Peu à peu, pierre à pierre, seul dans son coin mais au gré de ses rencontres, Philippe Blache est en train de bâtir, avec Day Before Us, son jardin secret, une oeuvre monumentale dont prétendre qu'elle fascine autant qu'elle touche l'âme tient du doux euphémisme. Les offrandes se suivent, toutes plus précieuses les unes que les autres, partageant une même mélancolie funèbre, sans pour autant se ressembler. Après "Crystal Sighs Of A Broken Universe", "Prélude à l'âme d'élégie" marque une nouvelle étape dans l'édification de cet édifice nocturne qui invite au recueillement, à la contrition.
On ne soulignera jamais assez combien chaque opus de ce projet intim(ist)e forme un tout où photographies, musiques et textes fusionnent en une pièce d'art total. Découvrir le digipack qui habille cet essai est comme ouvrir les pans d'un retable, avec respect et modestie face à ce qu'il représente, à ce qu'il incarne. Religieuse et introspective, sa défloration impose la solitude et l'obscurité où s'amassent les ombres, les souvenirs. Les regrets. A moins d'abuser de superlatifs, les mots manquent pour décrire avec justesse cet album qui se vit autant qu'il s'écoute. Les pistes, au nombre de huit, se succèdent, s'enchaînent, et les sentiments, les émotions avec, tour à tour mélancoliques ou plus vaporeuses mais toujours épurées et glaciales. De fait, "Prélude à l'âme d'élégie" est riche de ses nuances et de sa variété. Variété des lignes vocales, parfois masculines ('Rise Of Elegeia'), féminines généralement, égrenant les fantomatiques mélopées de Natalya Romashina et surtout celle de Jessica Pearce. Variété des langues utilisées, français, anglais, italien, russe. Variété toujours des sonorités qu'étalent pianos et claviers liturgiques ou funéraires ('Ecstasy Of The Stigmatist'), toujours envoûtants ('Tempestarii'). Variété encore d'un menu qui cimentent longues respirations funèbres et plaintes plus courtes et expérimentales ('Alda Börnom'). Variété enfin d'une bande-son qui navigue entre darkwave, ambient et musique néo-classique voire trip-hop le temps du curieux 'Talk Room'. Mais tout du long, le crépuscule domine. Comment à ce titre ne pas ressentir un flot de tristesse en se laissant bercer par l'inaugural 'Lorsque la nuit lasse étreint l'inconnu', plainte immersive d'une beauté aussi souterraine qu'enveloppante et d'une admirable pureté ? Comment ne pas être touché au plus profond de son être durant ce 'Voyna Serdtsa' bouleversant que tapissent les couleurs noires du désespoir ? D'une poésie funéraire, "Prélude à l'âme d'élégie" vibre d'une puissance lyrique qui fait de lui peut-être la création la plus belle, la touchante de son auteur. 4.5/5 (2017) | Facebook
On ne soulignera jamais assez combien chaque opus de ce projet intim(ist)e forme un tout où photographies, musiques et textes fusionnent en une pièce d'art total. Découvrir le digipack qui habille cet essai est comme ouvrir les pans d'un retable, avec respect et modestie face à ce qu'il représente, à ce qu'il incarne. Religieuse et introspective, sa défloration impose la solitude et l'obscurité où s'amassent les ombres, les souvenirs. Les regrets. A moins d'abuser de superlatifs, les mots manquent pour décrire avec justesse cet album qui se vit autant qu'il s'écoute. Les pistes, au nombre de huit, se succèdent, s'enchaînent, et les sentiments, les émotions avec, tour à tour mélancoliques ou plus vaporeuses mais toujours épurées et glaciales. De fait, "Prélude à l'âme d'élégie" est riche de ses nuances et de sa variété. Variété des lignes vocales, parfois masculines ('Rise Of Elegeia'), féminines généralement, égrenant les fantomatiques mélopées de Natalya Romashina et surtout celle de Jessica Pearce. Variété des langues utilisées, français, anglais, italien, russe. Variété toujours des sonorités qu'étalent pianos et claviers liturgiques ou funéraires ('Ecstasy Of The Stigmatist'), toujours envoûtants ('Tempestarii'). Variété encore d'un menu qui cimentent longues respirations funèbres et plaintes plus courtes et expérimentales ('Alda Börnom'). Variété enfin d'une bande-son qui navigue entre darkwave, ambient et musique néo-classique voire trip-hop le temps du curieux 'Talk Room'. Mais tout du long, le crépuscule domine. Comment à ce titre ne pas ressentir un flot de tristesse en se laissant bercer par l'inaugural 'Lorsque la nuit lasse étreint l'inconnu', plainte immersive d'une beauté aussi souterraine qu'enveloppante et d'une admirable pureté ? Comment ne pas être touché au plus profond de son être durant ce 'Voyna Serdtsa' bouleversant que tapissent les couleurs noires du désespoir ? D'une poésie funéraire, "Prélude à l'âme d'élégie" vibre d'une puissance lyrique qui fait de lui peut-être la création la plus belle, la touchante de son auteur. 4.5/5 (2017) | Facebook
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire