Si la présence dans ses rangs de quelques mercenaires de la chapelle noire hexagonale, tels que le guitariste Ulrich W. (Otargos, Regarde les Hommes Tomber) ou le batteur John A. (Lifestream), pourrait tromper certains qui espéraient peut-être y croiser - à tort - un black metal bien torturé, celle-ci a au moins le mérite de garantir à la fois un savoir-faire chevronné en même temps qu'une noirceur qui fait plus que taveler la peau de ce Volker aux traits séduisants.
Le premier contact avec le groupe se fait par l'entremise du ravissant minois de sa sirène Jen Nyx (ex Noein), qui nous donne nécessairement envie de nous frotter à cette jeune pousse. Ses vocalises variées, tour à tour énervées (surtout), sucrées (parfois) mais toujours nourries au charbon, confirment ensuite très vite un intérêt qui dépasse une vitrine avantageuse. Car, certes clé de voûte de l'édifice, la belle peut compter sur le redoutable travail abattu par ses trois compagnons pour voir son organe propulsé avec une puissance de feu. De fait, aussi agressif que charismatique soit son chant, celui-ci ne serait rien (ou beaucoup moins) sans cette écriture au cordeau et cette vision claire que les musiciens possèdent de leur art. On devine ainsi tout du long la maîtrise aiguisée de vieux briscards qui, même s'ils braconnent sur des terres à priori éloignées de leur domaine de prédilection, n'en conservent pas moins ce sens de la mélodie incisive et empoisonnée qu'enrobent des arrangements aux couleurs sales et bétonnées. Du coup, à des années lumière d'un trublion de plus au son garage, biberonné aux lourdes mamelles américaines, qui vont de In This Moment à White Zombie, Volker surnage déjà largement au-dessus de la mêlée, véritable machine à hits. Car derrière l'urgence transpire une créativité débordante et un souci du détail qui impressionne. Au nombre de douze, sombres et enivrantes, les compositions qui animent "Dead Doll", son premier album après un EP éponyme sorti chez Kaotoxin, emportent tout dans leur sillage, puissamment nerveuses, fouillant les ténèbres, guidées par ces guitares qui sécrètent un jus malsain ('Yell') et secouées par une rythmique sauvage ('Raven'). Les titres défilent sans aucun temps mort, creusant dans la mémoire de profonds stigmates. Triplette accrocheuse qui lance l'écoute sur les chapeaux de roue, 'Freakie Bride', 'Obey !' et Negative Waves' sont les plus immédiats mais dans les replis intimes de chacun d'eux bouillonne un stupre à la fois licencieux, presque sensuel ('Voodoo Baby') et menaçant, à l'image de 'Suicide Love Addict' où Jens s'accouple avec Arno Strobl (heureux homme ! ) sans oublier le furieux et quasi désespéré 'In Black & White' ou bien encore 'Would You Play With Me'. Passant à la moulinette punk, dark rock ou cold wave (entre autres) avec une folie orgasmique, "Dead Doll" place d'emblée la barre très haut. 3.5/5 (2017) | Facebook
Le premier contact avec le groupe se fait par l'entremise du ravissant minois de sa sirène Jen Nyx (ex Noein), qui nous donne nécessairement envie de nous frotter à cette jeune pousse. Ses vocalises variées, tour à tour énervées (surtout), sucrées (parfois) mais toujours nourries au charbon, confirment ensuite très vite un intérêt qui dépasse une vitrine avantageuse. Car, certes clé de voûte de l'édifice, la belle peut compter sur le redoutable travail abattu par ses trois compagnons pour voir son organe propulsé avec une puissance de feu. De fait, aussi agressif que charismatique soit son chant, celui-ci ne serait rien (ou beaucoup moins) sans cette écriture au cordeau et cette vision claire que les musiciens possèdent de leur art. On devine ainsi tout du long la maîtrise aiguisée de vieux briscards qui, même s'ils braconnent sur des terres à priori éloignées de leur domaine de prédilection, n'en conservent pas moins ce sens de la mélodie incisive et empoisonnée qu'enrobent des arrangements aux couleurs sales et bétonnées. Du coup, à des années lumière d'un trublion de plus au son garage, biberonné aux lourdes mamelles américaines, qui vont de In This Moment à White Zombie, Volker surnage déjà largement au-dessus de la mêlée, véritable machine à hits. Car derrière l'urgence transpire une créativité débordante et un souci du détail qui impressionne. Au nombre de douze, sombres et enivrantes, les compositions qui animent "Dead Doll", son premier album après un EP éponyme sorti chez Kaotoxin, emportent tout dans leur sillage, puissamment nerveuses, fouillant les ténèbres, guidées par ces guitares qui sécrètent un jus malsain ('Yell') et secouées par une rythmique sauvage ('Raven'). Les titres défilent sans aucun temps mort, creusant dans la mémoire de profonds stigmates. Triplette accrocheuse qui lance l'écoute sur les chapeaux de roue, 'Freakie Bride', 'Obey !' et Negative Waves' sont les plus immédiats mais dans les replis intimes de chacun d'eux bouillonne un stupre à la fois licencieux, presque sensuel ('Voodoo Baby') et menaçant, à l'image de 'Suicide Love Addict' où Jens s'accouple avec Arno Strobl (heureux homme ! ) sans oublier le furieux et quasi désespéré 'In Black & White' ou bien encore 'Would You Play With Me'. Passant à la moulinette punk, dark rock ou cold wave (entre autres) avec une folie orgasmique, "Dead Doll" place d'emblée la barre très haut. 3.5/5 (2017) | Facebook
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