De tous les genres que le cinéma bis italien a (re)visité, le film de guerre est sans doute un de ceux qui lui ont le moins réussi, ne donnant lieu à aucunes oeuvres cultes, contrairement au western, à l'épouvante, au polar et même au péplum qui a ses amateurs.
Quand ils ne la conjuguent pas avec la nazisploitation, la Seconde Guerre mondiale inspire toutefois aux réalisateurs bis italiens quelques solides pellicules. Citons Cinq pour l'enfer, Deux salopards en enfer (tous deux avec Klaus Kinski et disponibles chez Artus Films) et surtout 7 hommes pour Tobrouk, co-production franco-italienne que signe Mino Loy en 1969. Metteur en scène mineur mais producteur chevronné, ce dernier assure un travail honnête sans malheureusement exploiter tout le potentiel niché dans le scénario habile fourni par Ernesto Gastaldi, qui a la bonne idée de circonscrire son récit à une poignée d'hommes, Anglais et Allemands, égarés dans le désert et dont on découvre peu à peu la vie passée par le biais de nombreux flashbacks adroitement insérés. Le décor aride, la musique de Bruno Nicolai et la gueule de Frank Wolff couvrent ce film de guerre d'habits westerniens (à la sauce spaghetti bien sûr), la jeep remplaçant les chevaux et les blindés, la cavalerie. C'est en privilégiant, peut-être par manque de moyen (les tanks y sont pourtant nombreux), l'affrontement psychologique plutôt que l'action, que 7 hommes pour Tobrouk tire finalement sa force, à laquelle n'est pas étranger son casting impeccable que dominent Robert Hossein en officier teuton et Frank Wolff justement. Face à eux, en revanche, George Hilton paraît plus inodore, presque éteint. Enfin à sa mesure, modeste, le film tente de souligner l'absurdité de la guerre en illustrant que sous les uniformes, ces combattants sont avant tout des hommes engagés dans un conflit qui les dépasse. (vu le 04.01.2020)
Quand ils ne la conjuguent pas avec la nazisploitation, la Seconde Guerre mondiale inspire toutefois aux réalisateurs bis italiens quelques solides pellicules. Citons Cinq pour l'enfer, Deux salopards en enfer (tous deux avec Klaus Kinski et disponibles chez Artus Films) et surtout 7 hommes pour Tobrouk, co-production franco-italienne que signe Mino Loy en 1969. Metteur en scène mineur mais producteur chevronné, ce dernier assure un travail honnête sans malheureusement exploiter tout le potentiel niché dans le scénario habile fourni par Ernesto Gastaldi, qui a la bonne idée de circonscrire son récit à une poignée d'hommes, Anglais et Allemands, égarés dans le désert et dont on découvre peu à peu la vie passée par le biais de nombreux flashbacks adroitement insérés. Le décor aride, la musique de Bruno Nicolai et la gueule de Frank Wolff couvrent ce film de guerre d'habits westerniens (à la sauce spaghetti bien sûr), la jeep remplaçant les chevaux et les blindés, la cavalerie. C'est en privilégiant, peut-être par manque de moyen (les tanks y sont pourtant nombreux), l'affrontement psychologique plutôt que l'action, que 7 hommes pour Tobrouk tire finalement sa force, à laquelle n'est pas étranger son casting impeccable que dominent Robert Hossein en officier teuton et Frank Wolff justement. Face à eux, en revanche, George Hilton paraît plus inodore, presque éteint. Enfin à sa mesure, modeste, le film tente de souligner l'absurdité de la guerre en illustrant que sous les uniformes, ces combattants sont avant tout des hommes engagés dans un conflit qui les dépasse. (vu le 04.01.2020)
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