Contre toute attente, et alors que ses fans de la première heure espéraient que Shadow Of The Moon resterait sans lendemain, Ritchie Blackmore revient deux ans plus tard avec une seconde offrande sous la bannière de son projet acoustico-médiéval qu’il a monté avec sa compagne Candice Night.
La chance de pouvoir écouter un jour un nouvel essai de Rainbow, lequel était pourtant encore envisagé en 1997 avec un line-up qui aurait totalement été remanié (la rumeur d’un retour de Ronnie James Dio circulera même quelques années plus tard), semble de fait de plus en plus improbable. Apaisé et heureux comme il ne l’a pas été depuis très (très) longtemps, le ténébreux guitariste a donc décidé de se concentrer désormais uniquement sur Blackmore’s Night, au sein duquel il apparaît effectivement très l’aise. Sans surprise, Under A Violet Moon poursuit le chemin entamé par son aîné avec sa collection de ritournelles folkloriques essentiellement acoustiques même si l’Homme en noir sait encore dégainer sa Stratocaster durant de rares instants, à l’image du superbe "Gone With The Wind", rehaussé de chœurs grandioses ; certainement un des meilleurs titres du lots, un des plus rock également. Alors certes, c’est toujours une jouissance de pouvoir entendre le maître jouer en électrique, mais il faut pourtant se faire une raison : celui-ci en a visiblement assez du hard-rock, courant dont il fût pourtant un des géniteurs et, à cinquante ans (bien) tassés, il aspire à composer une musique qui dorénavant lui correspond davantage. Que l’on aime ou non cette nouvelle orientation, reconnaissons au guitariste sa sincérité et son intégrité aussi, car combien il lui aurait été facile de continuer sur la lancée de Stranger In Us All, le dernier Rainbow en date. Reconnaissons aussi au séduisant couple, secondé ici le temps de quatre morceaux par Jens Johansson (Yngwie Malmsteen, Stratovarius…) aux claviers, l’incontestable réussite dans cette voie originale. S’il ne parvient pas à égaler son prédécesseur, Under A Violet Moon n’en est pas moins lui aussi riche de très bonnes compositions, illuminées par la voix aérienne et cristalline de Candice, aussi radieuse que le jeu de son compagnon est noir. Citons notamment l’entraînant titre éponyme (un classique aujourd’hui), le médiéval "Past Time With Good Company", l’orientalisant "Morning Star" et son violon empreint d’une gravité certaine, les instrumentaux "Possum Goes To Prague" et "Beyond The Sunset", qui démontrent si besoin en était encore tout le feeling dont Ritchie est capable. Retenons également l’hispanisant "Spanish Nights", introduit par des arpèges d’une beauté noire et l’étonnante reprise de Rainbow "Self Portrait", extrait du premier opus de 1975. Par rapport à Shadow Of The Moon, cette cuvée se teinte de couleurs plus moyenâgeuses encore ("March The Heroes Home", le diaphane "Catherine Howard’s Fate", "Durch Den Wald Zum Bach Haus") tout en étant moins électrique. Blackmore’s Night confirme donc avec cet album, l’un des préférés du duo, qu’il est un projet sérieux et en rien éphémère. On ne peut que s'en réjouir et tant pis pour les esprits chagrins qui déplorent que le guitariste ait décidé de ranger pour de bon son hard-rock au grenier. 3.5/5 (2009) | Facebook
La chance de pouvoir écouter un jour un nouvel essai de Rainbow, lequel était pourtant encore envisagé en 1997 avec un line-up qui aurait totalement été remanié (la rumeur d’un retour de Ronnie James Dio circulera même quelques années plus tard), semble de fait de plus en plus improbable. Apaisé et heureux comme il ne l’a pas été depuis très (très) longtemps, le ténébreux guitariste a donc décidé de se concentrer désormais uniquement sur Blackmore’s Night, au sein duquel il apparaît effectivement très l’aise. Sans surprise, Under A Violet Moon poursuit le chemin entamé par son aîné avec sa collection de ritournelles folkloriques essentiellement acoustiques même si l’Homme en noir sait encore dégainer sa Stratocaster durant de rares instants, à l’image du superbe "Gone With The Wind", rehaussé de chœurs grandioses ; certainement un des meilleurs titres du lots, un des plus rock également. Alors certes, c’est toujours une jouissance de pouvoir entendre le maître jouer en électrique, mais il faut pourtant se faire une raison : celui-ci en a visiblement assez du hard-rock, courant dont il fût pourtant un des géniteurs et, à cinquante ans (bien) tassés, il aspire à composer une musique qui dorénavant lui correspond davantage. Que l’on aime ou non cette nouvelle orientation, reconnaissons au guitariste sa sincérité et son intégrité aussi, car combien il lui aurait été facile de continuer sur la lancée de Stranger In Us All, le dernier Rainbow en date. Reconnaissons aussi au séduisant couple, secondé ici le temps de quatre morceaux par Jens Johansson (Yngwie Malmsteen, Stratovarius…) aux claviers, l’incontestable réussite dans cette voie originale. S’il ne parvient pas à égaler son prédécesseur, Under A Violet Moon n’en est pas moins lui aussi riche de très bonnes compositions, illuminées par la voix aérienne et cristalline de Candice, aussi radieuse que le jeu de son compagnon est noir. Citons notamment l’entraînant titre éponyme (un classique aujourd’hui), le médiéval "Past Time With Good Company", l’orientalisant "Morning Star" et son violon empreint d’une gravité certaine, les instrumentaux "Possum Goes To Prague" et "Beyond The Sunset", qui démontrent si besoin en était encore tout le feeling dont Ritchie est capable. Retenons également l’hispanisant "Spanish Nights", introduit par des arpèges d’une beauté noire et l’étonnante reprise de Rainbow "Self Portrait", extrait du premier opus de 1975. Par rapport à Shadow Of The Moon, cette cuvée se teinte de couleurs plus moyenâgeuses encore ("March The Heroes Home", le diaphane "Catherine Howard’s Fate", "Durch Den Wald Zum Bach Haus") tout en étant moins électrique. Blackmore’s Night confirme donc avec cet album, l’un des préférés du duo, qu’il est un projet sérieux et en rien éphémère. On ne peut que s'en réjouir et tant pis pour les esprits chagrins qui déplorent que le guitariste ait décidé de ranger pour de bon son hard-rock au grenier. 3.5/5 (2009) | Facebook
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