Cette première respiration de Leafblade nous évoque la beauté de la nature, la majesté solennelle de paysages paisibles d'herbes ondoyantes vierges de toutes gangrènes humaines. Beyond, Beyond a quelque chose d'une déambulation pastorale, une rêverie qui vous transporte loin, très loin d'un ordinaire morose et sinistre.
L'introductif "The Whispers Of Cavras Unas " est ainsi comme une porte ouverte vers ces étendues pleines de poésie, vers des temps anciens fantasmés et regrettés. Cela faisait un petit moment déjà que nous guettions le galop d'essai de ce duo monté par Sean Jude, fort de concerts parisiens généreux et sympathiques avec Antimatter puis Danny Cavanagh (Anathema). A ce titre, on ne saurait douter un seul instant du rôle qu'à pu jouer les connexions multiples avec la famille Anathema pour la lisibilité, la promotion du projet. Et puisque l'on en parle, sachez que c'est ce même Danny qui accompagne à la guitare le chanteur. Avec intelligence, le guitariste reste discret, laissant son comparse briller avec sa voie chaude et poétique. Parfois proche du Led Zeppelin le plus folk (III et certaines compostions telle que "Going To California" que le duo a d'ailleurs interprété à Paris), la musique de Leafblade se veut acoustique et épurée. Quelques lignes de chant, des accords égrenés avec modestie, une rythmique dépouillée mais essentielle : bien peu de choses donc mais qui suffisent néanmoins à dessiner des ambiances propices à la contemplation ("The Farewell Dance"). Quand il se fait troubadour le temps d'un instrumental celtique cristallin (le bien nommé et médiéval "Celtic Brooding In Renaissance Man" et sa flute virevoltante) ou lorsqu'il laisse parler l'émotion à l'image du squelettique "The Spirit Of Solitude", et ses arpèges beaux à en pleurer, alors le tandem atteint une forme de plénitude quasi spirituelle, une splendeur mystique à laquelle il est bien difficile de résister. S'il partage avec Anathema une certaine mélancolie ("Spirit Child"), Leafblade possède cependant sa personnalité propre qu'il convient de chercher dans cette palette atmosphérique tout en retenue. Il y a en effet dans la musique de Sean Jude, une justesse de ton admirable ("The Roots And The Stones") qui confère grâce et beauté à ces ballades désenchantées sans la moindre empreinte de distorsion. Le long "The Winter Waking", qui ruisselle des goûtes de tristesse, illustre parfaitement cette identité précieuse. Pureté du trait, finesse des ambiances tels sont les caractères de Leafblade qui réussit avec Beyond, Beyond une oeuvre à la hauteur des attentes (voire même davantage), promenade émotionnelle qui atteint l'âme. Si vous désirez vous poser un moment, alors cet album est le moyen idéal pour cela. Une invitation au voyage, à l'introspection. 3/5 (2009) | Facebook
L'introductif "The Whispers Of Cavras Unas " est ainsi comme une porte ouverte vers ces étendues pleines de poésie, vers des temps anciens fantasmés et regrettés. Cela faisait un petit moment déjà que nous guettions le galop d'essai de ce duo monté par Sean Jude, fort de concerts parisiens généreux et sympathiques avec Antimatter puis Danny Cavanagh (Anathema). A ce titre, on ne saurait douter un seul instant du rôle qu'à pu jouer les connexions multiples avec la famille Anathema pour la lisibilité, la promotion du projet. Et puisque l'on en parle, sachez que c'est ce même Danny qui accompagne à la guitare le chanteur. Avec intelligence, le guitariste reste discret, laissant son comparse briller avec sa voie chaude et poétique. Parfois proche du Led Zeppelin le plus folk (III et certaines compostions telle que "Going To California" que le duo a d'ailleurs interprété à Paris), la musique de Leafblade se veut acoustique et épurée. Quelques lignes de chant, des accords égrenés avec modestie, une rythmique dépouillée mais essentielle : bien peu de choses donc mais qui suffisent néanmoins à dessiner des ambiances propices à la contemplation ("The Farewell Dance"). Quand il se fait troubadour le temps d'un instrumental celtique cristallin (le bien nommé et médiéval "Celtic Brooding In Renaissance Man" et sa flute virevoltante) ou lorsqu'il laisse parler l'émotion à l'image du squelettique "The Spirit Of Solitude", et ses arpèges beaux à en pleurer, alors le tandem atteint une forme de plénitude quasi spirituelle, une splendeur mystique à laquelle il est bien difficile de résister. S'il partage avec Anathema une certaine mélancolie ("Spirit Child"), Leafblade possède cependant sa personnalité propre qu'il convient de chercher dans cette palette atmosphérique tout en retenue. Il y a en effet dans la musique de Sean Jude, une justesse de ton admirable ("The Roots And The Stones") qui confère grâce et beauté à ces ballades désenchantées sans la moindre empreinte de distorsion. Le long "The Winter Waking", qui ruisselle des goûtes de tristesse, illustre parfaitement cette identité précieuse. Pureté du trait, finesse des ambiances tels sont les caractères de Leafblade qui réussit avec Beyond, Beyond une oeuvre à la hauteur des attentes (voire même davantage), promenade émotionnelle qui atteint l'âme. Si vous désirez vous poser un moment, alors cet album est le moyen idéal pour cela. Une invitation au voyage, à l'introspection. 3/5 (2009) | Facebook
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