Entretien avec Bulture (chant) et Greg (basse), réalisé le 22 mars 2009 au Klub (Paris)
Childéric Thor : Comment pouvez-vous présenter Funeral Dawn ?
Bulture : Le groupe est né d’une idée que j’ai eu avec El Chivo, un ami avec lequel j’ai créé le groupe il y a bientôt six ans. L’idée était de mélanger des styles car on venait tous les deux d’horizons différents, lui le black metal alors que moi j’étais plus dark ambient, médiéval, tout ce qui était ambiance. C’est plus lui qui m’a fait découvrir le black metal . De là nous est venu l’idée de mélanger les deux, on a cherché des instrumentistes pour faire quelque chose qui avait une cohérence pour tous les deux. Le temps a fait les choses ; il est parti, on a pris une voie un petit peu différente avec l’arrivée de nouveaux membres, comme Jo à la guitare et Greg, qui ont apporté beaucoup de choses, des compos dans un style plus épique.
Greg : Oui, moi l'influence médiévale c’est pas trop mon truc. C’est plus le côté épique, musique celtique, l'influence Primordial, ce genre de chose. En tout cas moins le côté médiéval dans lequel je ne trouvais pas d’inspiration.
Bulture : Pour Jo, la principale influence en ce qui concerne le Black metal et tout ce qui est médiéval c’est le Dark Medieval Times le premier Satyricon, qui est aussi mon préféré. Donc voilà, on a fait notre bout de chemin ; on a évolué, comme tous les groupes je pense, avec des morceaux plus fournis, moins d’instruments tels que la flûte et le violon et pour se baser vraiment sur l’essentiel : guitare, basse, batterie et chant, pour donner le plus d’émotions possible, d’ambiances.
Childéric Thor : De quand date les titres qui sont sur votre démo, Forgotten Landscapes ?
Bulture : Il n’y en a aucun de récent. Par exemple, "On The Lands Of Ankou" est le premier titre qu’on a composé il y a six ans. Le dernier composé c’est "Land of shadows (sans le violon et la flute), c’est donc vraiment les débuts du groupe, c’est l’ancien line-up.
Childéric Thor : Qui l'a enregistrée ?
Greg : On a tous participé à l’enregistrement mais pas la composition. Tous les morceaux étaient déjà finalisés. On a démarré là-dessus pour se faire la main.
Bulture : Et puis au fil du temps avec les nouveaux membres, les morceaux n’étant jamais fixes, ils ont évolué. On ne veut pas avoir un schéma figé !
Greg : En live, il y en a trois qu’on joue, c’est l’ancienne mouture mais on prend plaisir à les jouer en live.
Childéric Thor : Donc c’est le groupe actuel qui a enregistré Forgotten Landscapes ?
Bulture : Non , il n’y a ni Rudy (guitare) ni Mihai (batterie)…
Childéric Thor : Quand a-t-elle été enregistrée ?
Bulure : Il y a deux ans.
Childéric Thor : Ah déjà ?
Bulture : C'est un ami qui s'en est occupé. Il faisait ça bénévolement, à côté de son travail. Cà a mis beaucoup de temps. Disons que cette démo a été faite à l'époque qui convenait mais elle est sortie trop tard.
Childéric Thor : Trop tard par rapport a votre évolution actuelle ?
Greg : Oui, elle ne correspond plus exactement à nos aspirations actuelles, d'autant plus que le line –up a changé entre temps...
Childéric Thor : Pourquoi ces changements ?
Bulture : Pour des raisons musicales, personnelles, de motivation aussi. Certains sont un jour influencés par ce type de musique puis quelque mois plus tard, n’ont plus envie d’en faire. Et puis quand on est six, sept voire huit dans un groupe, ce n ‘est pas facile à gérer. Le but c’est que chaque membre prenne du plaisir, amène sa patte. Y a eu des clashs quant à la direction musicale, trop black metal pour certains. Bref, on a continué sur notre lancée. Chacun peut apporter sa touche pour ça plaise à tout le monde.
Childéric Thor : Qui écrit les textes ?
Bulture : C'est essentiellement Greg et moi, ce qui est nouveau.
Childéric Thor : Et qu'est -ce qui vous inspire ? J'ai lu que c'était l'époque médiévale, ce genre de chose ?
Bulture : En fait c'est parti d'un concept de plusieurs morceaux qui devaient raconter une histoire, celle d'un chevalier du début de sa vie à sa mort. La démo en est un résumé, un condensé. L'histoire était sur 8 morceaux. Maintenant, ce sont plus des textes qui vont toucher à l'actualité que je vais retransposer à une époque ou sinon carrément prendre des légendes, des histoires toujours attachées à l'époque médiévale qui est large, ce n'est pas un seul siècle, mais toujours collées que ce soit du côté breton, irlandais, à la face celtique.
Childéric Thor : Finalement qu'est ce qui reste de l'influence médiévale de vos débuts ?
Bulture : Les paroles. Du côté de la musique, je ne pense pas qu'il y ait un aspect médiéval comme on peut l'entendre sur "Knight's Return". Désormais c'est plus dans les ambiances, le côté épique, guerrier qu'on retrouve cette influence.
Greg : Dans les morceaux actuels, je ne vois pas de petites mélodies genre "Danse de la mort" qui date de cette époque là, c'est plus côte pagan épique sinon c'est vrai qu'on est plusieurs à avoir des racines bretonnes. Donc le folklore local nous intéresse.
Bulture : En même temps, on n'a pas voulu entrer dans un schéma que beaucoup de groupes actuellement, qui suivent uniquement une musicalité celtique. J'adore tout ce qui est celtique, fest noz, musique bretonne, mais ce sont des morceaux répétitifs, souvent avec les mêmes mélodies. Sur un album, j'aime bien entendre des choses un peu différentes, variées.
Childéric Thor : Est-ce que vous vous sentez proche de toute cette scène pagan, folk qui marche bien actuellement ?
Bulture : Je ne pense pas.
Greg : Ca dépend laquelle en fait, oui pour primordial . Bon j'aime bien tout ce qui est Finntroll, je trouve ça assez sympathique mais en terme de composition, cela ne m'influence pas.
Childéric Thor : Oui votre son est bien plus dur, plus sombre.
Greg : Oui, nous c'est plutôt les premiers Satyricon. Chez nous, les riffs sont beaucoup plus crus.
Bulture : Moi, personnellement, j'ai de plus en plus de mal avec les groupes qui basent leur metal uniquement sur les instruments folkloriques. Pour moi, le but de Funeral dawn c'est de faire une musique qui se satisfait de la base guitare/basse/batterie/chant. Je veux que le gens retiennent des morceaux. Ce type d'instruments, la voix de Cécile peuvent apporter des choses mais ne doivent pas être la base des morceaux.
Childéric Thor : En fait, il ne reste plus rien aujourd'hui de cette instrumentation traditionnelle, on va dire ?
Bulture : C'est surtout par manque de personne motivée et donc on a abandonné...
Childéric Thor : Sinon, vous les auriez gardée ?
Greg : Oui, on avait par exemple, une flûtiste, elle n'était pas de Paris et si elle avait voulu continuer l'aventure avec nous, on l'aurait gardée sans problème. On a eu du mal à trouver aussi un second guitariste. Maintenant que Rudy a intégré le groupe, on a plus de facilité à réarranger les morceaux à deux guitares, à étoffer l'ensemble sans avoir besoin d'instruments supplémentaires.
Childéric Thor : Donc les prochaines compos seront plus basées, comme tu dis, sur le schéma guitare/basse/batterie/chant ?
Bulture : Tout à fait. Pour le moment, à l'heure actuelle, tous les instruments type violon, flûte, on abandonne. On n'a pas envie de réapprendre les morceaux, on en a beaucoup en attente qu'on a vraiment envie de jouer, de montrer au public. Là on a enfin un line-up qui est stable, avec des gens motivés, qui sont bons, qui apportent de bonnes idées. Il y a une bonne ambiance.
Childéric Thor : Vous êtes moins nombreux maintenant aussi...
Greg : Je te garanti que cela facilite la cohésion de l'ensemble et la logistique pour organiser des répétitions.
Bulture : Surtout que lorsque on fait ce style de musique et qu'on est pas très connu, on ne va avoir de grandes salles, un ingé-son. Quand on se retrouve à sept huit, comme au Klub par exemple ; les balances ne peuvent pas être correctes...
Childéric Thor : Mais finalement cela peut correspond peut -être mieux à ce que vous êtes aujourd'hui, à ce que vous avez envie de faire...
Greg : Oui c'est clair. D'autant plus que l'on a changé le mode de composition on est plus inspiré de la même façon.
Childéric Thor : Et quels sont vos projets ? Vous avez d'autres concerts que celui-ci en vue ?
Bulture : On a un concert de prévu à Luneville , un autre à Troyes avec Wargasm en novembre et quelques plans à droite et à gauche. Cà fait un an qu'on a pas jouer. Là c'est notre premier concert avec ce line-up. Donc nos projets, c'est refaire des concerts, beaucoup tourner, enregistrer de nouveaux morceaux, les mettre sur MySpace faire quelque chose qui correspond plus au style actuel du groupe
Greg : C'est pas facile de trouver des plans, trouver des dates de façon régulière, c'est pas facile... Quand on a cinq concerts dans l'année on est super contents. On a un concert au mois décembre et on est au mois de février : on le met déjà sur MySpace (rires).
Bulture : Nous on est vraiment près à tourner. On y va avec nos sous, pour le plaisir.
Childéric Thor : Merci.
Bulture : Le groupe est né d’une idée que j’ai eu avec El Chivo, un ami avec lequel j’ai créé le groupe il y a bientôt six ans. L’idée était de mélanger des styles car on venait tous les deux d’horizons différents, lui le black metal alors que moi j’étais plus dark ambient, médiéval, tout ce qui était ambiance. C’est plus lui qui m’a fait découvrir le black metal . De là nous est venu l’idée de mélanger les deux, on a cherché des instrumentistes pour faire quelque chose qui avait une cohérence pour tous les deux. Le temps a fait les choses ; il est parti, on a pris une voie un petit peu différente avec l’arrivée de nouveaux membres, comme Jo à la guitare et Greg, qui ont apporté beaucoup de choses, des compos dans un style plus épique.
Greg : Oui, moi l'influence médiévale c’est pas trop mon truc. C’est plus le côté épique, musique celtique, l'influence Primordial, ce genre de chose. En tout cas moins le côté médiéval dans lequel je ne trouvais pas d’inspiration.
Bulture : Pour Jo, la principale influence en ce qui concerne le Black metal et tout ce qui est médiéval c’est le Dark Medieval Times le premier Satyricon, qui est aussi mon préféré. Donc voilà, on a fait notre bout de chemin ; on a évolué, comme tous les groupes je pense, avec des morceaux plus fournis, moins d’instruments tels que la flûte et le violon et pour se baser vraiment sur l’essentiel : guitare, basse, batterie et chant, pour donner le plus d’émotions possible, d’ambiances.
Childéric Thor : De quand date les titres qui sont sur votre démo, Forgotten Landscapes ?
Bulture : Il n’y en a aucun de récent. Par exemple, "On The Lands Of Ankou" est le premier titre qu’on a composé il y a six ans. Le dernier composé c’est "Land of shadows (sans le violon et la flute), c’est donc vraiment les débuts du groupe, c’est l’ancien line-up.
Childéric Thor : Qui l'a enregistrée ?
Greg : On a tous participé à l’enregistrement mais pas la composition. Tous les morceaux étaient déjà finalisés. On a démarré là-dessus pour se faire la main.
Bulture : Et puis au fil du temps avec les nouveaux membres, les morceaux n’étant jamais fixes, ils ont évolué. On ne veut pas avoir un schéma figé !
Greg : En live, il y en a trois qu’on joue, c’est l’ancienne mouture mais on prend plaisir à les jouer en live.
Childéric Thor : Donc c’est le groupe actuel qui a enregistré Forgotten Landscapes ?
Bulture : Non , il n’y a ni Rudy (guitare) ni Mihai (batterie)…
Childéric Thor : Quand a-t-elle été enregistrée ?
Bulure : Il y a deux ans.
Childéric Thor : Ah déjà ?
Bulture : C'est un ami qui s'en est occupé. Il faisait ça bénévolement, à côté de son travail. Cà a mis beaucoup de temps. Disons que cette démo a été faite à l'époque qui convenait mais elle est sortie trop tard.
Childéric Thor : Trop tard par rapport a votre évolution actuelle ?
Greg : Oui, elle ne correspond plus exactement à nos aspirations actuelles, d'autant plus que le line –up a changé entre temps...
Childéric Thor : Pourquoi ces changements ?
Bulture : Pour des raisons musicales, personnelles, de motivation aussi. Certains sont un jour influencés par ce type de musique puis quelque mois plus tard, n’ont plus envie d’en faire. Et puis quand on est six, sept voire huit dans un groupe, ce n ‘est pas facile à gérer. Le but c’est que chaque membre prenne du plaisir, amène sa patte. Y a eu des clashs quant à la direction musicale, trop black metal pour certains. Bref, on a continué sur notre lancée. Chacun peut apporter sa touche pour ça plaise à tout le monde.
Childéric Thor : Qui écrit les textes ?
Bulture : C'est essentiellement Greg et moi, ce qui est nouveau.
Childéric Thor : Et qu'est -ce qui vous inspire ? J'ai lu que c'était l'époque médiévale, ce genre de chose ?
Bulture : En fait c'est parti d'un concept de plusieurs morceaux qui devaient raconter une histoire, celle d'un chevalier du début de sa vie à sa mort. La démo en est un résumé, un condensé. L'histoire était sur 8 morceaux. Maintenant, ce sont plus des textes qui vont toucher à l'actualité que je vais retransposer à une époque ou sinon carrément prendre des légendes, des histoires toujours attachées à l'époque médiévale qui est large, ce n'est pas un seul siècle, mais toujours collées que ce soit du côté breton, irlandais, à la face celtique.
Childéric Thor : Finalement qu'est ce qui reste de l'influence médiévale de vos débuts ?
Bulture : Les paroles. Du côté de la musique, je ne pense pas qu'il y ait un aspect médiéval comme on peut l'entendre sur "Knight's Return". Désormais c'est plus dans les ambiances, le côté épique, guerrier qu'on retrouve cette influence.
Greg : Dans les morceaux actuels, je ne vois pas de petites mélodies genre "Danse de la mort" qui date de cette époque là, c'est plus côte pagan épique sinon c'est vrai qu'on est plusieurs à avoir des racines bretonnes. Donc le folklore local nous intéresse.
Bulture : En même temps, on n'a pas voulu entrer dans un schéma que beaucoup de groupes actuellement, qui suivent uniquement une musicalité celtique. J'adore tout ce qui est celtique, fest noz, musique bretonne, mais ce sont des morceaux répétitifs, souvent avec les mêmes mélodies. Sur un album, j'aime bien entendre des choses un peu différentes, variées.
Childéric Thor : Est-ce que vous vous sentez proche de toute cette scène pagan, folk qui marche bien actuellement ?
Bulture : Je ne pense pas.
Greg : Ca dépend laquelle en fait, oui pour primordial . Bon j'aime bien tout ce qui est Finntroll, je trouve ça assez sympathique mais en terme de composition, cela ne m'influence pas.
Childéric Thor : Oui votre son est bien plus dur, plus sombre.
Greg : Oui, nous c'est plutôt les premiers Satyricon. Chez nous, les riffs sont beaucoup plus crus.
Bulture : Moi, personnellement, j'ai de plus en plus de mal avec les groupes qui basent leur metal uniquement sur les instruments folkloriques. Pour moi, le but de Funeral dawn c'est de faire une musique qui se satisfait de la base guitare/basse/batterie/chant. Je veux que le gens retiennent des morceaux. Ce type d'instruments, la voix de Cécile peuvent apporter des choses mais ne doivent pas être la base des morceaux.
Childéric Thor : En fait, il ne reste plus rien aujourd'hui de cette instrumentation traditionnelle, on va dire ?
Bulture : C'est surtout par manque de personne motivée et donc on a abandonné...
Childéric Thor : Sinon, vous les auriez gardée ?
Greg : Oui, on avait par exemple, une flûtiste, elle n'était pas de Paris et si elle avait voulu continuer l'aventure avec nous, on l'aurait gardée sans problème. On a eu du mal à trouver aussi un second guitariste. Maintenant que Rudy a intégré le groupe, on a plus de facilité à réarranger les morceaux à deux guitares, à étoffer l'ensemble sans avoir besoin d'instruments supplémentaires.
Childéric Thor : Donc les prochaines compos seront plus basées, comme tu dis, sur le schéma guitare/basse/batterie/chant ?
Bulture : Tout à fait. Pour le moment, à l'heure actuelle, tous les instruments type violon, flûte, on abandonne. On n'a pas envie de réapprendre les morceaux, on en a beaucoup en attente qu'on a vraiment envie de jouer, de montrer au public. Là on a enfin un line-up qui est stable, avec des gens motivés, qui sont bons, qui apportent de bonnes idées. Il y a une bonne ambiance.
Childéric Thor : Vous êtes moins nombreux maintenant aussi...
Greg : Je te garanti que cela facilite la cohésion de l'ensemble et la logistique pour organiser des répétitions.
Bulture : Surtout que lorsque on fait ce style de musique et qu'on est pas très connu, on ne va avoir de grandes salles, un ingé-son. Quand on se retrouve à sept huit, comme au Klub par exemple ; les balances ne peuvent pas être correctes...
Childéric Thor : Mais finalement cela peut correspond peut -être mieux à ce que vous êtes aujourd'hui, à ce que vous avez envie de faire...
Greg : Oui c'est clair. D'autant plus que l'on a changé le mode de composition on est plus inspiré de la même façon.
Childéric Thor : Et quels sont vos projets ? Vous avez d'autres concerts que celui-ci en vue ?
Bulture : On a un concert de prévu à Luneville , un autre à Troyes avec Wargasm en novembre et quelques plans à droite et à gauche. Cà fait un an qu'on a pas jouer. Là c'est notre premier concert avec ce line-up. Donc nos projets, c'est refaire des concerts, beaucoup tourner, enregistrer de nouveaux morceaux, les mettre sur MySpace faire quelque chose qui correspond plus au style actuel du groupe
Greg : C'est pas facile de trouver des plans, trouver des dates de façon régulière, c'est pas facile... Quand on a cinq concerts dans l'année on est super contents. On a un concert au mois décembre et on est au mois de février : on le met déjà sur MySpace (rires).
Bulture : Nous on est vraiment près à tourner. On y va avec nos sous, pour le plaisir.
Childéric Thor : Merci.
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