Curieuse carrière que celle de Jean Pourtalé. Au départ, l'assistant-réalisateur de Gilles Grangier (Maigret voit rouge) ou de Giorgio Stegani (Adios Gringo), à l'arrivée, le réalisateur de deux films seulement, la fable d'anticipation Demain les mômes (1976) et ce 5% de risque, polar étrange qui vire à l'abstraction.
Victime d'un maître-chanteur, un haut fonctionnaire (Jean-Pierre Cassel) fait appel à un ami scientifique (Bruno Ganz) pour éliminer le témoin gênant. Le mathématicien voit alors dans ce meurtre l'occasion d'appliquer à un cas concret des principes scientifiques. Si le futur interprète d'Adolf Hiter a l'air d'y croire, l'oeuvre n'en est pas moins hermétique. A trop circonscrire son action (?) à son personnage principal filmé à bord d'une voiture en train de sillonner toujours de plus en plus vite la même route comme une bataille contre le temps, Pourtalé finit par laisser le spectateur au bord du chemin. Là résident la faiblesse de cette adaptation d'un roman écrit par le physicien Lazare Goldzahl mais aussi finalement sa force, pellicule désincarnée que teinte une froide étrangeté. La musique parfois inquiétante de Eric Demarsan et une conclusion cyclique qui voit David prendre sa voiture avec une femme à ses côtés (Aurore Clément) sous l'oeil d'un collègue (Alex Métayer) comme une répétition de l'accident originel, participent d'une atmosphère froide et énigmatique. (vu le 14.07.2019)
Victime d'un maître-chanteur, un haut fonctionnaire (Jean-Pierre Cassel) fait appel à un ami scientifique (Bruno Ganz) pour éliminer le témoin gênant. Le mathématicien voit alors dans ce meurtre l'occasion d'appliquer à un cas concret des principes scientifiques. Si le futur interprète d'Adolf Hiter a l'air d'y croire, l'oeuvre n'en est pas moins hermétique. A trop circonscrire son action (?) à son personnage principal filmé à bord d'une voiture en train de sillonner toujours de plus en plus vite la même route comme une bataille contre le temps, Pourtalé finit par laisser le spectateur au bord du chemin. Là résident la faiblesse de cette adaptation d'un roman écrit par le physicien Lazare Goldzahl mais aussi finalement sa force, pellicule désincarnée que teinte une froide étrangeté. La musique parfois inquiétante de Eric Demarsan et une conclusion cyclique qui voit David prendre sa voiture avec une femme à ses côtés (Aurore Clément) sous l'oeil d'un collègue (Alex Métayer) comme une répétition de l'accident originel, participent d'une atmosphère froide et énigmatique. (vu le 14.07.2019)
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