Encore sous le choc de l’onde libérée par la première offrande monumentale éponyme de Gordian Knot deux ans plus tôt, nombreux sont ceux qui ont commis l’erreur de voir uniquement en Aghora le nouveau projet de Sean Malone, roi du stick bass et à la barre du Nœud Gordien sinon la nouvelle collaroration de la section rythmique du légendaire et regretté Cynic, auteur de l’orphelin Focus en 1993. En effet, outre Malone, Sean Reinert est donc lui aussi de la partie. La présence de ces deux monstres sacrés de la technique a finalement causé presque plus de tort à Aghora qu’elle ne lui apporté de bénéfices si ce n’est celui de l’exposition médiatique.
Car ce groupe est en fait surtout le joujou du virtuose du manche Santiago Dobles dont on découvre alors la puissance du jeu, davantage que celui d’un Sean Malone dont la participation à ce galop d’essai s’est révélée plus que houleuse, en raison de sa tendance à trop vouloir imposer ses vues à une entreprise qui n’est pas le sienne. Plus proche de Gordian Knot que de Cynic (point de death metal ici), Aghora emprunte le chemin bien peu balisé du metal progressif à chanteuse. Le groupe déroule une trame aérienne et techniquement époustouflante. Les amateurs d’onanisme musical vont donc jouir plus qu’à leur tour. Mais contrairement aux travaux de Malone par exemple, aussi réussis soient-ils, une émotion palpable respire de cet album, dont le vecteur est ce chant envoûtant de Danishta Rivero, que d’aucuns ont rapproché (à raison) de Anneke van Giesbergen, l’ex sirène de The Gathering. La jeune femme, loin de faire de la figuration, permet à ces compositions métissées, parfois aux confins de la musique ethnique (le long « Jivatma » et son déluge de guitares) ou du free jazz, de s’envoler très haut et ce, en dépit, d’une rythmique souvent écrasante (le furieux « Rali Yuga », « Existence »). Dommage que la chanteuse ait depuis disparu, remplacée sur le disque suivant par une Diana Serra néanmoins tout aussi talentueuse. Cet opus est un régal car il ne s’abîme jamais dans la démonstration stérile malgré le niveau technique écœurant des protagonistes en présence. C’est une œuvre protéiforme rare et unique teintée de spiritualisme qui dépasse largement le cadre du genre à laquelle elle s’arrime. A l’instar du Focus cité plus haut, Aghora a tout de l’ovni qui traverse le paysage musical pour laisser des résidus indélébiles dans la mémoire de ceux qui ont été témoin de son passage et dont on a longtemps cru qu’il resterait sans progéniture, ce que le tout aussi gigantesque Formless (2006) a infirmé pour notre plus grand bonheur. (2008) ⍖⍖⍖
Car ce groupe est en fait surtout le joujou du virtuose du manche Santiago Dobles dont on découvre alors la puissance du jeu, davantage que celui d’un Sean Malone dont la participation à ce galop d’essai s’est révélée plus que houleuse, en raison de sa tendance à trop vouloir imposer ses vues à une entreprise qui n’est pas le sienne. Plus proche de Gordian Knot que de Cynic (point de death metal ici), Aghora emprunte le chemin bien peu balisé du metal progressif à chanteuse. Le groupe déroule une trame aérienne et techniquement époustouflante. Les amateurs d’onanisme musical vont donc jouir plus qu’à leur tour. Mais contrairement aux travaux de Malone par exemple, aussi réussis soient-ils, une émotion palpable respire de cet album, dont le vecteur est ce chant envoûtant de Danishta Rivero, que d’aucuns ont rapproché (à raison) de Anneke van Giesbergen, l’ex sirène de The Gathering. La jeune femme, loin de faire de la figuration, permet à ces compositions métissées, parfois aux confins de la musique ethnique (le long « Jivatma » et son déluge de guitares) ou du free jazz, de s’envoler très haut et ce, en dépit, d’une rythmique souvent écrasante (le furieux « Rali Yuga », « Existence »). Dommage que la chanteuse ait depuis disparu, remplacée sur le disque suivant par une Diana Serra néanmoins tout aussi talentueuse. Cet opus est un régal car il ne s’abîme jamais dans la démonstration stérile malgré le niveau technique écœurant des protagonistes en présence. C’est une œuvre protéiforme rare et unique teintée de spiritualisme qui dépasse largement le cadre du genre à laquelle elle s’arrime. A l’instar du Focus cité plus haut, Aghora a tout de l’ovni qui traverse le paysage musical pour laisser des résidus indélébiles dans la mémoire de ceux qui ont été témoin de son passage et dont on a longtemps cru qu’il resterait sans progéniture, ce que le tout aussi gigantesque Formless (2006) a infirmé pour notre plus grand bonheur. (2008) ⍖⍖⍖
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