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KröniK | Warlock - Hellbound (1985)


Hellbound est un bon cru, bien meilleur en revanche que l’inégal True As Steel.

Fort d’une première éruption métallique remarquée autant pour sa réussite artistique que pour sa chanteuse dont le nom commence alors à circuler, Warlock se voit rapidement courtisé et signe avec Vertigo, maison de disque qui accompagnera d’ailleurs Doro pendant très longtemps, jusqu’au controversé Machine II Machine en 1995. Entre février et avril 1985, les Allemands s’enferment dans un studio munichois pour accoucher du successeur de Burning The Witches, dans le sillage duquel il s’inscrit en toute logique. Hellbound se présente de fait comme une collection d’hymnes heavy taillés pour la scène.

Ceux-ci mettent en avant la puissance vocale du petit bout de femme qui tient le micro. Il faut l’entendre s’époumoner sur le très bon morceau éponyme par exemple. Par rapport à sa glorieuse devancière, cette seconde offrande peut compter sur une prise de son plus chaleureuse, moins brute de décoffrage et sur des compositions solidement charpentées et enrichies par des arrangements plus soignés. Témoignent de ces qualités les imparables "Wrathchild", qui n’est pas une reprise de Iron Maiden, "All Night", "Out Of Control", qui ne prend son envol qu’après une longue mise en bouche, ce qui est étonnant. Citons également pour faire bonne mesure, le lourd "Down And Out" et "Shout It Out". Comme ils l’on fait sur le premier album, les Teutons ne se fendent que d’une seule ballade, en guise de conclusion, "Catch My Heart", que Doro se charge toutefois de dynamiser avec son timbre si particulier. Qu’ajouter si ce n’est que Warlock a fait d’incontestable progrès en quelques mois, quand bien même Burning The Witches dégageait plus de charme et une urgence sympathique. Plus contrôlé et pensé, Hellbound est un bon cru, bien meilleur en revanche que l’inégal True As Steel qui va lui succéder l’année suivante. (2010)


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