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KröniK | Whitesnake - Lovehunter (1979)


Lovehunter poursuit le style hard bluesy développé par ses glorieux prédécesseurs, tout en renouvelant quelque peu le son du groupe.

Généralement, le premier contact avec un disque, est sa pochette. Or celle de Lovehunter, cinquième offrande de Whitesnake, ne peut qu’émoustiller l’auditeur mâle et normalement constitué. Qu’y découvre-t-on ? Une femme nue, le dos cambré et chevauchant un serpent géant (le chanceux !). Ce visuel aux connotations sexuelles des plus évidentes, reflète parfaitement l’univers et les paroles très en-dessous de la ceinture de David Coverdale, leader de la formation britannique. Mais une pochette, aussi réussie soit-elle, ne fait pas forcément un bon album.

Pas de souci à ce niveau-là, Lovehunter est remarquable. Il poursuit le style hard bluesy développé par ses glorieux prédécesseurs, tout en renouvelant quelque peu le son du groupe grâce à l’intronisation aux claviers du légendaire Jon Lord, ancien compère du chanteur au sein de Deep Purple et détenteur d’une identité musicale très forte et immédiatement reconnaissable (le purplelien “ Mean Business ”). Produit sous la houlette de l’incontournable Martin Birch, Lovehunter alterne brûlots imparables (“ Long Way From Home ”, “ Medecine Man ”, le superbe “ Outlaw ”), blues fievreux (“ Walking In The Shadow Of The Blues ”, “ Love Hunter ” et ses parties de slide dues à Micky Moody) et pause doucereuse (“ We Wish You Well ”, qui clôt l’album). Sans être aussi excellent que Snakebite, Lovehunter demeure un très bon disque, comme d’ailleurs la plupart de ceux produits par Whitesnake, qui est toujours resté fidèle à ses standards de qualité et ce, en dépit des multiples changements de personnel autour du charismatique David Coverdale que ce groupe majeur de l’histoire du hard rock a connu durant sa longue carrière. (2006)


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