Avec "Water Planet", The Spacelords n'est tout simplement pas loin de détrôner Electric Moon sur l'autel du space rock !
Découvert grâce au patronage d'Electric Moon avec lequel il partage depuis quelques années maintenant le même batteur, The Spacelords ne cesse de progresser. Si l’originel "Synapse" (2014) dévoilait un sympathique trio, il manquait cependant de nerfs et de folie, menue faiblesse très vite corrigée par "Liquid Sun", livré deux ans plus tard. A l'écoute de "Water Planet", on peut oser affirmer que l'élève a désormais (presque) dépassé le maître. Dans cette veine psyché et spatiale, il est difficile de trouver mieux que ce troisième voyage dans l'espace.
Les habitués de la famille Electric Moon ne seront pas dépaysés par ce space rock aussi hypnotique que duveteux tricoté par une guitare aérienne et une rythmique gourmande, le tout flottant dans un nuage d'effluves chatoyants et cosmiques. Mais, sans perdre de leur décontraction, le batteur Marcus Schnitzler et ses deux fidèles comparses, en enrobant ce trip psyché d'une carapace massive, ce qui faisait justement défaut à "Synapse", atteignent une autre dimension, à la fois plus élastique encore et surtout plus puissante. Si son visuel ainsi que son titre semblent vouloir le rapprocher de son prédécesseur, "Water Planet" va en réalité bien plus loin tant en terme de réussite que d'univers sonores explorés. A nouveau au nombre de trois, ses pistes s'élèvent encore davantage vers des sphères célestes inconnues à l'intérieur desquelles le groupe nous invite à le suivre. Il se fait alors le capitaine au long cours d'un périple intersidéral immersif et coloré dont le caractère douillet ne lui interdit pas d'être musclé à l'image de 'Plasma Thruster' qui lance l'écoute en libérant une myriade de sons qui fourmillent tandis que la guitare de Matthias Wettstein convoque l'Orient et ses fragrances soyeuses. Si avec 'Metamorphosis', The Spacelords décole très haut, tutoyant des sommets floydiens avec son pouls hypnotique et ses envolées d'une bouleversante beauté, le gros morceau de l'album, à tous les points de vue, se révèle être 'Nag Kanya' et ses quasi vingt minutes au compteur. Il s'agit d'une échappée orgasmique et tripante aux allures de lente élévation à laquelle les Allemands impriment un groove stellaire, avalé par un brouillard bleuté. Guitare planante noyée sous des effets liquides, basse toute en rondeur et percussions ensorcelantes s'accouplent en un feu d'artifice psychédélique et ce, sans jamais perdre en intensité malgré la longueur de la saillie cosmique. Et lorsque le rythme s'accélère et que la six-cordes gilmourienne sort les crocs lors d'une partie médiane turbulente, l'extase vient frapper à la porte avec cette délicatesse chamarrée. Avec "Water Planet", The Spacelords n'est tout simplement pas loin de détrôner Electric Moon sur l'autel du space rock ! (23/04/2018)
Découvert grâce au patronage d'Electric Moon avec lequel il partage depuis quelques années maintenant le même batteur, The Spacelords ne cesse de progresser. Si l’originel "Synapse" (2014) dévoilait un sympathique trio, il manquait cependant de nerfs et de folie, menue faiblesse très vite corrigée par "Liquid Sun", livré deux ans plus tard. A l'écoute de "Water Planet", on peut oser affirmer que l'élève a désormais (presque) dépassé le maître. Dans cette veine psyché et spatiale, il est difficile de trouver mieux que ce troisième voyage dans l'espace.
Les habitués de la famille Electric Moon ne seront pas dépaysés par ce space rock aussi hypnotique que duveteux tricoté par une guitare aérienne et une rythmique gourmande, le tout flottant dans un nuage d'effluves chatoyants et cosmiques. Mais, sans perdre de leur décontraction, le batteur Marcus Schnitzler et ses deux fidèles comparses, en enrobant ce trip psyché d'une carapace massive, ce qui faisait justement défaut à "Synapse", atteignent une autre dimension, à la fois plus élastique encore et surtout plus puissante. Si son visuel ainsi que son titre semblent vouloir le rapprocher de son prédécesseur, "Water Planet" va en réalité bien plus loin tant en terme de réussite que d'univers sonores explorés. A nouveau au nombre de trois, ses pistes s'élèvent encore davantage vers des sphères célestes inconnues à l'intérieur desquelles le groupe nous invite à le suivre. Il se fait alors le capitaine au long cours d'un périple intersidéral immersif et coloré dont le caractère douillet ne lui interdit pas d'être musclé à l'image de 'Plasma Thruster' qui lance l'écoute en libérant une myriade de sons qui fourmillent tandis que la guitare de Matthias Wettstein convoque l'Orient et ses fragrances soyeuses. Si avec 'Metamorphosis', The Spacelords décole très haut, tutoyant des sommets floydiens avec son pouls hypnotique et ses envolées d'une bouleversante beauté, le gros morceau de l'album, à tous les points de vue, se révèle être 'Nag Kanya' et ses quasi vingt minutes au compteur. Il s'agit d'une échappée orgasmique et tripante aux allures de lente élévation à laquelle les Allemands impriment un groove stellaire, avalé par un brouillard bleuté. Guitare planante noyée sous des effets liquides, basse toute en rondeur et percussions ensorcelantes s'accouplent en un feu d'artifice psychédélique et ce, sans jamais perdre en intensité malgré la longueur de la saillie cosmique. Et lorsque le rythme s'accélère et que la six-cordes gilmourienne sort les crocs lors d'une partie médiane turbulente, l'extase vient frapper à la porte avec cette délicatesse chamarrée. Avec "Water Planet", The Spacelords n'est tout simplement pas loin de détrôner Electric Moon sur l'autel du space rock ! (23/04/2018)
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