Après If... (1968) puis Le meilleur des mondes possibles (1973), Britannia Hospital est le dernier volet d'une trilogie iconoclaste écrite par David Sherwin, réalisée par Lindsay Anderson et dont le personnage principal, Mick Travs, immortalisé par Malcolm McDowell, agit comme le révélateur des maux qui gangrènent la société britannique. Ici le microcosme hospitalier symbolise une Angleterre malade dont le film n'épargne aucun des composants, tapant aussi bien dans les syndicalistes, les révolutionnaires que dans la famille royale et l'aristocratie incarnée par un vieux nabot. Mais peut-être parce que McDowell y est moins présent, Britannia Hospital ne possède pas la force de ses devanciers, troquant les expérimentions d'un langage cinématographique libéré de son carcan à la seule verve contestataire. Le résultat est cynique, visionnaire dans son message mais sans grandes idées de cinéma...
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