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KröniK | Nemesea - Uprise (2016)


Bien qu'encore peu connu du grand public, Nemesea ne fait pourtant pas partie de ces pucelles qui viennent tout juste de découvrir la musique qui fait peur aux parents, ayant vu le jour il y a déjà quatorze ans. Ceci dit, le nombre d'années n'est pas toujours synonyme de qualité et son nom pourrait n'être qu'une ligne de plus dans la longue litanie des groupes de metal mélodique à chanteuse, puisque c'est de ce (sous) genre qu'il s'agit, chapelle capable du meilleur comme du pire. Heureusement, cette formation hollandaise entre dans la première catégorie, ce qu'elle doit autant à une science de la mélodie qui fait toujours mouche qu'au charme de sa front-woman, Manda Ophuis dont le joli minois, forcément mis en avant, ne peut que ferrer garçons et filles (mais pas pour les mêmes raisons !). Oubliez en revanche l'étiquette sympho à la After Forever que tente de lui accoler son label, Nemesea se rapproche davantage d'un Evanescence voire d'une pop en (un peu) plus burnée toutefois. Inoffensif, tout ça manque de poils et de sueur mais c'est suffisamment maîtrisé pour séduire dès la première note et donc idéal pour votre petite sœur désireuse de s'encanailler en douceur. Quatrième album du trio, "Uprise" survient presque cinq ans après un "The Quiet Resistance" de bonne mémoire mais ses évidentes qualités nous font oublier cette longue attente, sa trop courte durée, un peu moins en revanche. Une trentaine de minutes (sans les bonus de rigueur), c'est tout de même un peu juste. Au moins, l'ennui ne risque-t-il pas de venir grever une écoute qui file très vite, émaillée par ces hymnes irrésistibles taillés pour les ondes dont les Bataves ont le secret. Le très Within Temptation 'Let It Burn', 'Hear Me' et ses grosses pattes, le sombre 'Twilight', sans oublier 'Forever' ou bien encore 'Bones' laissent de durables résidus dans la mémoire. Si les ses deux compagnons assurent un travail honorable, le chant de Manda, séduisant quoique sans aspérité, demeure l'évidente clé de voûte de cet agréable édifice. D'aucuns argueront que Nemesea pue le marketing à plein nez, machine à faire du fric facile. Peut-être mais quand l'inspiration est au rendez-vous, on se moque bien au final de savoir si les intentions sont plus mercantiles qu'artistiques... "Uprise" s'impose en définitive comme un très bel album de metal mélodique gainé de chant féminin, c'est le principal. 3,5/5 (2016)



                                   

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