AU PIF

Flavio Mogherini | L'affaire de la fille au pyjama jaune (1977)


En quelques mots : (Faux) giallo oublié et (re)découvert aujourd'hui grâce au Chat qui fume, petit éditeur passionné qui'il est indispensable, avec Artus Films, de soutenir comme il convient, L'affaire de la fille au pyjama jaune est une production curieuse et ce pour plusieurs raisons. Pour son cadre australien. Pour ses personnages issus de l'immigration. Pour sa construction, qui fait se chevaucher deux récits, l'enquête menée d'un côté et de l'autre, la vie d'une jeune femme, qui se partage entre plusieurs amants et dont on découvrira qu'elle est en réalité la victime elle-même. Pour son portrait d'une femme attachante, jouet d'hommes différents qui ne savent pas l'aimer. Pour son érotisme parfois brutal (quand elle se donne à des inconnus dans un hôtel), souvent malsain, comme lors de cette scène hallucinante où le corps nue de Glenda est exposé par la police, comme un objet de voyeurisme. Rythmé par une belle musique de Riz Ortolani, le film doit aussi beaucoup de son charme à la superbe Dalila Di Lazzaro, laquelle vole la vedette à une belle brochette d'acteurs, de Ray Milland à Mel Ferrer, qui cachtonnent alors tous les deux dans le bis, transalpin ou non, en passant par Michele Placido, trouble à souhait. 


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