A première vue, on peut se demander quelles raisons ont poussé Paul Schrader à réaliser un remake de la Féline de Jacques Tourneur, tant son univers crépusculaire parait éloigné de cette histoire de femme victime d'une malédiction. Pourtant, en s'emparant de ce classique de l'épouvante des années 40, il fait oeuvre personnelle en cela qu'il trouve finalement dans ce matériau puissamment sexuel le moyen de cultiver ses propres obsessions. Quand Tourneur, code Hays oblige, joue sur la suggestion et les désirs rejetés, Schrader ne cache au contraire pas la dimension incestueuse de la relation entre Irina et son frère Paul. Grâce à Nastassia Kinski, qui exsude le sexe par tous les pores, le film n'est qu'un long coït ne pouvant déboucher que sur la mort.
De la photo de John Bailey à la musique de Giorgio Moroder (dont le titre final est chanté par David Bowie : quelle association !), de l'interprétation animale de Malcolm Dowell, qui trouve là un de ses derniers grands rôles, au décor moite de la Nouvelle-Orléans, sans oublier ni les mouvements d'appareil qui placent le spectateur dans la position du prédateur guettant sa proie ni la beauté des effets spéciaux, tout concourt à fasciner, à envoûter. | IMDb
De la photo de John Bailey à la musique de Giorgio Moroder (dont le titre final est chanté par David Bowie : quelle association !), de l'interprétation animale de Malcolm Dowell, qui trouve là un de ses derniers grands rôles, au décor moite de la Nouvelle-Orléans, sans oublier ni les mouvements d'appareil qui placent le spectateur dans la position du prédateur guettant sa proie ni la beauté des effets spéciaux, tout concourt à fasciner, à envoûter. | IMDb
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire