Un an après "The Holographic Principle", Epica est déjà de retour non pas avec un véritable nouvel album mais avec un EP, le premier de sa carrière. Habitués aux créations pantagruéliques, il peut paraître surprenant que les Hollandais se frottent à cet exercice dans lequel on l'imagine à l'étroit. Ceci dit, fidèles à leurs standards, les Bataves se délestent toutefois d'une offrande longue d'une bonne demi-heure, ce dont se contenteraient nombre de formations.
Par ailleurs, composé de titres issus des sessions d'enregistrement de son septième opus, que le groupe avait dû laisser de côté faute de place, nous aurions pu craindre que "The Solace System" ne soit qu'un objet bouche-trou livré pour de basses raisons mercantiles. Il n'en est rien car les six pistes qui l'animent n'ont rien de fonds de tiroir ni de chutes de studio honteuses. Celles-ci se seraient ainsi glissées dans le menu de "The Holographic Principle" sans dénoter. C'est dire leur qualité. On mesure à ce titre combien l'inspiration de Mark Jansen et sa bande semble intarissable, donnant naissance tous les deux ans à des pavés longs de plus d'une heure sans jamais souffrir d'une baisse de régime. Mieux, ce format étriqué, en l'obligeant à contenir son bourgeonnement symphonique, voit le groupe renouer à cette occasion avec une simplicité bienvenue quoique relative. L'éponyme porte d'entrée et 'Fight Your Demons' témoignent que les Hollandais peuvent parfaitement s'exprimer en quatre minutes sans pour autant déborder de toute part. En toute logique, cet opuscule s'inscrit dans le sillage de son prédécesseur dont il ferme le chapitre, en le complétant de ses pièces délaissées pour aboutir à un ensemble qui impressionne par son ampleur et sa cohérence. Ceux qui ont aimé ce dernier ne peuvent donc être déçus. Plus que jamais maîtres d'un art au sein duquel ils n'ont (plus) aucuns rivaux, les musiciens proposent des compositions certes sans surprise ('Decoded Poetry') mais qui n'en demeurent pas moins de véritables bijoux d'écriture et d'arrangements ('Architect Of Light'), symbiose qui n'appartient qu'à eux, entre majesté orchestrale et dureté furieuse qui puise sa férocité dans les guitares tranchantes et les saillies caverneuses de Mark Jansen ('Wheel Of Destiny'). Bien évidemment, l'attraction qu'exerce la voix ensorcelante de Simone Simons n'est plus à démontrer mais l'acoustique 'Immortal Melancholy' confirme que c'est bien lorsqu'elle s'accouple à l'organe d'outre-tombe de son acolyte sur fond d'orages déchaînés que la belle prend toute son envergure. Pour Epica, "The Solace System" est une manière de solder l'ère ouverte par "The Holographic Principle" tout en faisant un don à ses nombreux fans ravis de pouvoir savourer ce qui est davantage un demi album qu'un simple agrégat de faces B. Ceux qu'agacent son caractère pompeux, (re)découvriront même un groupe encore capable d'une certaine sobriété. 3.5/5 (18/09/2017)
Par ailleurs, composé de titres issus des sessions d'enregistrement de son septième opus, que le groupe avait dû laisser de côté faute de place, nous aurions pu craindre que "The Solace System" ne soit qu'un objet bouche-trou livré pour de basses raisons mercantiles. Il n'en est rien car les six pistes qui l'animent n'ont rien de fonds de tiroir ni de chutes de studio honteuses. Celles-ci se seraient ainsi glissées dans le menu de "The Holographic Principle" sans dénoter. C'est dire leur qualité. On mesure à ce titre combien l'inspiration de Mark Jansen et sa bande semble intarissable, donnant naissance tous les deux ans à des pavés longs de plus d'une heure sans jamais souffrir d'une baisse de régime. Mieux, ce format étriqué, en l'obligeant à contenir son bourgeonnement symphonique, voit le groupe renouer à cette occasion avec une simplicité bienvenue quoique relative. L'éponyme porte d'entrée et 'Fight Your Demons' témoignent que les Hollandais peuvent parfaitement s'exprimer en quatre minutes sans pour autant déborder de toute part. En toute logique, cet opuscule s'inscrit dans le sillage de son prédécesseur dont il ferme le chapitre, en le complétant de ses pièces délaissées pour aboutir à un ensemble qui impressionne par son ampleur et sa cohérence. Ceux qui ont aimé ce dernier ne peuvent donc être déçus. Plus que jamais maîtres d'un art au sein duquel ils n'ont (plus) aucuns rivaux, les musiciens proposent des compositions certes sans surprise ('Decoded Poetry') mais qui n'en demeurent pas moins de véritables bijoux d'écriture et d'arrangements ('Architect Of Light'), symbiose qui n'appartient qu'à eux, entre majesté orchestrale et dureté furieuse qui puise sa férocité dans les guitares tranchantes et les saillies caverneuses de Mark Jansen ('Wheel Of Destiny'). Bien évidemment, l'attraction qu'exerce la voix ensorcelante de Simone Simons n'est plus à démontrer mais l'acoustique 'Immortal Melancholy' confirme que c'est bien lorsqu'elle s'accouple à l'organe d'outre-tombe de son acolyte sur fond d'orages déchaînés que la belle prend toute son envergure. Pour Epica, "The Solace System" est une manière de solder l'ère ouverte par "The Holographic Principle" tout en faisant un don à ses nombreux fans ravis de pouvoir savourer ce qui est davantage un demi album qu'un simple agrégat de faces B. Ceux qu'agacent son caractère pompeux, (re)découvriront même un groupe encore capable d'une certaine sobriété. 3.5/5 (18/09/2017)
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