Ce n'est pourtant pas "Used Future" qui va réconcilier le groupe avec les nostalgiques de "Gods Of The Earth" et de "Warp Riders"
Si, notamment grâce à la voix chaude et enfumée de J.D. Cronise, on identifie toujours aisément un album de The Sword, il n'en demeure pas moins que les Américains ne sont plus aujourd'hui, et depuis quelques années déjà, ces bûcherons qui alliaient la puissance du stoner à la dimension épique d'un heavy metal mythologique. Peu à peu, sans heurts, les Texans ont glissé vers une musique plus psychédélique et feutrée. Que le guitariste et chanteur se soit frotté au "Dark Side Of The Moon" de Pink Floyd, rebaptisé Dark Side Of The Doom, le temps d'un album solitaire dont la réussite n'a pas manqué de partager les amateurs, n'étonne pas au regard de cette évolution.
Résultat, nombreux sont les fidèles du premier rang à ne plus reconnaître l'auteur de "Age Of Winters". Pourtant, même si, entre un "High Country" plus rock que doom et sa curieuse relecture acoustique "Low Country", le quatuor s'avère difficile à suivre depuis quelques années, force est d'admettre que son inspiration ne s'est pas pour autant diluée dans le jus d'une musique plus mainstream. Ce n'est pourtant pas "Used Future" qui va réconcilier le groupe avec les nostalgiques de "Gods Of The Earth" et de "Warp Riders", ce dont il n'a certainement que faire. A l'instar de ses récents aînés, ce septième album peut, de prime abord, dégager un sentiment d'inachevé. Entre une pochette un peu bâclée, les inévitables prologue et épilogue, l'ensemble ne respire pas vraiment l'originalité. Entre de nombreux témoignages de leurs racines sudistes ('Come And Gone', Sea Of Green') et des mélodies faciles ('Deadly Nightshade', Twilight Sunrise'), les Ricains ne donnent pas l'impression d'avoir forcé leur talent. Etonnamment, ce sont dans les multiples instrumentaux qui le jonchent que "Used Future" puise sa valeur. Baignant dans une ambiance soyeuse, 'The Wild Sky', 'Nocturne' ou 'Brown Mountain' incarnent, avec les plus efficaces 'Book Of Toth' et 'Used Future', les meilleurs moments d'un album qui ne restera toutefois pas dans les annales du genre. Avec l'assurance tranquille des musiciens éprouvés qu'ils sont désormais, les Texans se fendent d'un disque très bien fait, agréable à écouter en suçant une bière mais il va sans dire qu'on les a quand même connus plus inspirés sinon ambitieux ! (30/03/2018)
Si, notamment grâce à la voix chaude et enfumée de J.D. Cronise, on identifie toujours aisément un album de The Sword, il n'en demeure pas moins que les Américains ne sont plus aujourd'hui, et depuis quelques années déjà, ces bûcherons qui alliaient la puissance du stoner à la dimension épique d'un heavy metal mythologique. Peu à peu, sans heurts, les Texans ont glissé vers une musique plus psychédélique et feutrée. Que le guitariste et chanteur se soit frotté au "Dark Side Of The Moon" de Pink Floyd, rebaptisé Dark Side Of The Doom, le temps d'un album solitaire dont la réussite n'a pas manqué de partager les amateurs, n'étonne pas au regard de cette évolution.
Résultat, nombreux sont les fidèles du premier rang à ne plus reconnaître l'auteur de "Age Of Winters". Pourtant, même si, entre un "High Country" plus rock que doom et sa curieuse relecture acoustique "Low Country", le quatuor s'avère difficile à suivre depuis quelques années, force est d'admettre que son inspiration ne s'est pas pour autant diluée dans le jus d'une musique plus mainstream. Ce n'est pourtant pas "Used Future" qui va réconcilier le groupe avec les nostalgiques de "Gods Of The Earth" et de "Warp Riders", ce dont il n'a certainement que faire. A l'instar de ses récents aînés, ce septième album peut, de prime abord, dégager un sentiment d'inachevé. Entre une pochette un peu bâclée, les inévitables prologue et épilogue, l'ensemble ne respire pas vraiment l'originalité. Entre de nombreux témoignages de leurs racines sudistes ('Come And Gone', Sea Of Green') et des mélodies faciles ('Deadly Nightshade', Twilight Sunrise'), les Ricains ne donnent pas l'impression d'avoir forcé leur talent. Etonnamment, ce sont dans les multiples instrumentaux qui le jonchent que "Used Future" puise sa valeur. Baignant dans une ambiance soyeuse, 'The Wild Sky', 'Nocturne' ou 'Brown Mountain' incarnent, avec les plus efficaces 'Book Of Toth' et 'Used Future', les meilleurs moments d'un album qui ne restera toutefois pas dans les annales du genre. Avec l'assurance tranquille des musiciens éprouvés qu'ils sont désormais, les Texans se fendent d'un disque très bien fait, agréable à écouter en suçant une bière mais il va sans dire qu'on les a quand même connus plus inspirés sinon ambitieux ! (30/03/2018)
2.5/5 | Music Waves
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