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KröniK | Outline - Fire Whiplash (2017)


S'il est permis de s'interroger quant à l'utilité pour Demona d'avoir troqué son nom pour celui, plus tiède, de Outline, changement qui l'oblige à redémarrer de zéro (ou presque), le fait de retrouver la tigresse sexy Tanza Speed dont la simple présence rend déjà le zizi tout dur, suffit néanmoins à notre bonheur. C'est le plaisir des choses simples. Nouveau patronyme donc, nouveau départ mais un style qui reste (fort heureusement) inchangé. Toujours flanqué du fidèle batteur J. Hammer, la belle Chilienne n'a ainsi pas renoncé à honorer ce speed metal acéré et forcément old-school dont elle a le secret et dont elle ne se départira sans doute jamais.
Bref, ceux qui suivent le duo depuis longtemps ne seront pas dépaysés et surtout pas lorsque ce dernier nous ressert 'Metal Is Me' de son ancien répertoire, véritable profession de foi qui résume à elle seule cette signature survoltée, gainée de feulements féminins haut perchés. 

Si la brunette était un homme, elle aurait les couilles coincées dans la braguette. Mais elle fait partie du (soi-disant) sexe faible dont elle affiche fièrement les attributs, mis en valeur par des pauses guerrières et des tenues en cuir minimalistes. Ne vous y trompez cependant pas, Tanza n'est pas qu'un physique aussi excitant soit-il. Doté d'une personnalité affirmée et arc-boutée sur sa guitare, elle est une sorte d'héroïne, porte-étendard d'un metal traditionnel aussi intemporel que bourré d'une énergie crasseuse. Avec Outline, sans (mauvaise) surprise, elle continue de prêcher la bonne parole de ce speed metal sous amphétamine qui n'appartient qu'au tandem. « Fire Wiplash », son premier rot sous cette appellation, n'est certes qu'une démo dont la prise de son primitive est garantie sans OGM dedans, qui plus est uniquement composée de trois seuls vrais inédits coincés entre une intro et la « reprise » de Demona citée plus haut mais «'Away From You', le titre éponyme et surtout 'Lady Teaser' foncent à la vitesse d'un cheval au galop, saillies exaltées propices au headbanging sauvage qui auraient naturellement eu leur place sur « Speak With The Devil ». Et si l'impression d'entendre toujours un peu la même chose demeure (ce qui a toujours été le cas avec la belle et son comparse), on s'en moque pas mal au final car le plaisir est là, de sucer ces douilles, d'une efficace authenticité, crachées avec un tempo de bulldozer. Voilà en définitive une mise en bouche qui nous rassure sur un point : même sous un autre nom, Tanza reste fidèle à elle-même, c'est bien là le principal ! (15/01/2018)

3/5

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