On peut toujours compter sur Rise Above, le label culte de Lee Dorrian, pour nous faire découvrir des formations improbables sinon anachroniques, aussi rares que précieuses, telles Circulus ou Saturn par exemple. C'est le cas également de Galley Beggar dont ce "Heathen Hymns" n'est pourtant pas la première exploration car précédée de trois autres voyages dans le temps depuis 2010, parmi lesquels nous pouvons citer "Silence & Tears" qui scellait il y a trois ans l'union entre les deux parties.
Comme le suggère le visuel aux couleurs païennes qui lui sert d'écrin, ce quatrième album nous convie à une cérémonie mystérieuse aux confins d'un fantastique à l'anglaise, suggérant d'emblée le film "The Wicker Man" et ses jeunes nymphes dansant nues en hommage à des divinités séculaires et oubliées. Boisée et envoûtante, la musique de ce groupe d'un autre temps rappelle à notre bon souvenir un pan entier du rock de la Perfide Albion, lorsque progressif, psychédélisme et folk s'entremêlaient en une sarabande jazzy au goût acide de champignons. Galley Beggar en est l'héritier tribal et jouissif. S'ils leur arrivent de rêver à l'Orient, le temps d'un 'The Lake' que bercent les effluves d'un sitar capiteux, les musiciens plongent ainsi leurs racines dans la terre des forêts britanniques, peuplées de légendes ('Lorelei'). Chanteuse idéale pour déclamer ces ritournelles ensorcelantes, Maria O'Donnell est le guide nocturne de cette procession à la fois sombre et pulsative ('Let No Man Steal Your Thyme'). Folk progressif antédiluvien à des années-lumière d'une partition sautillante et guillerette, "Heathen Hymns" brille d'un éclat obscur, opus tellurique enfoncé dans les méandres d'un acid doom obsédant, à l'image de 'Four Birds', joyau noir de ce menu percussif, d'une belle richesse instrumentale, acoustique ('The Girl I Left Behind Me') et folklorique ('Salome'), que tisse un violon aux accents pluvieux. De fait, l'ensemble reste tout du long prisonnier d'une pesanteur mélancolique qui empoisonne même les titres les plus doucereux, comme 'My Return' et surtout 'Moon And Tide' que drape un suaire inquiétant. Il n'y a donc rien de festif ni de dansant à espérer de cette offrande qui a toute sa place au sein des musiques crépusculaires. 4/5 (2017) | Facebook
Comme le suggère le visuel aux couleurs païennes qui lui sert d'écrin, ce quatrième album nous convie à une cérémonie mystérieuse aux confins d'un fantastique à l'anglaise, suggérant d'emblée le film "The Wicker Man" et ses jeunes nymphes dansant nues en hommage à des divinités séculaires et oubliées. Boisée et envoûtante, la musique de ce groupe d'un autre temps rappelle à notre bon souvenir un pan entier du rock de la Perfide Albion, lorsque progressif, psychédélisme et folk s'entremêlaient en une sarabande jazzy au goût acide de champignons. Galley Beggar en est l'héritier tribal et jouissif. S'ils leur arrivent de rêver à l'Orient, le temps d'un 'The Lake' que bercent les effluves d'un sitar capiteux, les musiciens plongent ainsi leurs racines dans la terre des forêts britanniques, peuplées de légendes ('Lorelei'). Chanteuse idéale pour déclamer ces ritournelles ensorcelantes, Maria O'Donnell est le guide nocturne de cette procession à la fois sombre et pulsative ('Let No Man Steal Your Thyme'). Folk progressif antédiluvien à des années-lumière d'une partition sautillante et guillerette, "Heathen Hymns" brille d'un éclat obscur, opus tellurique enfoncé dans les méandres d'un acid doom obsédant, à l'image de 'Four Birds', joyau noir de ce menu percussif, d'une belle richesse instrumentale, acoustique ('The Girl I Left Behind Me') et folklorique ('Salome'), que tisse un violon aux accents pluvieux. De fait, l'ensemble reste tout du long prisonnier d'une pesanteur mélancolique qui empoisonne même les titres les plus doucereux, comme 'My Return' et surtout 'Moon And Tide' que drape un suaire inquiétant. Il n'y a donc rien de festif ni de dansant à espérer de cette offrande qui a toute sa place au sein des musiques crépusculaires. 4/5 (2017) | Facebook
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