Des sons qui grincent, qui hurlent, échappés d'instruments de torture ou de l'enfer lui même puis cette lente plongée dans les cavernes d'où résonnent tel un écho venu de profondeurs lovecraftiennes des gargouillis de bête tapie dans l'ombre depuis la nuit des temps.
"Scriptures Of Grief" se met en branle comme une créature de l'indicible qui se réveille d'un sommeil millénaire. Pour sa première offrande de l'année 2017, Sentient Ruins Laboratories a décidé de faire dans le caverneux, dans l'abyssal, dans le death doom le plus pestilentiel dont prétendre qu'il tient davantage du cauchemar que d'un simple agrégat sonore est un euphémisme ! La négativité la plus caverneuse comme carburant, Winter ou Disembowlment comme pères nourriciers, Gateway creuse avec "Scriptures Of Grief" un gouffre sans fin, abîme vertigineux qui avale toute trace de lumière, jusqu'au plus petit souffle de vie. Rarement, il nous aura été donné d'entendre un maelström aussi lointain et guttural qui semble avoir été enregistré dans un caisson de résonance forant la terre à la manière d'une funeste excavatrice, le dard gonflé d'une négativité grondante. La nature solitaire du projet, entre les mains du seul Robin van Oyen, participe d'une expression du genre primitive et quasi autarcique. Death cryptique et doom macabre s'accouplent pour mettre bas un monstre aux traits mal dégrossis dont on peine à distinguer la forme, amas de chair qui éructe des cris de gargouilles qu'on éviscère dans la nuit. Contrairement à son prédécesseur éponyme, écarté entre neuf titres, ce second méfait repose sur un socle ramassé que trois longues scarifications divisent. Mais, anonymes, ce qui confère à l'ensemble les allures d'un unique bloc pétrifié, celles-ci se confondent les unes aux autres en un magma visqueux aux contours opaques, marches successives dans les arcanes de catacombes où sont exécutées les pires sévices. Malgré de timides tentatives d'accélération, le tout se révèle prisonnier d'une gangue méphitique dont il ne parvient jamais à s'extraire, traînant les pieds figés dans la glaise. Livré au seul format tape, "Scrpitures Of Grief" ne dure peut-être sur le papier que trente petites minutes mais le ressenti se veut tout autre, tant son absence de progression, sinon de vie, fait de lui un interminable (dans le bon sens du terme, s'entend) râle de douleur qui se répand tel le ressac vicié d'une lave mortifère. A l'instar d'autres entités venues de Belgique, telles que Oldd Wvrms, Gateway ouvre les portes de l'enfer avec un sens rude et viscéral de l'atmosphère croûteuse et du mal qui croupit au fond d'une nasse saumâtre. 3.5/5 (2017) | Facebook
"Scriptures Of Grief" se met en branle comme une créature de l'indicible qui se réveille d'un sommeil millénaire. Pour sa première offrande de l'année 2017, Sentient Ruins Laboratories a décidé de faire dans le caverneux, dans l'abyssal, dans le death doom le plus pestilentiel dont prétendre qu'il tient davantage du cauchemar que d'un simple agrégat sonore est un euphémisme ! La négativité la plus caverneuse comme carburant, Winter ou Disembowlment comme pères nourriciers, Gateway creuse avec "Scriptures Of Grief" un gouffre sans fin, abîme vertigineux qui avale toute trace de lumière, jusqu'au plus petit souffle de vie. Rarement, il nous aura été donné d'entendre un maelström aussi lointain et guttural qui semble avoir été enregistré dans un caisson de résonance forant la terre à la manière d'une funeste excavatrice, le dard gonflé d'une négativité grondante. La nature solitaire du projet, entre les mains du seul Robin van Oyen, participe d'une expression du genre primitive et quasi autarcique. Death cryptique et doom macabre s'accouplent pour mettre bas un monstre aux traits mal dégrossis dont on peine à distinguer la forme, amas de chair qui éructe des cris de gargouilles qu'on éviscère dans la nuit. Contrairement à son prédécesseur éponyme, écarté entre neuf titres, ce second méfait repose sur un socle ramassé que trois longues scarifications divisent. Mais, anonymes, ce qui confère à l'ensemble les allures d'un unique bloc pétrifié, celles-ci se confondent les unes aux autres en un magma visqueux aux contours opaques, marches successives dans les arcanes de catacombes où sont exécutées les pires sévices. Malgré de timides tentatives d'accélération, le tout se révèle prisonnier d'une gangue méphitique dont il ne parvient jamais à s'extraire, traînant les pieds figés dans la glaise. Livré au seul format tape, "Scrpitures Of Grief" ne dure peut-être sur le papier que trente petites minutes mais le ressenti se veut tout autre, tant son absence de progression, sinon de vie, fait de lui un interminable (dans le bon sens du terme, s'entend) râle de douleur qui se répand tel le ressac vicié d'une lave mortifère. A l'instar d'autres entités venues de Belgique, telles que Oldd Wvrms, Gateway ouvre les portes de l'enfer avec un sens rude et viscéral de l'atmosphère croûteuse et du mal qui croupit au fond d'une nasse saumâtre. 3.5/5 (2017) | Facebook
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