chanteur des doomeux de Inborn Suffering. Bref, les gars connaissent sur le bout des doigts leur Bible Satanique. Artisanal et seulement guidé par l’envie de se faire plaisir en exaltant le fluide noir d’une chapelle orthodoxe, Doom Nearly Comes ne révolutionne en rien le genre mais reste un travail solide quand bien même on aurait aimé que Marthyr privilégie davantage les mid-tempo mortifères (« Fallen Angels », certaines cassures sur "Backstab"… ) plutôt que les saignées à fond les manettes (« Butterfield »). Dommage donc, néanmoins il est évident que les Lorrains abritent un certain potentiel que l’avenir dépucèlera peut-être s’ils survivent assez longtemps pour enregistrer un premier album. Combien de groupes, ainsi, ne dépassent jamais le stade de la démo ? Espérons que cela ne leur arrive pas… 3/5 (2010)
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