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Phil Karlson | Le 4ème homme (1952)


En quelques mots : Réalisé en 1952 par Phil Karlson, Le 4ème homme vaut mieux que son étiquette de série B, bien qu'il en respecte les codes (noir et blanc, violence sèche, mise en scène nerveuse...). Suivant une trajectoire curieuse, le film démarre comme une histoire de braquage, dans un un milieu froid et urbain, inspirant aussi bien l'Affaire Thomas Crown (Norman Jewison - 1968) que Reservoir Dogs (Quentin Tarantino - 1992) avant de dévier vers la quête vengeresse dans un décor poisseux mexicain. Karslon, dont la mise en scène efficace et sans bavure est une merveille du genre à montrer dans toutes les écoles de cinéma, prouvant en cela qu'il pouvait aisément s'élever au niveau d'un Don Siegel, trouve en John Payne l'acteur idéal, toute en colère rentrée, qu'il retrouvera d'ailleurs l'année suivante pour L'affaire de 99ème rue sur un mode (un peu plus) mineur toutefois. Kansas City Confidential tire aussi une bonne part de son charme à sa belle brochette de sales gueules entre celles, excusez du peu, de Neville Brand, Jack Elam, Lee Van Cleef ! Coleen Gray complète l'affiche, troisième côté d'un triangle tragique qu'elle incarne avec John Payne et Preston Foster. Petit budget peut-être mais un film d'une grande richesse scénaristique. 

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