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Demona | EP 2015 (2015)


Ce EP au format 7'' est l'occasion de vous parler de Demona que peu doivent vraiment connaître - à tort - malgré une discographie débutée en 2007 riche de deux offrandes et surtout de splits, démos et autres miettes par palettes entières. Le groupe vient d'Amérique latine et du Chili, plus précisément, origine géographique qui en dit plus long que bien des discours quant à une expression sonore forcément old school, sans affèterie aucune ni artifices. C'est sauvage et survolté, comme souvent avec les hordes venues de là-bas. Quoique pourrait le suggérer son nom, Demona n'est pas le maître d'une quelconque cérémonie occulte mais l'artisan d'un bon vieux Heavy Speed Metal des familles, très punk et NWOBHM dans l'âme. Comme bien d'autres donc. Alors pourquoi ressentir le besoin de parler de lui ? Pour son atout de charme bien évidemment, qui s'incarne dans la personne de Tanza, véritable Metal Queen aux allures de tigresse, laquelle loin d'une potiche vulgaire porte le groupe sur ses épaules dont elle est plus que la chanteuse et guitariste mais la maîtresse des lieux. Demona se confond avec elle. Ajoutons à ce descriptif quelques roues solaires qui ne manquent jamais  l'appel et qui font donc toujours leur petit effet, et vous aurez compris notre attachement pour cette modeste entité. Bon, toutefois un joli minois ne suffit pas à faire de la bonne musique. C'est pourtant le cas ici. Oh non pas que la Chilienne transcende le Heavy Speed, lequel ne se prête de toute façon pas à ce genre de prétention. Tanza a néanmoins pour elle, outre une sincérité qui confine à la dévotion, une frénétique énergie qui emporte tout. Sorte de profession de foi, de déclaration, 'Chasing The Speed' et 'Allura Red', qui remplissent chacun une face de cette rondelle en témoignent, et de la plus déchaînée des manières. Le fidèle trouvera peut-être que la belle ne se renouvelle pas trop, moulinant toujours une même recette qui cavale à base de vocalises haut perchées et de riffs trempés dans les menstrues. Qu'importe au final car le plaisir est là, intact et dressé avec vigueur. (2015)



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