Que ceux qui tirent dans l'ombre les ficelles de Antiversum, désireux de garder leur identité mystérieuse, soient des musiciens, issus de la chapelle helvétique, rompus à l'art noir, ne surprend pas vraiment, tant ce "Cosmos Comedenti" impressionne d'emblée par sa capacité à matérialiser un univers sonore aussi labyrinthique que pétrifié, alors qu'il ne s'agit que d'un premier signe de mort, toutefois préparé par une démo remarquée ("Total Vacum") et un split partagé, entre autres, avec Bölzer et Deathcult encore tout chaud.
En quatre plaintes aussi sinistres que cyclopéennes, le groupe taille dans la roche abrasive d'une crypte obscure un black metal caverneux qui s'affranchit des frontières pour se nourrir aussi bien du death le plus mortifère que du doom le plus abyssal, magma ténébreux qui s'écoule en un flot oppressant de menstrues sépulcrales. Le relief étiré de ces compositions qui voisinent toutes autour des dix minutes au compteur, ouvre un cadre d'une emphase morbide et viciée. Rongé par un stupre vénéneux, "Cosmos Comedenti" épouse la forme tentaculaire d'un dédale dont les parois sont vrillées de l'intérieur par des guitares aiguisées comme des scalpels souillés de sang qui percent dans la chair un vortex halluciné. D'une négativité aussi viscérale que foudroyante, ces pistes ont quelque chose de trous noirs avalant le plus petit signal de vie, la plus infime trace de lumière, depuis lesquels un chant lointain et grumeleux crache ses psalmodies incantatoires. Le tout semble avoir été capturé dans une caisse de résonance naufragée dans l'espace. De 'Antinova' à Nihil Ad Probandum', l'opus charrie une semence nihiliste qui se répand comme une lèpre polluée. Une totale négation enferme ce premier album dans les entrailles d'une geôle crépusculaire. Construites sur une architecture reptilienne aux noueuses ramifications, ces quatre complaintes forment une masse compacte qu'il paraît vain de vouloir décrire en détail, corps indivisible chargé de matière noire qui doit être absorbé dans sa globalité organique. Errance métaphysique aux confins du black, du death et du doom, "Cosmos Comedenti" dévoile une entité au potentiel qu'on devine abyssal... 3/5 (28/08/2017)
En quatre plaintes aussi sinistres que cyclopéennes, le groupe taille dans la roche abrasive d'une crypte obscure un black metal caverneux qui s'affranchit des frontières pour se nourrir aussi bien du death le plus mortifère que du doom le plus abyssal, magma ténébreux qui s'écoule en un flot oppressant de menstrues sépulcrales. Le relief étiré de ces compositions qui voisinent toutes autour des dix minutes au compteur, ouvre un cadre d'une emphase morbide et viciée. Rongé par un stupre vénéneux, "Cosmos Comedenti" épouse la forme tentaculaire d'un dédale dont les parois sont vrillées de l'intérieur par des guitares aiguisées comme des scalpels souillés de sang qui percent dans la chair un vortex halluciné. D'une négativité aussi viscérale que foudroyante, ces pistes ont quelque chose de trous noirs avalant le plus petit signal de vie, la plus infime trace de lumière, depuis lesquels un chant lointain et grumeleux crache ses psalmodies incantatoires. Le tout semble avoir été capturé dans une caisse de résonance naufragée dans l'espace. De 'Antinova' à Nihil Ad Probandum', l'opus charrie une semence nihiliste qui se répand comme une lèpre polluée. Une totale négation enferme ce premier album dans les entrailles d'une geôle crépusculaire. Construites sur une architecture reptilienne aux noueuses ramifications, ces quatre complaintes forment une masse compacte qu'il paraît vain de vouloir décrire en détail, corps indivisible chargé de matière noire qui doit être absorbé dans sa globalité organique. Errance métaphysique aux confins du black, du death et du doom, "Cosmos Comedenti" dévoile une entité au potentiel qu'on devine abyssal... 3/5 (28/08/2017)
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